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Allemagne : le "Parti de gauche", (Linkspartei) bouleverse l’échiquier politique
Publie le mardi 13 septembre 2005 par Open-Publishing15 commentaires
L’émergence du Parti de gauche, alliance d’anciens communistes et de déçus de la social-démocratie, bouleverse le système parlementaire allemand et pourrait compliquer durablement la formation des coalitions.
Crédité de 7 à 8% des voix, le Linkspartei semble assuré de franchir le seuil des 5% requis pour entrer au Bundestag, où il devrait devenir la troisième formation derrière la CDU-CSU et le SPD, devançant les Verts et les libéraux du FDP.
Il s’appuie sur la forte implantation à l’Est de l’ancien Parti du socialisme démocratique (PDS), héritier du parti unique de RDA, et sur la formation créée en 2004 par des membres du SPD qui refusaient le "virage libéral" de Gerhard Schröder.
L’attelage formé par Gregor Gysi, ancien chef du PDS, et Oskar Lafontaine, ex-ministre des Finances de Schröder, a pu apparaître au départ comme une aubaine pour les conservateurs puisqu’il puisait essentiellement dans l’électorat du SPD.
Mais la dispersion des sièges parlementaires entre cinq formations, au lieu de quatre, menace aujourd’hui de priver la CDU et le FDP d’une majorité absolue et accrédite l’hypothèse d’une "grande coalition" CDU-SPD.
Selon les analystes, cette redistribution des cartes aura des effets aussi durables que l’installation des Verts au Bundestag, en 1994, grâce à leur accord électoral avec "l’Alliance 90" issue... d’Allemagne de l’Est.
Les Grünen avaient rééquilibré les rapports droite-gauche, permis au SPD de revenir à la chancellerie et marginalisé les libéraux, privés du rôle de "faiseurs de roi" qu’ils jouaient depuis l’après-guerre.
Que changera le Linkspartei ? Plongera-t-il l’Allemagne dans l’instabilité politique ? Se rapprochera-t-il du SPD et des Verts pour former une "union de la gauche" potentiellement majoritaire dans l’opinion ?
Les observateurs en doutent, estimant que les rancoeurs créées au SPD par le départ de Lafontaine rendent très peu probable un accord analogue, au plan fédéral, à celui que les sociaux-démocrates ont conclu à Berlin avec les ex-communistes.
Gerhard Schröder a d’ailleurs vertement rappelé à l’ordre le maire de la capitale, Klaus Wowereit, qui avait publiquement émis l’hypothèse d’une alliance "rouge-rouge-verte".
Les ambiguïtés même du Parti de gauche jettent par ailleurs un doute sur ses capacités à définir une ligne commune, au delà d’une alliance de circonstance entre le PDS et la WASG de Lafontaine (Alternative électorale pour le travail et la justice sociale).
"Avant le scrutin, les deux formations ont tout intérêt à s’entendre. Mais qui sait
ce qui arrivera ensuite ?", s’interroge Frank Decker, politologue à l’université de Bonn.
Manfred Güllner, directeur de l’institut de sondage Forsa, insiste de son côté sur l’hétérogénéité de l’électorat : "Le PDS attire les déçus de la réunification à l’Est. Alors que le WASG courtise à la fois de jeunes altermondialistes et de vieux ouvriers de l’Ouest".
Oskar Lafontaine a donné un aperçu des tiraillements à venir en défendant en mai dernier l’emploi des Allemands face aux "Fremarbeiter" - travailleurs étrangers, selon un terme nazi rayé du vocabulaire politique depuis 60 ans.
Acclamé par son auditoire du jour, dans l’Est, il s’était cependant vu contraint de présenter ses excuses au bureau politique du parti, en invoquant un "malentendu". BERLIN (Reuters)
Messages
1. > Allemagne : le "Parti de gauche", (Linkspartei) bouleverse l’échiquier politique, 13 septembre 2005, 15:57
à cause de ce parti, la droite tatchérienne va gagner....
Lafontaine va faire péter le pds et il aurait été plus utile pour faire pression sur schroeder alors que là en refusant une coalition il va faire gagner la coalition droite extreme droite... et droite ultra car schroeder est plutot centre droit...
1. > Allemagne : le "Parti de gauche", (Linkspartei) bouleverse l’échiquier politique, 13 septembre 2005, 17:03
Y’en a marre de servir de caution aux partis libéraux prétenduments "socialistes" . Marre du moralisme des sociaux-tristes qui nous agitent le spectre de Le Pen à chaque élections. Marre d’être stigmatisés a chaque pas (toujours plus glissant) de la "gauche" de pouvoir vers le consensus droitier. C’est eux qui perdent des électeurs, pas la gauche de gauche qui leur en pique ! Si les Schroder ou Hollande veulent les voix du peuple de gauche qu’il viennent les chercher ! Il existe un électorat à gauche qui peut reprendre espoir, revenir aux urnes comme l’a prouvé le réferedum français ou les intentions de vote pour le Linkspartei.
La gauche de gauche doit s’unir et proposer une alternative anticapitaliste aux électeurs. Cette alternative ne passera que par un programme commun ambitieux résolument a gauche et non par une collection de leaders !
2. > Allemagne : le "Parti de gauche", (Linkspartei) bouleverse l’échiquier politique, 13 septembre 2005, 17:07
Notre ami dit :
"... à cause de ce parti, la droite tatchérienne va gagner....
Lafontaine va faire péter le pds et il aurait été plus utile pour faire pression sur schroeder alors que là en refusant une coalition il va faire gagner la coalition droite extreme droite... et droite ultra car schroeder est plutot centre droit...."
Encore une démonstration taillée sur le vide.
Le Linkspartei est le fruit de la politique libérale de Schroeder. Les attaques contre les retraites se sont faites par la social-démocratie allemande, le soutien à un TCE anti-social, anti-democratique et ultra-liberal s’est fait par la social-démocratie allemande....Maintenant on peut dire que les attaques concretes contre les retraites n’ont pas existé en Allemagne (tous comme d’autres lieux...) qu’il n’y a pas eu de très gros licenciements en Allemagne sans réponse sérieuse de la gauche au gouvernement, qu’il n’y a pas eu d’attaques contre les "acquis" sociaux, que le PSD n’a pas soutenu le TCE anti-social et anti-democratique...
Ca ce sont les faits qui influent sur la situation concrete des allemands et qui produisent les soubre-sauts electoraux qu’on connaît.... Le Linkspartei n’aurait pas existé qu’il s’en serait créé un autre....avec un autre nom...car le moteur de fond derrière cette instabilité électorale est bien la situation sociale sous-jacente réelle que subit la population allemande.
Maintenant j’imagine que beaucoup auraient préféré que les agressions vêcues par les populations allemandes se traduisent par un renforcement spectaculaire des fachos. Ca aurait permis alors de battre tambour et de faire taire les opposants à gauche (comme en France les Présidentielles qui ont permis de ne pas traiter le fond de repousser les débats essentiels sur le réel). Il se trouve que c’est la gauche qui a profité des réactions populaires. Faut-il s’en plaindre ?
Notre ami aurait préféré un renforcement substenciel des néo-fascistes allemands ?
Car qu’il ne se trompe pas, la desesperance dûe à des politiques inhumaines et suicidaires de partis de gauche au gouvernement peuvent également produire celà ?
Il est possible que la droite, si elle revient aux affaires (ce qui n’est pas encore evident, on verra le résultat) fasse encore pire et + agressif envers les travailleurs et la majorité sociale de ce pays...
La social-démocratie allemande a fait mal et a affaiblit les travailleurs de ce pays,
il n’est pas suffisant de dire qu’avec la droite ça soit pire, on peut et on devrait au contraire partir de ce qui nous fait du bien, de ce qui améliore les choses, ce qui est le fond originel du réformisme et de la social-démocratie, pour aller de l’avant, toutes choses apparemment oubliées par la direction du PSD et des verts.
Si ce n’était pas possible d’améliorer les choses, alors oui on pourrait comprendre le vote de régression social-democrate, mais tout comme en France, en Grande-Bretagne, en Norvege, en Italie, aux Pays bas, etc, existent des élements objectifs (meilleur partage des richesses possibles et retour au partage des 30 glorieuses entre capital et travail) et subjectifs (possibilité d’une majorité de gauche en termes electoraux pour mener une politique de réformes réelles) pour avancer.
Les directions des PS, en Grande-Bretagne, en France, en Allemagne tournent le dos à ces logiques de rassemblement et semblent, pour l’instant, preferer la défaite plutôt que de jouer leur rôle normal de réformistes. Ils se comportent comme des partis démocrates à l’Américaine sauf que certains détails semblent avoir été perdus de vue par ceux-ci :
* Des forces organisées et inorganisées considérables existent en Europe à leur gauche
* Leurs partis ont des liens encore importants avec des mouvements de "masse" même quand ceux-ci sont fortement bureaucratisés sucitant de puissants retours de flamme
* Ils sont maintenant à contre-cycle, le parti démocrate américain étant énormement secoué en ayant été inexistant dans les crises vécues à répétition par les USA, des mouvements contradictoires mais puissants et multi-formes re-naissant partout sur la planête et cherchant à réorganiser les choses après la terrible tornade libérale de ces vingt dernières années.
C’est bien le PSD qui est le principal responsable du risque de venue de la droite en Allemagne, par sa politique de droite (une partie des électeurs de droite dragués ainsi preferent en général l’original à la copie) et par sa rage diviseuse (comme en France, il ne veut pas d’alliance avec sa gauche)...Il est responsable de sa politique et au pouvoir. S’attaquer à ses opposants, qui ne sont pas nouveaux, ni des poulardes de l’année, c’est chercher à éviter de traîter le fond : Si une politique gouvernementale est bonne pourquoi les gens ne sont pas encore + d’accord à voter pour nous ?
Le Linkspartei est non seulement le fruit d’une déception face au comportement irresponsable du PSD et des Grûnens, de leurs politiques de soumissions sans vélléïtés reformatrices ou sociales aux interets des grands actionnaires des grandes entreprises européennes (qui se fouttent du destin de n’importe quelle zone économique) mais également le fruit de la victoire du NON en France et du NON aux PaysBas, victoires fortement marquées par la gauche, victoires de la gauche, qui ont montré que le désir et la raison pouvaient fournir les majorités necessaires à une politique réellement reformatrice et social-democrate en Europe sans sombrer dans le soutien à une logique ultra-libérale...
Le coup de fouet, le bond en avant du Linkspartei a été favorisé avec l’avancée du non de gauche en France. C’est hélas notoirement insuffisant, probablement beaucoup moins que le potentiel électoral de la gauche progressiste en France (en sortant la direction du PS de ce décompte), mais ça va dans le bon sens.
Maintenant est-ce que le LinksPartei est ce beau parti, roi des partis, que nous appelons de nso voeux ? Ben non, pas pour moi du moins. J’ai bien noté les discours ambigus de Lafontaine (qui serait plutôt une espèce de Fabius + syndicaliste et populiste) et également la provenance du PDS, et il y a du boulot encore (pour laver + blanc), mais ça va dans le bon sens, et sur l’essentiel actuel de défense élémentaire des travailleurs, c’est à dire mettre un coup de frein au libéralisme.
Maintenant, va savoir Charles, peut-être que la droite ne gagnera pas, est-ce que alors le PSD choisira de s’allier à sa gauche ou bien choisira de s’allier avec la droite ou acceptera de laisser gouverner une droite minoritaire ?
Le PDS était-il mieux sans Oscar lafontaine ? Ou l’inverse ? je n’en sais rien... L’une et l’autre composante avaient leur tares et leurs bienfaits, comme pour nous tous et l’important est bien de se rendre compte de celà : nos imperfections et nos lacunes, quelqu’elles soient...
Le renforcement electoral ou pas (de ce nouveau mouvement) donnera une indication pour savoir si cette orientation est perçue comme bonne par un nombre important d’allemands. Ce n’est pas sur, mais ça ne changera rien aux moteurs de fonds qui cherchent à transcrire politiquement, à tatons, un désir socialement majoritaire, après le naufrage des gauches de la droite.
Copas
3. > Allemagne : le "Parti de gauche", (Linkspartei) bouleverse l’échiquier politique, 14 septembre 2005, 06:32
EXACTEMENT !
4. > Allemagne : le "Parti de gauche", (Linkspartei) bouleverse l’échiquier politique, 17 septembre 2005, 04:20
comme en France les Présidentielles qui ont permis de ne pas traiter le fond de repousser les débats essentiels sur le réel). Il se trouve que c’est la gauche qui a profité des réactions populaires. Faut-il s’en plaindre ?
Français de la frontière
je confirme
2. > Allemagne : le "Parti de gauche", (Linkspartei) bouleverse l’échiquier politique, 13 septembre 2005, 17:03
Enfin un début d’alternative en Allemagne.
Si j’ai bien lu le commentaire précédent. Il faudrait voter Blair/Shroeder/Jospin pour éviter Sarko/Berlusconi/Lepen ?
François
3. Vive le Linkspartei !, 13 septembre 2005, 23:21
Et pourquoi alors que la gauyche allemande devance la droite dure et même très très dure dans les sondages Schroder préfère t il faire alliance avec les Tachtériens plutot que le Linkspartei ?
Je suis désolé mais le Linkspartei permet de récupérer des déçus de Scroder qui sinon auraient voté CDU !
Y en a plus que plus que ras le cul de ces conauds comme Schroder qyui préfèrent baisser les salaires en s’allaint à la droite plutot que de mener des polititques progressistes !
Franchement Schroder a mené une politique bien pus à drotie que Raff et Sarko:exemple Harz IV, One euro Job (pas besoin de traduire cette imondité je crois ), baisse des salaires et augmentation de la durée du travail, baisse des impots pour les classes aiséeess, baisse des remboursements sécu.......
Trop c’est trop Gerard !
Vafanculo profondo capito ?
1. > Vive le Linkspartei !, 13 septembre 2005, 23:51
D’accord avec le commentaire. Mais la traduction est nécessaire : plutôt que "One Euro Job", pourquoi pas "Eins Euro Job" ? Pourquoi faudrait-il parler la langue de Bush en toute circonstance ?
2. > Vive le Linkspartei !, 13 septembre 2005, 23:52
Ouais, d’accord avec vous les gars et d’ajouter à l’adresse du premier message :
vois les élections partielles en France : la droite arrive en tête partout... et mieux, les soces-déme à la sôce Hollando-strauss-khanien-Aubry-Lango même pas présents au duel du second tour dans le Nord...un duel UMP-UDF
Bravo, les socialos oui-ouistes, surtout ne changez rien, et dites que la faute en incombe aux autres...Les staliniens ne sont pas forcément là où l’on croit qu’ils sont !
3. > Vive le Linkspartei !, 17 septembre 2005, 04:22
Gerhardt, Auf der Mauer
4. > Allemagne : le "Parti de gauche", (Linkspartei) bouleverse l’échiquier politique, 14 septembre 2005, 15:05
Tout n’est pas parfait dans cette alliance mais je crois, comme d’autres, que c’est le début d’une véritable alternative au libéralisme de droite comme de gauche.
Rappelons comme même que le PDS n’a que 15 ans avec une image de blochevique primaire pour un grand nombre d’allemands de l’Ouest et que le WASG n’a que 15 mois d’existence. Alors ne mettons pas la charrue avant les boeufs, mais je crois que nous aurions intêret en France à y réfléchir !
SEB 76
1. > Allemagne : le "Parti de gauche", (Linkspartei) bouleverse l’échiquier politique, 14 septembre 2005, 17:06
Est-ce qu’on a des témoignages sur ce parti :
comment fonctionne-t-il ?
En quoi cette expérience est elle proche/différente d’autres expériences de rassemblement à gauche en europe (Rifondazione en Italie/ le Bloc de gauche au portugal/ Izquierda unida en Espagne) ?
En quoi devrions nous nous en inspirer pour organiser les convergeances des anticapitalistes et antilmibéraux en France.
2. > Allemagne : le "Parti de gauche", (Linkspartei) bouleverse l’échiquier politique, 14 septembre 2005, 18:01
Oui, nous pouvons nous inspirer de l’Allemagne du point de vue de l’unification des forces qui n’acceptent pas l’orientation liberale et anti-sociale en Allemagne...
Pour celà, nous disposons de forces incomparablement + importantes qu’en Allemagne, mais beaucoup + morcellées.
En ecartant la direction actuelle du PS qui a fait le choix de se soumettre au liberalisme et probablement le courant Fabius qui n’a toujours pas fait pour moi la preuve d’une volonté réellement réformatrice, la gauche réelle dispose de forces qui vont de la gauche du PS, au PC, à la LCR, probablement la majorité des verts , qui unie peut disputer la majorité dans ce pays, peut-être mieux d’ailleurs qu’une coalition, mariant à nouveau la carpe et le lapin pour le + grand benefice du capitalisme, qui écarterait l’extreme-gauche et irait à l’echec.
Oui la gauche peut être majoritaire en étant sous direction d’une coalition + à gauche que le PS (du moins le PS actuel)...
C’est de l’unité entre socialistes allemands et PDS qu’on doit s’inspirer...
Et sans complexe, et je crois que c’est là où le bât blesse, la gauche de la gauche étant trop modeste et trop longuement habituée à être à la remorque du PS....
Copas
3. > Allemagne : le "Parti de gauche", (Linkspartei) bouleverse l’échiquier politique, 17 septembre 2005, 04:23
charrue avant les boeufs
Charrue sur les boeufs
4. > Allemagne : le "Parti de gauche", (Linkspartei) bouleverse l’échiquier politique, 17 septembre 2005, 04:29
Si nous étions réellement de gauche et humaniste, sensible au partage, tous les militants socialistes déchirés entre des programmes qui ne valent rien et des rivalités de directions devraient signer une pétition ultime et rappeler Lionel Jospin à revenir vers une candidature unique qui garantirait la présence représentative de fonctions ministérielles ainsi qu’une participation gouvernementale à toutes les unités militantes d’une gauche pas si composite que cela.
Malheureusement, l’état actuel de la gauche du PS - à force de briguer le dirigisme de l’Etat sous tous ses contours et n’en vouloir que pour elle - ne semble pas disposer à le comprendre et préfère comme cela passer à chaque fois à côté de la démocratie puisqu’elle préfère en minorer sa représentation dnas les tâches gouvernementales dès lors qu’elle est parvenue au pouvoir.
Tant que ne seront pas instituées des formulations concrètes de partage effectif du pouvoir parmi les différentes composantes de la gauche nous resterons sous le régime des dictatures démocratiques ou de la démocratie totalitaire et la gauche ne reviendra plus jamais au pouvoir par les urnes, sous quelque forme que ce soit. Ainsi nous aurons encore l’apanage d’appartenir à un patrimoine politique de placards, inefficace, que l’on n’écoute plus et dont les socialistes se sont servis pour arriver au pouvoir mais pas pour faire cohabiter les forces de la gauche multiples et différentes mais pourtant porteuses des mêmes espoirs dans leur finalité puisque dans les fonctions de pouvoir, rien n’est jamais cédé en faveur d’une représentativité communiste.
Alors prenez-en un maximum des sièges du Bundestag et faites plier Schröder pour qu’en France nous puissions retrouver le sens de la gauche ! ! ! Et les programmes appropriés au développement d’une société équitable déjà dans la forme de ses représentativités gouvernementales qui devraient rester paritaires et égales entre communistes et socialistes au lieu de pousser à se réjouir le camp socialiste dès lors que les résultats des urnes lui donnent plus d’importance au regard des pourcentages et que ses sourires s’agrandissent aux yeux d’un communisme qu’ils font disparaître politiquement alors qu’ils étaient censés (socialistes et communistes, en France du moins) faire route ensemble dans un partage politique des têtes représentatives, pensantes elles l’ont toujours été un peu moins… Excusez-moi mais les révolutions commencent par les idées et permettent d’éviter les bains de sang si les principes démocratiques du partage politique entre les gauches restent maintenus. Réaliser cela est plus important pour sortir d’une société politique qui cherche toujours autant à faire de sa mission un commerce équitable plutôt qu’une société paritaire.
Vivement Dimanche soir que soient comptabilisés les parts Link-Parteil et que la gauche française en soit illuminée si ce n’est pas Merkel emportant dans son cartable toute son expérience de dictature économique et l’enterrement de tous les espoirs de survie d’une parcelle de la gauche, pour un temps seulement… Courage, espoir et rouge froncé ne seront pas de trop des deux côtés de la frontière pour les temps à venir qui connaissent déjà en France un massacre droitier d’une rare ampleur et si nos lycéens parlent de « méthodes utilisées inégalables à celles mises en place par Vichy » quant aux rafles et autres nettoyages je vous laisse imaginer toute la justice condescendante paralysée lorsqu’il s’agirait de porter plainte contre des gens qui déclarent « ça me plais le kärcher, quand Sarkozy dit qu’il faut nettoyer, je trouve cela bien mais il faudrait aller plus loin encore… je voterai certainement pour Le Pen ». La France a toujours été dans un drôle d’Etat depuis 1942 et 1941 où elle instituât la loi sur la délation, décret dont elle n’a jamais pu se passer et qu’elle n’a même pas daigné rayer de ses lois civiles. C’est ahurissant la domination de ces droites réunies en une seule par sa même extrême, étrange démocratie…
ichlo