AILLEURS

Les candidats à l’élection présidentielle

Pendant que les Réunionnais se pressaient au Parc des Expositions de Saint-Denis pour entendre Paul Vergès et les membres de l’Alliance tracer l’avenir de La Réunion, ailleurs, en Métropole, le candidat Nicolas Sarkozy prononçait un discours d’ouverture devant les responsables des comités de soutien en s’affirmant vouloir être « un Président pour tous les Français » ; et Ségolène Royal, la candidate du Parti Socialiste, avait choisi Villepinte en banlieue parisienne pour présenter son programme.

POLITIQUE

D’un côté, Nicolas Sarkozy proposait le "Pacte Républicain", et d’un autre, Ségolène Royal avançait son "Pacte Présidentiel"... Nicolas Sarkozy s’est posé dimanche en rassembleur, rejetant les étiquettes et proposant un « pacte républicain » à « tous les Français », au moment même où sa rivale Ségolène Royal présentait son « pacte présidentiel ».

Le SMIC sera porté à 1.500 euros « le plus tôt possible dans la législature » en cas de victoire de la gauche à la présidentielle, selon le « pacte présidentiel » de la candidate socialiste Ségolène Royal rendu public dimanche. Cette formulation reprend celle du projet du Parti Socialiste adopté en juin dernier. D’autre part, « afin de tirer vers le haut tous les salaires, une conférence nationale sur les salaires, les revenus et la croissance réunissant les partenaires sociaux sera organisée dès 2007 », indique aussi ce pacte, qui précise que cette conférence sera annuelle. Le projet socialiste prévoyait d’organiser une telle conférence, mais ne fixait pas de date.
« Les petites retraites » seront « augmentées de 5% », et le minimum vieillesse sera versé mensuellement, « le paiement des retraites de la Sécurité sociale sera rétabli au premier jour de chaque mois », indique encore le pacte.
Par ailleurs, Ségolène Royal propose de « réviser la carte scolaire pour supprimer les ghettos scolaires » et « assurer la mixité sociale ».

Un peu plus tôt, le Premier secrétaire du PS, François Hollande, a affirmé que la campagne présidentielle « s’engage vraiment aujourd’hui », en soulignant que le pays attend « un affrontement clair entre la gauche et la droite ». Dans un discours très offensif lors du rassemblement du PS à Villepinte avant que Ségolène Royal ne dévoile son programme, François Hollande a expliqué que le 6 mai (date du second tour de la présidentielle), la France aurait « à choisir entre la continuité et le changement ». « Nicolas Sarkozy, c’est la continuité en pire », a-t-il dit. « Nous sommes au début d’une belle aventure. C’est un moment important. La campagne s’engage aujourd’hui vraiment », a lancé M. Hollande, applaudi par plusieurs milliers de militants. « Le pays veut un choix et réclame une élection digne de son passé, un affrontement clair entre la gauche et la droite », a-t-il dit en affirmant que la gauche se trouvait « en face d’une droite dure qui veut en finir avec le modèle social français ». « Ceux qui n’ont rien fait jusqu’à présent ne peuvent pas être ceux qui vont nous promettre un avenir différent », a poursuivi M. Hollande, soulignant que c’étaient les socialistes et leurs alliés qui « incarnaient la paix sociale et l’harmonie » et étaient « capables de préparer l’avenir », alors que « la droite inquiète ». Pronostiquant une campagne « rude », il a invité ses partisans à « lutter contre toutes les peurs, l’immigration, l’étranger, le laxisme, l’insécurité » qu’utilisera la droite. La droite, a-t-il dit, « se battra pour ne rien lâcher, pour ne rien faire ».

http://www.temoignages.re/article.p...