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dépourvus de couverture santé !

Publie le mercredi 30 août 2006 par Open-Publishing
3 commentaires

Le nombre d’Américains dépourvus de couverture santé a augmenté en 2005, passant de 45,3 millions à 46,6 millions.
Le rapport annuel de l’agence du recensement (Census Bureau) publié hier montre également un taux de pauvreté inchangé par rapport à 2004. 37 millions d’Américains vivent sous le seuil de pauvreté, soit environ 12,6 % de la population.

C’est la première fois que ce taux n’augmente pas depuis l’arrivée de George Bush au pouvoir.

Sa dernière baisse remonte à 2000, sous le gouvernement de Bill Clinton. Il s’élevait alors à 11,3 %.

Ce rapport intervient quelques jours après les dix ans de la réforme des allocations publiques (welfare) de Bill Clinton qui a fixé des limites sur la durée des versements, obligeant des millions de mères célibataires à chercher du travail.

Aujourd’hui, 1,9 million de familles reçoivent des allocations contre 4,4 millions en 1996. Cette réforme n’a pas provoqué la flambée du taux de pauvreté que certains craignaient, ni sa diminution, les salaires proposés à ces femmes étant souvent à peine supérieurs aux allocations.

Le revenu médian des Américains s’élève à 46 326 dollars (36 275 euros) en 2005, en hausse de 1,1 %.

Messages

  • Je ne sais pas si il existe ,en France, des statistiques à ce sujet, mais je pense que l’on trouverait les memes pourcentages ,voir pire. Je travailles dans le medico social et c’est de jour en jour que je vois se degrader la situation.L’article parle de femmes seules mais il y a egalement les personnes agées et les jeunes qui ne sont plus chez leur parents.L’acces aux soins devient de plus en plus difficile : medicaments non ou peu remboursés alors que leur prix augmentent etc......

    Il vaudrait mieux regarder la poutre que l’on a dans l’oeil. Des americains , je m’en fous un peu si ce n’est qu’ils ne sont que l’exemple de ce que l’on va devenir puisque nos politiques ont choisi le tout liberal à l ’americaine.Comme ceux sont les gens nantis qui votent en grande partie, Ca ne rend pas optimiste.

    • Cher camarade,

      On ne peut trouver en France (même si la situation sanitaire et sociale de millions de gens se dégrade) de situation identique à celle des USA.
      Pourquoi ?
      Parce que contrairement aux USA où il n’existe absolument aucun système public-ou parapublic de santé (tout est "confié" aux énormes compagnies d’assurances privées, sauf pour une petite partie des très très pauvres !) il existe :
      – la sécurité sociale
      – la CMU
      – l’AME
      Il ne s’agit pas de dire que ce sont là des choses "merveilleuses", loin de là, mais lorsqu’on se trimballe un peu dans le monde on constate vite que la couverture maladie des gens est soit inexistante, soit totalement défaillante.
      Un petit exemple : aux USA, même dans les milieux moyens (cadres, etc), il est de tradition dans les entreprises de faire des collectes auprès des collègues pour les femmes qui vont accoucher car ça coûte très très her et tout n’est pas pris en charge. On ne voit pas ça ici.
      De la même manière, on ne voit pas en France des hôpitaux privés appartenant à des compagnies d’assurance (comme s’il y avait par exemples des hôpitaux AXA ou des hôpitaux AGF, strictement réservés aux assurés de ces compagnies).
      La première chose qu’on demande dans un service d’urgence aux USA... c’est la carteà puces de la compagnie d’assurance privée qui garantit le patient. Et on a vu bien des fois des hôpitaux refouler des malades non assurés.
      On sait bien qu’en France, avec la dégradation de la Sécu (déremboursements, non prises en charge, etc), la situation s’est dégradée sous prétexte de "réduction des coûts" det de "déficit abyssal" depuis des années.
      On sait bien qu’il y a une médecine à deux, trois, quatre vitesses qui s’instaure progressivement.
      Mais malgré cette dégradation, on n’en arrive pas au système totalement libéral des USA où certains salariés s’ils veulent une couverture maladie doivent payer 35% de leur salaire mensuel ! Et l’on voit régulièrement des gens mal payés être obligés de résilier leurs contrats.
      Il est d’ailleurs à noter qu’une des revendications toujours présente dans les grèves aux USA à la demande des gens et des syndicats, c’est "le contrat d’assurance santé" collectif dans l’entreprise. Les gens demandent qu’il soit créé (s’il n’existe pas) ou bien pris en charge au maximum ou en totalité par les employeurs.
      Dans les petites boîtes, il n’y a rien !
      En France où théoriquement, depuis la CMU et l’AME, il n’existe plus personne sans couverture maladie, ce ne sont pas les mêmes problèmes : le problème c’est l’inégalité devant les soins qui se creuse.
      Toutes ces précisions n’ont pas pour but de dire "c’est mieux ici" (d’autant que, par exemple, sur certains aspects c’est mieux en Belgique).
      Aux USA, la situation est dramatique : le luxe pour certains et le tiers-monde pour d’autres.
      En France, il faut nous battre contre les reculs et pour un système de santé collectif public de qualité.

      Amicalement Bastien

    • bonjour Bastien .
      c’est vrai que j’ai été un peu reductrice dans mon post. La couverture sociale americaine n’est effectivement pas la meme que chez nous . Cela n’empeche : j’ai autour de moi des gens qui bossent gagnent peu ,ont une toute petite mutuelle,n’ont pas acces à la CMU et ne peuvent pas se payer de soins dentaires importants ,ne peuvent pas allonger le fric demandé en dessous de table par les chirurgiens, ne peuvent rester à l’hosto longtemps pour cause de forfait ruineux, ne mangent plus à partir du 2 du mois et j’en passe . Va leur dire qu’il y a plus pauvre et plus malheureux qu’eux et qu’ils sont privilegiés.J ’avoues que la situation des pauvres americains n’est pas à negliger mais ,au quotidien je dois m’occuper de la detresse de mes concitoyens et celle la me suffit.

      A nous de faire en sorte que notre secu ne se degrade pas plus et qu’elle revienne meme au niveau qu’elle avait( à bas les liberaux) et montrons aux pauvres americains qu’il existe autre chose et qu’ils pourraient prendre exemple , quitte à faire leur revolution !

      amicalement , Marielle.