Suspension des mesures jeunes majeurs en seine maritime

Mon service vient d’apprendre en se rendant à une réunion de la D.R.P.J.J.(Direction Régionale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse) que les mesures judiciaires concernant les jeunes majeurs ne seraient financées en 2006 que pour les mois de janvier et février 2006. Toute mesure engagée da partir de février par les services ne sera pas rémunérée avant 2007. En 2007, on renflouera l’année précédente, mais on ne bugetisera plus de nouvelles mesures.

L’absence de rémunération des mesures concerne également les établissements auxquels sont confiés ces jeunes majeurs en placement direct, . Par conséquent ces foyers vont être en difficultés, des postes vont être supprimés, et les jeunes vont se retrouver dehors !

On nous recommande donc de solliciter l’ASE , pour les prises en charge jeunes majeurs que l’on souhaite confiér à ds établissements...(ce qui signifie retirer l’autorité parentale aux parents, et la déléguer à l’aide sociale) pour que le financement soit pris en compte par le département, mais ces services vont être à leur tour engorgés et on va gérer la pénurie !

Cela n’est qu’une conséquence du "tout sécuritaire" proné par Sakosy, les "nouvelles" orientations de la PJJ étant vers les Centres Educatifs Fermés et les prisons pour mineurs. Les CEF sont des gouffres financiers (24 adultes prennent en charge environ 7 jeunes, 7 jours sur 7).

Toute une frange de la jeunesse en grande difficulté sociale, familiale éducative va se trouver encore davantage précarisée. Sans ressource, sans financement pour des études ou des formations, ces jeunes n’auront plus qu’a basculer dans la délinquance. Effet pervers du système, lorsqu’on aura fabriqué ces nouveaux délinquants, il suffira de les "coffrer" au moins il auront un toit !

Un nouveau maillon de la prévention vient de sauter, en même temps que les travailleurs sociaux qui vont se retrouver en surnombre dans les foyers d’hébergement et seront licenciés.

Moralité il est temps de se reconvertir car les créneaux porteurs sont les centres d’éducation fermés, les prisons et les centres de rétention...

c’est sur un terrain politique qu’il faut se battre pour la prévention.

Sophie.L