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Un cheminot CGT élu secrétaire général adjoint de la Confédération européenne des syndicats

Publie le mardi 1er décembre 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

[ 01/12/09 ]

Il y a un peu plus de onze ans, la CGT votait l’adhésion à la Confédération européenne des syndicats, l’organisation concurrente de la Fédération syndicale mondiale, d’obédience communiste, qu’elle avait quitté quelques années plus tôt. Cette décision avait donné lieu à un affrontement avec les conservateurs de la CGT. A l’époque, personne n’aurait osé imaginer qu’un cégétiste accéderait au poste de numéro deux de la CES. C’est pourtant ce qui va se passer aujourd’hui. Le cheminot Joël Decaillon (photo DR), ancien membre de la CE et responsable de l’activité Europe et internationale de la CGT, parti à la CES en 1999, devrait en être élu secrétaire général adjoint aujourd’hui, lors de la réunion de son comité exécutif. Sa désignation ne sera pas actée par un congrès, mais fait suite au départ des deux numéros deux de la Confédération européenne, Reiner Hoffmann, retourné dans le syndicat allemand de la chimie, et la Portugaise Maria Helena André, nommée ministre du Travail et de la Protection. Le prochain congrès de la CES aura lieu en 2012.

http://www.lesechos.fr/info/france/020245756713-un-cegetiste-elu-secretaire-general-adjoint-de-la-confederation-europeenne-des-syndicats.htm

Messages

  • ben, nous y voila !

    La bureaucratie de la CGT monte les étages du pouvoir. Une fois de plus, sans aucun débat dans la CGT : on l’apprend par la presse bourgeoise.

    Ce n’est même plus choquant, puisque cela devient une habitude : à la CGT aussi, on abandonne peu à peu la lutte des classes pour la lutte des places.

    Souvenons nous, Joël Decaillon était l’un des plus ardents défenseurs du TCE, rédacteur avec d’autres des fiches outrageusement favorables d’introduction au débat parmi les syndiqués, TCE finalement rejeté par le CCN de la CGT

    LA CES s’était prononcée très récemment pour l’adoption au plus vite du traité de Lisbonne, foulant aux pieds la décision des instances décisionnelles de la CGT

    Traité de Lisbonne et procédure de ratification

    La CGT écrit aux présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat et aux présidents des groupes parlementaires.

    A la veille de la réunion en congrès de vos deux assemblées, la CGT tient à vous faire connaître sa position concernant le traité de Lisbonne et la procédure de ratification engagée.

    La Cgt considère que ce traité ne donne pas les moyens de répondre aux préoccupations exprimées par les salariés français ni au besoin d’une relance d’une Europe solidaire et démocratique.

    La dimension sociale de l’Europe n’y est pas réellement renforcée. La « Charte des droits fondamentaux » n’est toujours pas intégrée à part entière dans le traité. Le Royaume uni et la Pologne en sont dispensés. Le rôle des partenaires sociaux et la place du dialogue social ne sont pas confortés.

    Le champ des questions sociales relevant de la compétence des institutions européennes n’est pas élargi.

    Si l’objectif de « concurrence libre et non faussée » a été supprimé du traité lui-même, le concept est repris à maintes reprises dans le traité sur le fonctionnement de l’UE et fait l’objet d’un protocole additionnel.

    La clause de « non atteinte à la libre concurrence » reste la règle générale applicable aux Services Publics. Elle s’applique notamment aux secteurs des transports, de la communication, de la santé et de l’énergie. La Cgt ne peut, dans ces conditions, que réitérer sur ce nouveau traité l’appréciation négative qu’elle avait portée sur le précédent projet de traité constitutionnel.

    Le projet de Traité Constitutionnel Européen ayant été soumis à référendum en France, la Cgt se prononce pour que le Traité de Lisbonne, très proche dans son contenu, soit lui aussi soumis à l’appréciation de l’ensemble des citoyens Français. Compte tenu de l’appréciation que la CGT porte sur ce traité nous ne pouvons que nous prononcer, à l’occasion du congrès de Versailles, contre une modification constitutionnelle qui permettrait son adoption.

    La CES attend avec impatience l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne

    La Confédération européenne des syndicats (CES) attend avec impatience l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, le 1er décembre, et en particulier des droits garantis dans le cadre de la Charte des droits fondamentaux, qui fait à présent partie du Traité.

    Cette avancée est un encouragement aux efforts que nous déployons en permanence afin de garantir une interprétation correcte des dispositions du Traité concernant le marché intérieur et contre les jugements déséquilibrés de la Cour de Justice européenne dans les cas Laval, Viking, Rüffert et Luxembourg.

    Les nouvelles dispositions du Traité doivent à présent également être appliquées au renforcement de la dimension sociale de l’Europe dans le nouveau cadre d’une économie sociale de marché, qui remplace l’économie ouverte du Traité de Nice. Nous demandons avec insistance que cette nouvelle perspective se traduise en actions concrètes afin de lutter contre la crise et le chômage. La CES en particulier fera campagne en faveur de mesures fermes destinées à combattre le chômage des jeunes qui atteint des niveaux catastrophiques dans de nombreux pays, et pour la défense de nos services publics qui ne doivent pas subir les conséquences des erreurs des financiers.

    La CES intensifiera sa campagne, qui vise à garantir la pleine application des droits fondamentaux. John Monks, Secrétaire général de la CES, a déclaré : « Maintenant que le processus de ratification est enfin terminé, nous devons agir et ouvrir de nouvelles portes aux droits sociaux. La CES condamne une fois de plus les réserves britanniques, polonaises et tchèques à l’égard de la Charte et elle continuera d’agir afin de s’assurer que tous les travailleurs européens sont traités de manière équitable et égale. »

    Cette collaboration de classe est scandaleuse !

    Fera-t-elle débat au congrès de la CGT ?