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Toulouse : mobilisation s’amplifie contre loi ceseda

Publie le vendredi 30 juin 2006 par Open-Publishing
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Nous ne leur fermerons pas notre porte, nous les hébergerons et nous les nourrirons. » A la veille du jour couperet, c’est le serment qu’ont fait une soixantaine de personnalités toulousaines - universitaires, artistes ou élus - envers les familles d’élèves scolarisés menacées d’expulsions.

Au risque de tomber sous le coup de la loi, ces « parrains » et « marraines » se préparent à les « protéger ». « Je le fais parce qu’on ne touche pas à un enfant, d’autant plus s’il est intégré dans le tissu social », explique François Simon, conseiller municipal de la gauche alternative. Le Réseau éducation sans frontières (RESF 31) annonce pour samedi ces « parrainages ».

A l’origine, ils devaient avoir lieu dans plusieurs communes de l’agglomération. Un lieu unique pourrait finalement être choisi. Au point de chute de la soixantaine de familles qui doivent être expulsées aujourd’hui des hôtels et hébergements d’urgence. « La plupart de ces familles correspondent aux critères de la circulaire Sarkozy.

On ne peut pas leur dire qu’on réexamine leur dossier et simultanément les jeter à la rue... », commente Yamina Vierge, de la Cimade. Aucune solution d’hébergement n’a été trouvée. Mais la région a débloqué hier 30 000 e pour aider à leur relogement.

Messages

  • Plusieurs dizaines de personnes, parmi lesquelles des parents d’élèves, se sont réunies jeudi soir dans un lycée professionnel de Toulouse pour apporter leur soutien à une élève dont la mère angolaise est menacée d’expulsion.
    "Nous avons voulu nous mobiliser à notre manière pour soutenir Ginelma, sa petite soeur et leur mère", a déclaré Sylvie Mouëza, conseillère pédagogique d’éducation du lycée professionnel Roland-Garros, situé au nord de Toulouse.
    Dans la cour de l’établissement, les parents d’élèves et les adolescents ont signé une pétition pour Rosie, cette mère originaire de la province de Malanche, en Angola venue en France en août 2004 avec ses deux filles, dont une âgée de 3 ans.

    Mardi, 80 personnes s’étaient rassemblées devant une école maternelle de ce quartier de Toulouse pour soutenir la fille cadette de cette Angolaise et pour un petit enfant marocain, dont la mère est également menacée de reconduite à la frontière.
    Présente à ce rassemblement de soutien, Françoise Cieutat, conseillère régionale socialiste, a indiqué que l’assemblée régionale avait voté jeudi en séance plénière une subvention de 30.000 euros attribuée au Secours catholique et destinée aux familles menacées dès vendredi d’être expulsées de leur hébergement d’urgence.