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Publie le jeudi 22 novembre 2007 par Open-Publishing

Une sortie de crise se dessine, trafic encore perturbé mais meilleur

Mise à jour : 22/11/2007 10:53:51

Une sortie de crise semble se dessiner jeudi, au 9ème jour de grève à la SNCF et la RATP, où les grévistes doivent décider lors de nouvelles assemblées générales si les négociations de la veille, fructueuses aux yeux de plusieurs syndicats, justifient ou pas la reprise du travail.

La présidente de la SNCF Anne-Marie Idrac a salué mercredi soir des négociations constructives et de nature à ses yeux à "accélérer la dynamique de reprise du trafic". La direction signalait jeudi matin "une augmentation de la fréquence des TGV" —avec 2 sur 3 en circulation— et "une amélioration de la desserte des Transiliens sur Paris". 200 TER de plus que mercredi rouleront ce jeudi et le trafic des trains Eurostar et Thalys sera "normal". En Ile-de-France, le trafic RATP marque aussi "une nette tendance à la reprise", selon la direction, avec en moyenne 1 métro sur 2 ou sur 3, à l’exception des lignes 7, 10 et 12 (1 métro sur 5), selon la direction. Aucune ligne n’est fermée et la circulation des bus est assurée à 70%. En revanche, le RER A ne circule qu’à 25% et la ligne B du RER n’a pas démarré. Côté routes, "la circulation connaît des perturbations", selon le Centre national d’Information routière (CNIR), les Franciliens tardant à retourner vers des transports en commun encore bondés ces derniers jours. Côté grévistes, les taux de mobilisation ne cessent de décroître : 22,8% à la SNCF mercredi contre 27% la veille, et 16,4% à la RATP (contre 18,4%), mais ce sont les assemblées générales qui vont se prononcer dans la journée jeudi sur la suite du mouvement. Une cinquantaine d’AG de cheminots ont déjà décidé mercredi de suspendre la grève, selon la direction, par exemple à la gare du Havre (Seine-Maritime). Mais leurs collègues de Dieppe ont voté la poursuite, a-t-on appris de source syndicale. Mercredi soir, la CFTC et la CGC cheminots avaient clairement appelé à la reprise du travail au plan national, mais ces syndicats sont minoritaires. La CGT, premier syndicat à la SNCF comme à la RATP et sur qui tous les regards sont braqués, n’a pas appelé directement à la reprise, mais a jugé par la voix de Didier Le Reste (CGT cheminots), que "des premiers points ont été marqués" durant la séance de négociations de mercredi à la SNCF, notamment l’intégration des primes dans le calcul des pensions. Sud est en revanche opposée à la reprise du travail, maintenant son exigence d’un retrait pur et simple de la réforme des régimes spéciaux de retraite. "Tout est discutable dans ces tables rondes, mais on ne revient pas sur le principe de la réforme", c’est-à-dire l’allongement de la durée de cotisation à 40 ans, la décote, et l’indexation des pensions sur les prix, a déclaré jeudi matin le secrétaire d’Etat aux Transports Dominique Bussereau sur RTL. Il a souligné les avancées que les cheminots pourraient engranger en matière de prise en compte de la pénibilité de leurs tâches lors des négociations. A la SNCF, les négociations doivent reprendre le 29 novembre et durer jusqu’au 18 décembre ; à la RATP elles reprennent lundi et dureront jusqu’au 13 décembre. Mercredi, le climat avait été alourdi par la découverte d’actes de "sabotage", selon les termes de la direction, commis la nuit précédente en plusieurs endroits du réseau TGV, notamment des incendies volontaires. La garde des Sceaux, Rachida Dati, a adressé des instructions aux procureurs généraux des 35 cours d’appel pour qu’ils veillent à des "poursuites rapides" à l’encontre de leurs auteurs.