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Tunisie : ce que cache le SMSI

Publie le dimanche 13 novembre 2005 par Open-Publishing

Depuis quelques mois, la Tunisie vit au rythme du Sommet Mondial de la Société de l’information, qui doit se tenir du 16 au 18 novembre, ainsi que du plan de remodelage du « Grand Moyen-Orient », initié par l’administration Bush et soutenu par des gouvernements européens.

Dans ce cadre, le pouvoir en place a procédé à la mise au pas des associations indépendantes et des partis d’opposition (Ligue des Droits de l’Homme, Association des Magistrats, Syndicat des Journalistes, etc.). Ce durcissement lui permet, contre la volonté populaire, d’accueillir au SMSI les délégations officielles israéliennes et irakiennes ; il s’agit en même temps pour lui de faire retomber les pressions internationales et d’attirer les investisseurs des grandes sociétés capitalistes.

Dans ce contexte, les forces islamistes réintègrent en force le champ politique, adossées au soutien officiel américain à l’ « islam politique modéré ». Aujourd’hui, pour rassurer et s’attirer le maximum d’alliés, elles avancent un « programme démocratique minimum » en attendant de se poser comme unique alternative au pouvoir en place.

Ce jeu politique ne correspond pas aux aspirations anti-impérialistes et démocratiques de notre peuple.

C’est pourquoi le Parti du Travail Patriotique et Démocratique tient à rappeler :
- que son projet de société se fonde sur les valeurs progressistes, démocratiques et internationalistes, refusant toute approche réactionnaire et passéiste ;
- que le combat pour la conquête des libertés démocratiques ne peut être dissocié de la lutte contre le colonialisme et l’impérialisme ;
- qu’il refuse toute allégeance aux forces impérialistes, principal obstacle à toute émancipation sociale ;
- que les véritables alliés de notre peuple ne peuvent être que les forces démocratiques, progressistes et anti-libérales dans le monde.
Dans cette optique, le Parti du Travail se tient aux côtés de la lutte légitime des peuples palestinien et irakien , rappelle son droit inaliénable à l’action politique légale, et participe pleinement aux combats qui se mènent pour les droits sociaux, la liberté d’expression et d’association, l’indépendance de la magistrature, l’amnistie générale pour toutes les victimes de la répression.

A l’occasion de ce sommet, le Parti du Travail réclame la levée de la censure sur les sites et le courrier électroniques, la fin des écoutes téléphoniques, des pressions et du contrôle exercés sur les publinets (cybercafés) ; il appelle également à favoriser l’accès de tous à l’achat d’équipement informatique et à la connection internet. Il réclame également la révision immédiate du code de la presse et des lois répressives qui permettent de poursuivre et de condamner les internautes pour la simple expression de leurs opinions et la libération de tous ceux qui ont été condamnés sur la base de ces lois.

Paris, le 12 novembre 2005

Parti du Travail Patriotique et Démocratique