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UN GOUVERNEMENT DÉPASSÉ, EN FLAGRANT DÉLIT DE MENSONGE

Publie le samedi 4 juillet 2009 par Open-Publishing
7 commentaires

Crash aux Comores

« Je saisis cette occasion pour rappeler que ce qui vient de se passer était écrit car, en tant que croyants, nous devons nous plier à la volonté et aux décrets divins ». C’est en ces mots que le Président SAMBI s’est adressé hier à la nation comorienne. Pour lui et ses amis, il n y a point de débat, aucune place à la réflexion. Alors que de nombreuses questions demeurent sans réponse, ce fatalisme religieux d’un autre âge nous inquiète au plus haut point. On nous interdit de penser, d’émettre le moindre doute sur le drame qui vient de se produire. Cela devient plus qu’inquiétant !

En effet, si l’on doit suivre la logique du Roi Sambi, nous commettrions un pêché grave si nous devions un jour, nous interroger sur le naufrage du bateau « SANSON » » qui pourtant, a causé la mort de plusieurs dizaines de nos compatriotes. Comme vous le savez tous, le commandant de ce funeste navire a pris des risques inconsidérés en quittant le port de Moroni en direction de Madagascar alors qu’une alerte de violente tempête avait été diffusée une journée auparavant. Pourquoi les autorités, notamment le capitaine du port de Moroni, ont-elles autorisé le bateau d’appareiller alors que les conditions météorologiques imposaient la prudence ? C’est ce genre de questions que M. SAMBI nous interdit de nous poser aujourd’hui car, d’après lui, c’était « maktoub » (En arabe : écrit, décidé par la Puissance Divine). Pour SAMBI, l’être humain n’ayant aucune influence sur les événements qui jalonnent son existence, aucune responsabilité ne pourra être recherchée. C’est haram. Au risque de me faire traiter d’impie ou de mécréant comme vous voulez, j’affirme que je ne partage pas cette philosophie de la résignation et du déterminisme. Dieu nous a dotés d’une conscience et d’une intelligence que nous devons toujours mettre au service des autres mais jamais au péril de leur vie.

Si la stratégie du fatalisme peut paraître habile dans un pays où les habitants sont fortement croyants, elle nous semble malhonnête et empreinte d’une irresponsabilité inégalable. Pour nous, c’est une man-uvre dilatoire de plus qui a pour objectif d’éluder les vraies questions et de noyer les responsabilités. Au royaume de l’impunité, cela ne nous étonne guère. C’est dans la logique des choses, du sambisme pur.

Pour revenir au tragique accident de l’A310, il existe des témoignages nombreux et concordants qui accréditent l’idée que les appareils utilisés entre Sanaa et Moroni présentaient des manquements graves aux règles de sécurité. Toujours pour fuir ses responsabilités, M. IDI NAHOIM, vice-président de l’Union chargé des transports, accuse les autorités françaises de ne pas lui avoir communiqué le rapport d’expertise de l’avion incriminé. Cette position qui est d’une légèreté inqualifiable n’honore pas une personnalité de son rang. En affirmant cela, M.IDI reconnaît en substance qu’il était parfaitement au courant des doutes sur la fiabilité de l’appareil. Il a lamentablement failli à sa mission car, il lui appartenait en sa qualité de responsable du département comorien des transports, d’exiger de toute urgence, de la compagnie Yéménia, les renseignements additionnels nécessaires pour procéder à une évaluation plus objective des risques encourus et de prendre en conséquence les mesures les plus appropriées. L’a-t-il fait ? Non. Cela constitue donc une faute très grave.

Depuis plusieurs années et pour préserver l’intégrité physique des citoyens, une notion essentielle est appliquée par tous les gouvernements dignes de ce nom. C’est le principe de précaution. Celui-ci exige qu’à partir du moment où un doute apparaît, l’autorité compétente doit immédiatement sursoir à l’exécution de l’action qui présente un danger potentiel. Pourquoi, une fois informé du manque de fiabilité des appareils A310, M. IDI Nadhoim n’a t-il pas pris les mesures adéquates ? N’en déplaise aux uns et autres, nous restons intimement convaincus que les autorités de notre pays ont fait preuve en la circonstance, d’une complaisance criminelle et que leur responsabilité est donc lourdement engagée. De surcroît, si l’enquête diligentée devrait révéler une défaillance technique de l’avion, M.Sambi et son ministre des transports ne pourront plus se cacher derrière des subterfuges pour tromper encore une fois le peuple.

Le seul service qu’ils pourront rendre aux victimes et à leurs familles sera de tout mettre en -uvre pour que la vérité soit enfin connue. Non, cette catastrophe aérienne aurait pu être évitée. Elle ne doit rien à la fatalité comme l’homme au turban s’évertue à nous le faire gober. Certes l’heure est au recueillement et à la prière mais, nous avons le devoir d’être vigilants et ne pas adhérer à la pensée unique obscurantiste qui fait aujourd’hui office de politique de gouvernement.

PARIS, LE 3 JUILLET 2009 / HAKIM ALI SAID

http://roinaka.skyrock.com/

Messages

  • LE FAUX HAKIME ALI SAID CONTINUE A SÉVIR SUR LE NET

    Oh toi qui se fait passer depuis des mois, depuis le référendum constitutionnel des Comores pour le journaliste Hakime Ali Said... Trouves enfin le courage de signer tes articles par ton vrai nom ou trouve toi un pseudo pour cracher sur le régime Saambi..
    Est ce que tu attends qu’Hakime Ali Said soit un jour condamné pour diffamation pour lui apporter des oranges...
    Un journaliste digne de ce nom ne porte pas des accusations sans preuve... C’est tellement facile de se cacher derrière son clavier et le nom de quelqu’un d’autre pour donner son avis...
    Si vous faites cela par amour pour le journaliste Hakime Ali Said, ce n’est pas lui rendre servir... Trouvez le courage d’arrêter ce mensonge qui le discredite...
    Au moment ou vous signiez vos articles au nom du celèbre journaliste depuis Paris, le vrai HAKIME ALI SAID était sur le terrain aux comores en train de travailler en toute objectivité sur le crash
    Bassi Ivo Tafadali....

    Ibrahim Youssouf
    Moroni Comores