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Une demi-douzaine de chars des forces d’occupation déployés dans le secteur de Rafah

Publie le samedi 21 octobre 2006 par Open-Publishing

L’armée d’occupation continuait jeudi ses recherches pour mettre au jour et détruire des tunnels dans le sud de la bande de Gaza qui servent notamment à la contrebande d’armes en provenance d’Egypte.

Au cours de cette incursion qui a débuté mardi soir et qui est présentée par les médias comme la plus profonde en territoire palestinien depuis le retrait israélien de la bande de Gaza en septembre 20O5, neuf tunnels ont été mis au jour, selon un décompte du porte-parole de l’armée d’occupation.

"Nous allons continuer nos recherches autant de temps qu’il le faudra", a ajouté le porte-parole sans donner d’autre précision.

La chaîne de télévision privée "10" a pour sa part précisé que deux bataillons, soit environ un millier de soldats participaient à cette opération.

Une demi-douzaine de chars ainsi qu’un gros bulldozer étaient déployés dans le secteur de Rafah, le point de passage entre la bande de Gaza et l’Egypte, selon un journaliste de l’AFP sur place. Les militaires ont prévenu les habitants que des explosions allaient se produire.

Un des commandants sur le terrain, le lieutenant colonel Yossi Drori a estimé "à plusieurs dizaines" le nombre de tunnels creusés le long de la frontière de 14 km de long.

"Nous trouvons ces tunnels grâce à des renseignements que nous fournit le Shin Beth (le service de sécurité intérieure) et des recherches sur le terrain", a ajouté cet officier.

Les ouvertures des ces tunnels sont en général dissimulées dans des maisons, des serres ou des poulaillers.

Amir Peretz, avait souligné mercredi au Parlement que l’armée n’avait pas l’intention de réoccuper le sud de la bande de Gaza. "Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur le fait que les organisations terroristes tentent de s’équiper en roquettes antichars", avait affirmé Amir Peretz.

Interrogé à la radio militaire, un haut responsable du ministère de la Défense de l’autorité d’occupation, Amos Gilad, a expliqué que l’opération en cours vise à empêcher les "organisations terroristes telles que le Hamas et le Jihad islamique de s’armer en vue de prendre le contrôle de la bande de Gaza et de lancer des attaques contre Israël".

Il a reconnu que l’Egypte "a pris des mesures en déployant notamment des unités de garde-frontières plus opérationnelles afin de lutter contre cette contrebande conformément à un accord signé avec Israël".

Amos Gilad a toutefois souligné qu’il "faut que les Egyptiens déploient davantage d’efforts afin d’être plus efficaces" dans la recherche des tunnels situés du côté égyptien.

Mais ce général de réserve a admis que l’armée, lorsqu’elle occupait tout le secteur frontalier n’était pas parvenue à mettre fin à une "très active contrebande d’armes".

Deux résistants de la branche armée du Hamas avaient été tués mercredi lors de l’opération anti-tunnels.

L’un d’eux avait participé à une attaque menée le 25 juin à la lisière de la bande de Gaza qui s’était soldée par la mort de deux soldats des forces d’occupation et la capture d’un troisième, a affirmé à l’AFP le porte-parole de la branche armée du Hamas, Abou Oubaïda.

Depuis cette attaque, l’armée a multiplié ses opérations dans la bande de Gaza. Au moins 250 Palestiniens été tués dans cette offensive.

2 - Un an après le "Mouvement du 18 octobre", les opposants tunisiens déterminés à poursuivre la lutte pour les libertés

A l’occasion du premier anniversaire du "Mouvement du 18 octobre", des opposants tunisiens, associatifs et de divers courants politiques ont affiché, dans un communiqué publié jeudi, leur détermination à poursuivre la lutte en faveur des libertés et déploré "la dégradation continue de la situation politique dans le pays".

En 2005, le 18 octobre, huit d’entre eux avaient entamé une grève de la faim, réclamant le "SMIG démocratique", et l’avaient poursuivie pendant 32 jours. Ils portaient trois revendications essentielles : la liberté d’expression et de presse, la liberté d’organisation et d’association, la libération des "prisonniers politiques" et la promulgation d’une amnistie générale.

Entamée à la veille du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) qui a eu lieu en novembre 2005 à Tunis, cette action politico-médiatique avait regroupé huit figures de l’opposition, dont les dirigeants d’une formation légale, le Parti démocratique progressiste (PDP), Me Néjib Chebbi, et de deux partis non reconnus, Hamma Hammami pour le Parti ouvrier communiste tunisien (POCT), et Abderraouf Ayadi pour le Congrès pour la République (CPR).

Parmi les "huit" on trouvait aussi un journaliste, Lotfi Hajji, un ex-juge, Mokhtar Yahyaoui, président du centre pour l’indépendance de la justice et trois avocats, Ayachi Hammami, président de section de la ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) et deux islamistes, Mohamed Nouri, président de l’association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP) et Samir Dilou, membre de cette association.

"Un an après, rien n’a changé et nos doléances demeurent insatisfaites", a déploré l’opposant Khémaïs Chammari lors d’un meeting mercredi au siège du PDP, en présence de nombreuses personnalités politiques et associatives, dont le chef du Forum démocratique pour les libertés et le travail (FDLT), le Dr Mustapha Ben Jaâfar, le président de la LTDH Mokhtar Trifi et l’islamiste Zied Doulatli, ancien dirigeant du mouvement Ennahdha (dissous).

"Nous résistons et nous allons poursuivre la lutte", a assuré M. Chammari, relayé par l’avocat Ayachi Hammami, tous deux membres du "comité du 18 octobre pour les droits et les libertés".

Parmi leurs objectifs, "la préparation d’une conférence nationale des forces politiques et civiles en Tunisie dans le but d’élaborer une ’charte démocratique’ qui puisse consacrer le seuil démocratique minimum".

3 - Mahmoud Abbas laisse entendre qu’il pourrait révoquer le gouvernement

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a laissé entendre jeudi qu’il pourrait révoquer le gouvernement pour que les pays occidentaux reprennent leur aide aux Palestiniens, gelée depuis l’arrivée au pouvoir du Hamas en mars.

"Nous allons prendre les décisions concernant la formation d’un gouvernement qui respecte la légalité internationale, palestinienne et arabe afin de lever le siège de notre peuple et apaiser ses souffrances", a déclaré Mahmoud Abbas devant des diplomates à Ramallah lors de la rupture du jeûne du Ramadan.

C’est la première que le président de l’Autorité palestinienne laisse entendre aussi clairement qu’il pourrait révoquer le gouvernement actuel.

Mahmoud Abbas manoeuvre depuis plusieurs mois pour parvenir à la formation d’un gouvernement d’union nationale entre le Hamas et son parti, le Fatah. Les négociations sont dans l’impasse en raison notamment du refus de Hamas de reconnaître le droit à l’existence d’Israël. Un conseiller d’Abbas a indiqué jeudi que le président de l’Autorité palestinienne n’entendait pas laisser la situation actuelle perdurer.

En tant que président, Mahmoud Abbas a le pouvoir de révoquer le gouvernement, de dissoudre le Parlement et de convoquer de nouvelles élections. Il hésite à utiliser ces prérogatives en raison de sondages qui donnent à nouveau le Hamas vainqueur face au Fatah.

4 - Plusieurs dizaines de blessés dans l’explosion d’un gazoduc dans le sud-ouest de l’Algérie

L’explosion d’un gazoduc "suite à une fuite" a fait plusieurs dizaines de blessés parmi les riverains au lieu-dit Djirou dans le département de Mascara (450km au sud ouest d’Alger), a annoncé jeudi la compagnie pétrolière algérienne Sonatrach.

Dans son communiqué, la compagnie ne précise pas le nombre exact de blessés mais indique que "quarante d’entre eux sont toujours en observation à l’hôpital". Parmi les blessés, quatre "sont brûlés au deuxième degré dont un dans un état grave", indique le communiqué.

Les équipes de secours locales et celles de Sonatrach ont "réussi à circonscrire le feu, et "la remise en état du gazoduc" a été entamée et sera achevée dans un délai de 48 heures, selon Sonatrach.

La compagnie assure par ailleurs que l’incident "n’aura pas d’impact sur la disponibilité de gaz aussi bien pour les particuliers que pour les raffineries, les complexes de GNL et les centrales électriques de Sonelgaz".

5 - Des caméras de vidéosurveillance bientôt installées à Beyrouth

Après une série d’attentats à la grenade à Beyrouth, le gouvernement libanais a décidé jeudi d’installer des caméras de vidéosurveillance dans les lieux publics de la capitale. "Le but est d’utiliser tous les moyens possibles pour ramener la situation d’insécurité sous contrôle", a expliqué le ministre de l’Information Ghazi Aridi, à l’issue de la réunion.

Le système sera étendu aux banlieues sud de Beyrouth dès que ce quartier aura été reconstruit, a-t-il ajouté sans préciser combien de caméras seraient installées. Beyrouth-Sud, fief du Hezbollah, a été lourdement bombardé par Israël cet été.

6 - Le Hamas choqué par l’opposition internationale qu’il rencontre

Le Hamas, qui dirige l’actuel gouvernement palestinien, a affirmé qu’il n’avait pas anticipé l’ampleur des pressions internationales qui se sont exercées sur lui après sa victoire aux élections législatives du début de l’année.

Dans un article publié dans la presse palestinienne, Ahmed Youssef, conseiller politique du Premier ministre Ismaïl Haniyeh, fait savoir que le groupe a été choqué par la force de l’opposition à laquelle il s’est heurté.

"Cela a dépassé l’imagination, écrit-il. Le gouvernement (...) ne s’attendait pas à ce que les pressions et le siège imposés à notre peuple soient aussi durs, aussi forts et à une telle échelle."

Des représentants du Hamas ont publié une série de textes ces dernières semaines pour s’expliquer ou exhorter les Palestiniens à mettre fin aux violences qui les divisent. Après l’arrivée du Hamas au pouvoir, Etats-Unis et Union européenne lui ont imposé des sanctions, suspendant l’aide directe et d’autres ressources dont dépend l’administration palestinienne. L’autorité d’occupation a arrêté le transfert de quelque 60 millions de dollars de recettes fiscales et douanières mensuelles perçues au nom de l’Autorité palestinienne.

Le Hamas avait boycotté les élections de 1996 mais dit avoir participé à celles de cette année parce qu’il se sentait encouragé par les appels de Washington en faveur de la démocratie au Proche-Orient.

"Nous pensions qu’il y avait une chance de traiter par la politique la corruption et le chaos en matière de sécurité, de réformer nos conditions économiques et sociales", écrit Youssef. "Nous avions compté sur l’Occident, surtout l’Union européenne, pour nous permettre de défendre notre cause par la politique, et nous pensions que le monde arabe nous soutiendrait."

Les tensions entre le Hamas et le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas ont tourné à l’affrontement bien que, dans le même temps, des efforts soient menés pour former un gouvernement d’union nationale capable de mettre fin aux affrontements et de faire lever les sanctions.

"Nous promettons à nos frères du Fatah et d’autres factions (...) que nous travaillerons main dans la main pour démontrer au monde que nous sommes capables de surmonter la crise et le siège", écrit encore Youssef.

7 - Bush voit un parallèle entre l’Irak et le Viêtnam

George Bush a estimé que l’on pouvait peut-être établir un parallèle entre la flambée actuelle de violence en Irak et l’offensive du Têt menée en 1968 par la guérilla Vietcong et qui avait retourné l’opinion américaine contre la Guerre du Viêtnam.

Prié mercredi soir sur ABC de dire s’il était d’accord avec un éditorialiste du New York Times qui avait affirmé que les violences actuelles en Irak étaient "l’équivalent djihadiste de l’offensive du Têt", Bush a répondu : "Il pourrait avoir raison."

"Il est évident qu’il y a une augmentation du niveau de violence, et nous nous dirigeons vers une élection", a dit Bush.

Lancée au début de l’année 1968, l’offensive du Têt était une offensive surprise destinée à marquer les esprits. Elle avait été couronnée par la brève occupation de l’ambassade des Etats-Unis à Saïgon par des rebelles.

Elle s’était bien soldée par une défaite militaire de la guérilla. Mais la victoire politique de la rébellion fut immense. L’offensive du Têt constitua un tournant dans la guerre en démontrant que les rebelles pouvaient frapper sur l’ensemble du territoire viêtnamien.

Aux Etats-Unis, cette offensive marqua le début du retournement de l’opinion. La popularité de Lyndon Johnson chuta au point que le président fut contraint de renoncer, en mars 1968, à briguer sa réélection.

Cette année, les républicains pourraient perdre leur majorité au Congrès lors des élections de mi-mandat en raison de l’impopularité de la guerre.

"Voici la façon dont je vois les choses", a déclaré Bush. "Al Qaïda ne cherche pas simplement à tuer des Américains en Irak, mais aussi à encourager les violences intercommunautaires."

"Ils pensent que, s’ils peuvent provoquer le chaos, les Américains se lasseront de cette guerre et demanderont à leur gouvernement de se retire."

8 - Amir Peretz négocie avec des colons de Cisjordanie

Amir Peretz négocie avec des colons de Cisjordanie un accord qui légaliserait un grand nombre de postes avancés construits à l’époque sans autorisation, rapportent jeudi des responsables de la sécurité et des représentants des colons.

D’après Emily Amrussi, une porte-parole des colons, l’accord porterait sur plus de 100 implantations illégales. La plupart de ces colonies seraient légalisées, un petit nombre seraient déplacées et une poignée seraient entièrement évacuées. Israël s’était engagé, dans le cadre de la "feuille de route", à évacuer tous les postes avancés construits en Cisjordanie après 2001.

9 - Plus de 60 morts dans des violences en Irak

L’Irak a été ensanglanté jeudi par de nouvelles violences ayant fait une soixantaine de morts à quelques jours de la fin d’un mois de ramadan particulièrement meurtrier, alors que Londres et Washington ont écarté un changement de stratégie dans ce pays, malgré les critiques.

Un attentat suicide au camion piégé a visé une caserne de la police dans le nord de Mossoul (370 km au nord de Bagdad), tuant 11 personnes et blessant 26 autres. Quatre personnes ont en outre péri dans deux attaques avant que le couvre-feu ne soit décrété dans cette ville.

L’armée américaine a recensé entre 06H30 (03H30 GMT) et 09H00 onze attaques à Mossoul. Elle ne déplore toutefois aucune victime. Plus au nord, 17 personnes ont été tuées et 72 blessées dans deux attentats suicide à la voiture piégée, l’un contre le siège d’une banque à Kirkouk et l’autre contre un barrage militaire à l’ouest de cette ville, selon la police.

Dans la région de Baaqouba, une région rebelle au nord de Bagdad, une bombe a explosé dans un marché, peu avant le repas de rupture de jeûne, faisant 17 morts et 37 blessées Malgré la mise en place de différents plans de sécurité, les violences continuent de faire des dizaines de morts par jour en Irak.

Selon l’armée américaine, les trois premières semaines du mois de ramadan ont vu les attaques en Irak augmenter de plus de 20%, les violences visant de plus en plus les forces de sécurité.

Les attaques à Bagdad ont augmenté de 22% par rapport aux trois semaines précédant le début du ramadan. 73 soldats américains sont morts depuis début octobre.

"Ce n’est pas une coïncidence si la montée des attaques contre les forces de la coalition et l’augmentation du nombre des victimes américaines coïncide avec notre présence croissante dans les rues de Bagdad et la course aux élections de mi-mandat américaines", a affirmé le général William Caldwell, porte-parole de la Force d’occupation multinationale à la presse.

A Bagdad, une bombe a explosé à Doura au passage d’une patrouille de police, faisant cinq morts. A Baaqouba, au nord de Bagdad, où les attaques rebelles sont fréquentes, neuf personnes ont péri dans différentes attaques.

En outre, les corps de 31 victimes de violences confessionnelles ont été découverts à Bagdad. Selon la police, les victimes portent des traces de torture et sont criblées de balles.

Mercredi, le Premier ministre Nouri al-Maliki avait pressé les Irakiens de s’unir, après avoir rencontré la plus haute autorité chiite du pays, le grand ayatollah Ali Sistani, et Moqtada Sadr.

Or des affrontements ont opposé jeudi à al-Amara (sud) des miliciens de l’armée du Mahdi de Moqtada Sadr à des policiers irakiens, faisant 7 morts, quatre civils et trois hommes armés.

Malgré les lourdes pertes américaines récentes et les appels de plus en plus pressants à un changement de politique, y compris dans la majorité républicaine, la Maison-Blanche a écarté un changement de stratégie en Irak.

"Non", a répondu son porte-parole Tony Snow à la presse qui lui demandait si la mort de dix soldats américains, mardi, conduisait George W. Bush à reconsidérer sa position.

"La stratégie, c’est de l’emporter. Le président comprend non seulement la difficulté d’y parvenir, mais il pleure ceux qui ont servi", a déclaré M. Snow. Mais "il faut l’emporter. Et cela a un prix".

Depuis début octobre, 73 soldats américains ont été tués en Irak, où 140.000 militaires sont déployés. Ce mois s’annonce comme l’un des plus meurtriers pour l’armée américaine, qui a perdu 2.779 soldats depuis l’invasion de mars 2003, selon un décompte de l’AFP basé sur les chiffres du Pentagone.

Tony Blair, dont le pays maintient 7.200 soldats en Irak, a réaffiché aussi sa détermination à y rester aussi longtemps que nécessaire pour éviter un "désastre".

Par ailleurs, le procès pour génocide contre les Kurdes de l’ancien président Saddam Hussein a été ajourné au 30 octobre.

10 - Liban : l’emploi de la force contre les survols israéliens pourrait être envisagé, selon le général Pelligrini

Le général français Alain Pelligrini, commandant de la FINUL, a affirmé jeudi que les survols israéliens du territoire libanais étaient une violation de la résolution onusienne ayant mis fin à la guerre contre le Liban, et a estimé que l’emploi de la force pourrait être envisagé dans l’avenir si les tractations diplomatiques ne parvenaient pas à empêcher ces incursions.

Le général Pelligrini a expliqué au siège des Nations unies que la France avait déployé des missiles sol-air dans le sud du Liban, mais que, pour le moment, ces missiles ne pouvaient être utilisés qu’en cas de légitime défense pour protéger les soldats français servant dans la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL).

Selon lui, de nouvelles règles d’engagement sont nécessaires afin d’autoriser le recours à la force pour empêcher les survols de l’aviation israélienne.

Le général Pelligrini a affiché son désaccord avec Israël, qui affirme que ces survols n’enfreignent pas la résolution 1701 de l’ONU. "Il s’agit de violations parce que vous avez un avion étranger qui franchit d’abord la Ligne bleue (frontière entre les deux pays définie par l’ONU, NDLR) et qui pénètre l’espace aérien libanais", a-t-il affirmé.

En vertu de la résolution 1701, a-t-il précisé, les soldats de l’ONU ont pour "tache officielle de surveiller la Ligne bleue, et un avion étranger qui franchit la Ligne bleue est une violation".

Selon le militaire français, les survols libanais sont la "principale préoccupation" de la FINUL, même si leur nombre a diminué récemment. "A l’heure actuelle, nous n’avons pas d’autres moyens d’empêcher ce genre de violations que le dialogue et les voies diplomatiques", a-t-il expliqué. "Si les moyens diplomatiques n’étaient pas suffisants, il faudrait peut-être envisager d’autres voies, on ne sait jamais".

Interrogé pour savoir si ces "autres voies" pourraient comprendre l’usage de la force, Alain Pelligrini a répondu : "c’est possible. C’est possible". "Je pense que cela pourrait être envisagé, cela dépendra des nouvelles règles d’engagement proposées et décidées ici", a-t-il ajouté.

A part ces survols, le général français n’a signalé aucune violation terrestre du cessez-le-feu. "A l’heure actuelle, nous n’avons détecté ou repéré aucune personne portant des armes illégales" dans la zone où est déployée la FINUL, entre le fleuve Litani et la frontière.

Alain Pelligrini a indiqué que la FINUL comptait actuellement 7.200 hommes, dont 1.500 engagés dans la force maritime commandée par l’Allemagne et chargée d’empêcher le trafic d’armes par les mers.

Le Conseil de sécurité a autorisé le déploiement de 15.000 soldats dans le cadre de la FINUL, mais le général Pelligrini a estimé qu’avec plus de 10.000 soldats libanais actuellement déployés dans le sud du pays, un tel contingent n’était pas nécessaire.

"Pour nous, à l’heure actuelle, il n’est pas nécessaire d’atteindre 15.000 hommes pour la FINUL et nous nous arrêterons avant, peut-être aux alentours de 10.000", a-t-il déclaré. "Nous verrons en fonction de la situation et des besoins".

http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=3451