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Tahiti Chirac n’est pas au bout de ses tracas judiciaires

Publie le jeudi 22 novembre 2007 par Open-Publishing
3 commentaires

Tahiti
Chirac n’est pas au bout de ses tracas judiciaires

jeudi 22 novembre 2007

 Le même jour, mercredi 21 novembre, l’ancien Président de la République est à la fois mis en examen à Paris et mis en cause dans une autre procédure à Tahiti sur ses liens financiers avec Gaston Flosse. Le journaliste Nicolas Beau qui prépare, avec Olivier Toscer, un livre aux Editions "les Arènes" sur le compte japonais de Chirac, revient pour Bakchich sur ces dossiers.

 Avec l’ancien président de la République, une affaire judiciaire peut en chasser une autre. Hier jeudi, Jacques Chirac était mis en examen par la juge Siméoni dans le dossier des chargés de mission de la mairie de Paris. Incontestablement une première dans l’histoire de la Cinquième République. Il n’est pas si fréquent qu’un ancien chef de l’Etat risque dix ans de prison.

 Le même jour, le pauvre Chirac apprenait de bien mauvaises nouvelles en provenance de Tahiti.

En effet, la chambre d’accusation du tribunal de Papeete autorisait la justice locale à réclamer les pièces qui concernent, dans l’instruction du dossier Clearstream, le fameux compte que Chirac aurait possédé au Japon dans les années 90 à la Sowa Bank, l’établissement de son ami Osada.

 Comment un juge à Tahiti peut-il s’intéresser aux économies de l’ancien Président ? Et bien, l’histoire mérite d’être contée. Voici une dizaine d’années, un journaliste courageux, Jean Pascal Couraud, dit JPK, s’intéressait aux malversations de Gaston Flosse, grand pote de Chirac et roitelet de cette lointaine collectivité française pendant des années. Or, en 1997, JPK disparaît, sans laisser de trace ; son corps n’a jamais été retrouvé. Depuis, son avocat a expliqué à la justice comment son client avait recueilli plusieurs témoignages sur les versements discrets de Flosse vers des comptes au Japon.

 Aujourd’hui, deux thèses s’affrontent sur la disparition du journaliste : celle du suicide que défendent des amis de Flosse et celle de l’assassinat, mise en avant par le comité de défense de la mémoire du journaliste. Une instruction a été ouverte qui est en cours. Et la famille de Jean-Pascal Couraud, qui s’est portée partie civile, a demandé la transmission des pièces du dossier Clearstream concernant les liens Chirac-Flosse-Osada. La ministre de la Justice, Rachida Dati, vient d’écrire à la mère de JPK un mot de réconfort qui a, semble-t-il, beaucoup touché la famille.

 De nombreux indices rendent la thèse de l’assassinat, sinon certaine, au moins plausible. Les manières de Flosse en effet ne sont pas toujours délicates. Ainsi ce grand humaniste a-t-il créé une garde prétorienne, composée d’une centaine de mercenaires. Et ce ne sont pas franchement des gens très recommandables, à en croire un rapport publié voici deux ans par la chambre régionale de la Cour des Compte (et qui est public). Lequel rapport a déclenché une instruction, confiée à Paris aux juges Siméoni et Van Ruymbeke. En octobre dernier, les deux magistrats ont envoyé à Tahiti une escouade d’une petite dizaine de fins limiers. Ces flics financiers de Nanterre qui ne passent pas pour des man,chots ont passé trois semaines à Papeete à éplucher les comptes des amis de Flosse. Et ils sont revenus avec quelques dizaines de kilos de documents qui, d’après une source judiciaire, seraient « édifiants ». L’étau se resserre sur le vieux Gaston, y compris sur le plan politique puisqu’il est totalement lâché par le nouveau Président, Nicolas Sarkozy.

 Plus grave, un ancien membre de la garde présidentielle de Flosse a raconté au juge d’instruction que Jean-Pascal Couraud avait bel et bien été torturé, puis tué et jeté dans le lagon avec un epu debéton armé pour que le corps ne remonte pas à la surface. Depuis, ce témoin, visité dans sa cellule par quelques gendarmes mal intentionnés, est revenu en partie sur ses propres déclarations.

Dans le « message » adressé fin 1996 par le chef de poste de la DGSE à Tokyo, où il est fait état du fameux compte, les barbouzes français expliquent également que le banquier et ami de Chirac Osada aimait lui aussi s’entourer de quelques gros bras qui ne rechignaient pas à montrer leurs muscles et à monter des coups tordus.

 Non, les amis de Chirac, Flosse et Osada par exemple, ne sont pas sont infréquentables. L’ancien Président, chacun le sait, est un grand humaniste qui fréquente des gens bien. Mais tout de même, l’ancien Président devrait conseiller à ses chers amis de mieux s’entourer.

Les tracas judiciaires de Chirac dans Bakchich

 Les fantasmes de Me Jean Veil

 Chirac convoqué au pôle financier ce matin et mis en examen

 Chirac trime pour son immunité

 Emploi fictifs et faux chargés de mission :tout le monde aime Chirac !

- http://www.bakchich.info/article202...

Messages

  • Chirac sera condamner, puis amnistier pour "services exceptionnels rendus à la France", une loi faite sur mesure et déjà testée sur M. Jacquet

    On désignera CHIRAC comme représentant d’une manière ancienne de faire.

    Ancienne comme : Les caisses noires, du financement occulte des partis politiques. Les fonds alloués aux dictateurs africains au nom du développement. Ces masses de capitaux revenant dans les poches des partis politiques via de grosses entreprises d’armements ou de BTP (possédant la plupart des média français). Le marché truqué de la distribution de l’eau dans les villes. L’affaire ELF. Les frégates de Taiwan.

    C’était du passé, on auto amnistie tout le monde on repart à Zéro...

    et ça repart pour un tour.

    A quand le prochain bouc émissaire ?

    Peut être un jour sur Lagardère (ne rêvons pas)...

    Chirac n’est certainement pas innocent mais la corruption du système est structurelle. Moins on en parle est plus elle est présente. Le système des fausses factures, des marchés truqués, et de l’évaporation des capitaux via les paradis fiscaux marche à plein régime.

    Ne chercher pas plus loin l’origine des déficit publiques, écrans de fumé pour nous cacher cette oligarchie là !

    Roulf

    • Ce qui veut dire alors, qu’il faudrait tous entrer en politique si on veut être facilement amnistié, de toutes les saloperies possibles et imaginables.

      Moraliser la politique et la rendre transparente, contrôlable par les citoyens, c’est vers cela qu’il faudrait tendre, si on veut ramener l’ensemble des électeurs vers la politique.

      Jusqu’à preuve du contraire, combien ont les mains sales ou souillées de sang ? Ca pue tellement, avec toutes les intrigues et autre magouilles !!!!

  • En fait, il semble qu’il se joue une partie d’échecs entre Sarko et Chirac. C’est à celui qui lâchera le premier le bout d’os qu’il tient entre ses dents.

    Comme Chirac a écrit un livre sur Sarko, avec quelques révélations explosives sur sa méthode, Sarko, comme à son habitude, lâche ses chiens.

    Ca sera entre les 2 hommes du "donnant-donnant" :

     ou Sarko interrompt les poursuites contre Chirac, vous savez comme Mittérand a fait pour stopper les poursuites contre Bousquet, et Chirac s’engage à ne pas éditer son livre-assassin. Et tout rentre dans l’ordre, OU

     Sarko "assassine" politiquement Chirac, et ce dernier fait éditer son livre pour se venger.

    Ce livre sert uniquement de monnaie d’échange, pour l’amnistie de Chirac.

    Faudrait, pour une fois dans la vie des juges, que la justice aille jusqu’au bout des affaires, car il y a mort d’homme, trafic d’argent, d’influence d’un côté, et de l’autre il y a toute une "machine de guerre" au service de Sarko ou comment il s’est fait élire :

     rappelez-vous le papi estropié à la veille des élections, pour faire pencher les votes,
     l’arrestation d’Yvan Colonna, montré comme l’assassin du préfet Erignac, alors que des témoins oculaires, et l’analyse balistique tendent à prouver que ça ne peut pas être lui, vu sa taille, à moins d’être monté sur des échasses, faisant encore basculer les votes dans le sens de Sarko,
     comment il a abusé les retraités par une augmentation de leur retraite de 25 % qui ne viendra jamais,
     le trafic qu’il y a à l’Elysée, avec l’emploi de 1000 personnes, un vrai village dans Paris,
     et le fichier que Sarko détient à propos de plusieurs personnalités, les faisant ployer à l’envie.

     et probablement le dossier de Tahiti qui a permis à Sarko de se débarasser de Chirac en brandissant la menace d’une éventuelle révélation s’il bougeait, se créant du coup, un boulevard géant jusqu’à son élection à l’Elysée. Rappelez-vous, seule Bernadette a fait allégeance à Sarko pour sauver son mari.

    Ca pue la vengeance de Sarko contre Chirac, parce que d’après des indiscrétions, il aurait voulu approcher une de ses filles, dans son jeune âge de militant RPR, ce qui n’était pas du goût de Chirac ni de Bernadette.

    Chirac sera peut-être condamné puis amnistié, mais il serait intéressant qu’il édite son livre, pour éclairer ceux qui se sont laissés embrouiller les esprits par Sarko, qui a trahi leur confiance naïve.

    Chiche aux juges d’aller jusqu’au bout... faut savoir si on est encore dans une république démocratique ou pas, et comme nous savons déjà la moitié des choses, autant bien faire le travail qu’attendent les citoyens avec raison.