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égalité entre les femmes et les hommes

Publie le lundi 12 juin 2006 par Open-Publishing
29 commentaires

Le symbole de la réussite de certaines femmes au sein des classes dirigeantes ne servirait-il qu’à dissimuler le maintien d’une discrimination ordinaire ?

En ces temps préélectoraux, les partisans de l’égalité entre les femmes et les hommes ne peuvent que se réjouir qu’une femme soit en position d’être candidate à la Présidence de la République française et même d’être élue.

L’accession récente de femmes à la tête de certains Etats comme l’Allemagne, le Chili ou le Libéria semble confirmer que les stéréotypes qui réservaient l’exclusivité de certaines fonctions aux hommes sont de moins en moins partagés par les citoyens des sociétés occidentales.
Le déséquilibre, actuel et passé, justifie de maintenir la pression pour promouvoir la place des femmes dans la société : Ce qu’un homme peut faire, une femme peut le faire. C’est ainsi que des mesures sont prises pour que les professions, traditionnellement qualifiées de masculines voire viriles, s’ouvrent aux femmes. Pour preuve la volonté de l’armée allemande de favoriser l’intégration de femmes dans ses unités combattantes.

Toutefois, ces efforts ne doivent pas occulter le fait que la discrimination s’exprime aussi à contrario : Les hommes rechignent toujours autant à effectuer les tâches ou à occuper les emplois "féminins" par tradition ou par défaut.

Ce rejet n’est que l’expression la dévalorisation liée à ces activités et n’a rien à voir avec le genre : Ce qu’une femme peut faire, un homme peut le faire.

Lorsqu’il y aura autant de caissiers que de caissières dans les supermarchés, lorsqu’il y aura autant de pères que de mères en congé parental, alors on pourra commencer à parler d’avancée vers une société plus juste.

Or, dans ce domaine, l’action politique est inexistante. Depuis des décennies, il est toléré que les tribunaux, lorsqu’ils sont confrontés à la séparation de parents, décrètent systématiquement qu’un homme a autre chose à faire que de s’occuper de ses enfants.

Cette complaisance, qui a des conséquences incalculables sur les mentalités et sur l’organisation sexuée du travail précaire, révèle la volonté inavouée des politiques de maintenir la spécialisation des rôles entre les femmes et les hommes en l’état.

Si la société a pour objectif d’atteindre une réelle égalité entre les femmes et les hommes, elle doit, non seulement favoriser l’accès des femmes aux postes de décision, mais aussi encourager fermement les hommes à assumer pleinement leurs responsabilités parentales.
Si les magistrats chargés des affaires familiales sont au service de la société, ils doivent être contraints à rendre des décisions conformes à cette exigence.

Messages

  • C’est un bon article qui concentre l’essentiel sur ce problème.
    Mais je ne comprends pas pourquoi les dessinateurs-archéologues n’ont jamais représenté des femmes en train de chasser le mammouth, pendant que les hommes s’affairaient autour du feu à cuire la viande devant leurs grottes. Je ne comprends pas pourquoi les femmes n’arrivent pas à soulever des poids de 50 kg, et pourquoi les hommes n’accouchent pas.
    En fait, si on veut régler ce problème, il faudrait en comprendre la genèse.

  • "" Depuis des décennies, il est toléré que les tribunaux, lorsqu’ils sont confrontés à la séparation de parents, décrètent systématiquement qu’un homme a autre chose à faire que de s’occuper de ses enfants.""
    Et depuis des années des hommes se battent pour que la mere n’obtienne pas systematiquement la garde des enfants ! Votre presentation des faits dans ce domaine est totalement viciée , ces décisions etaient toujours prises contre les peres soit disant incapables de s’occuper de leurs gosses .
    Par ailleurs l’egalité absolue recherchée , produit des avancées sociales considérables , comme le droit (ou le devoir ) pour les femmes de travailler la nuit .
    Tant qu’on continuera de vouloir faire croire que l’homme et la femme ne sont pas seulement egaux en droit , mais qu’ils seraient egaux en tout , alors qu’ils sont complementaires , on se trompera de combat .

    claude de toulouse .

    • Exactement, les femmes et les hommes ne peuvent pas être égaux en tout. C’est impossible.
      Ils sont aussi complémentaires et c’est bien ainsi. Le couple représente par exemple la première cellule communiste poussée à la perfection. Mise en commun de tout, sans compter, ni peser ce que l’autre apporte, selon ses possibilités naturelles, ses forces et ses faiblesses.

    • Une fois de plus, je suis effarée par vos commentaires : en quoi la complémentarité des sexes empêcherait-elle l’égalité de sexes ?Car ce qui se dissimule dans ce partage
      des taches entre hommes et femmes c’est aussi une spécialisation que je juge particulièrement perverse : aux hommes serait réservées la réflexion, la raison, brefs les fonctions duc erveau, aux femmes, les fonctions organiques, bref le ventre fécond et tout ce qui découle de la maternité, taches ménagères, etc. Or, pour moi, la véritable égalité, qui n’empêche en rien la complémentarité des sexes (dans quoi au juste ? la sexualité et la reproduction, mais notre vie ne saurait s’y résumer), c’est l’égalité des cerveaux, c’est enfin reconnaître aux cerveaux des femmes les mêmes capacités qu’aux cerveaux des hommes. Et il ne s’agit pas de travail pénible de nuit, mais aussi de travail intellectuel, de la qualité d’interlocuteur des femmes. La question est sommes-nous considérées par les hommes (dans la vie quotidienne comme sur notre lieu de travail) comme des interlocuteurs à part entière, accorde-t-on à nos compétences, nos savoir-faire dans le milieu professionnel comme nos capacités cognitives, notre aptitude à réfléchir, la même valeur qu’à celles des hommes. la réponse est non et je l’affirme parce que je le vis quotidiennement sur mon lieu de travail, mais aussi dans la vie courante (pourquoi les femmes payent-elles toujours plus un plombier ou un électricien qu’un homme, ou un mécanicien, parce qu’elles ne sont aps censées s’y connaître et que les p’tites dames sont ainsi faites). Nous n’accèderons à une véritable égalité avec les hommes que lorsque ceux-ci voudront bien reconnaître la valeur équivalente de nos cerveaux et alors le reste suivra.
      Olympe de Gouge

    • Tant qu’on continuera de vouloir faire croire que l’homme et la femme ne sont pas seulement egaux en droit , mais qu’ils seraient egaux en tout , alors qu’ils sont complementaires , on se trompera de combat .
      je ne vois vraiement pas ce qu’il y a d’effarant dans ce commentaire !
      ou avez vous trouvé trace de la specialisation sexuée que vous denoncez , pas dans mon post en tout cas .
      Quant à dire comme un autre participant qu’un homme est , en general , plus fait pour soulever un poids de 50 kgs , qu’une femme , je ne pense pas que cela mette en valeur des capacités intellectuelles plus developpées que celles de la femme .
      je constate simplement que vous etablissez des discriminations que vous attribuez , en generalisant bien sur , à tous les hommes .

      claude de toulouse

    • ça veut dire quoi " ne pas être égaux en tout" ? C’est quoi cette question totalement anecdotique sur les poids de 50kgs ? Vous tombez dans les poncifs, les hommes ont de plus gros muscles, mais la vie quotidienne n’est pas faite que de "muscles" non plus. je rétorquais à votre "ne pas être égaux en tout", à votre insistance, dont vous ne semblez pas avoir conscience, sur le biologique. Ma réponse est ce que je pense de l’état de l’inégalité entre hommes et femmes, je ne dis pas que c’est votre opinion, mais je pense que de la distinction biologique, on est venu à la distinction des rôles et des fonctions et à la discrimination qui est toujours là, bien présente, et qui a pour résultat que le monde est plein de gros lourds qui ne veulent pas s’apercevoir que les femmes ont un cerveau, c’est-à-dire autre chose qu’un ventre et un sexe. Et de tout ça, on en pâtit tous les jours dans le monde du travail et de mon point de vue, c’est l’inégalité fondamentale, celle qu’il faut combattre sans relâche.
      Olympe

    • Il est vrai que biologiquement parlant les femmes et les hommes ne sont pas égaux.
      Par contre, côté cerveau une femme vaut bien un homme, quoique, diront certains, il y aurait des différences là aussi : le cerveau féminin serait plus intuitif, il verrait le détail (qui tue ou pas d’ailleurs), alors que le cerveau masculin serait plus logique, qu’il verrait plus loin ou qu’il globaliserait. Bon, c’est tout de même pas une raison pour donner aux femmes des salaires de 20 à 30 % inférieurs à ceux des hommes. Il faut dire aussi, que les femmes se débrouillent fort bien dans les études montrant leurs capacités intellectuelles au moins égales à celles des hommes.
      Je connais des hommes qui ne sont nullement gênés d’être dirigés par des femmes. Mais ceux-là, je crois, ont tout compris.

    • Mais c’est dingue, cette différence entre cerveaux plus intuitifs chez les femmes, c’est aussi une question culturelle, aux petits garçons, on apprend à contrôler leurs émotions et on les autorise aux petites filles. On tolère des manifestations de plus grandes violences chez les garçons que chez les filles (une petite fille qui met un pain dans la gueule, c’est mal vu, le contraire est plus acceptable). Il y a dans ces poncifs sexistes, car il faut appeler les choses par leur nom, une confusion entre culture et nature. Bin, les gars (et les filles) y a encore du pain sur la planche ! Retroussons nos manches et mettons à bas les Bastille du sexisme et du machisme, non mais sans blague (pensez à tous les petits gars qui aimeraient bien pleurer quand ils ont du chagrin et auxquels on dit que c’est pas digne d’un "homme", même quand ils ont cinq ans !).
      Olympe

    • tu as raison olympe ,

      les hommes et les femmes , c’est tout pareil , aucune difference , d’ailleurs c’est une evidence si flagrante , que je me demande pourquoi tu veux nous faire inventer l’eau chaude avec toi !
      vive l’indifferenciation des sexes , aprés tout les femmes peuvent etre eboueuses , videuses de fosses sceptiques , elles sont déjà en grande majorité parmis les avocat(e)s et les medecin(e)s,
      elles peuvent donc tout faire et nous on pourra regarder derrick à la télévision l’aprés midi , d’ailleurs aprés avoir du gagner le pain de la famille pendant des siecles , je crois que l’heure est venue de buller pour les hommes !
      claude de toulouse .

    • heu...là y a comme un chmilblik bien acroché.
      la question n’ est pas de savoir qui est égal ou inégal biologiquement.
      les femmes ont aussi d’autes résistance physiques que les hommes.

      et Olympe à tout à fait raison.
      les hommes seraient donc plus costauds bah ça reste à prouver.
      il y a des hommes rachitiques, et face à des sportives ils font pas le poids.
      selon l’age aussi, un vieillard face à une tite jeune, etc...
      donc de QUOI on parle ? de quel raport de force vous voulez parler ? celui des muscles ? mais selon qu’elle situation ? un homme jeune, sans handicape, face à une femme du même age, sans handicape ? c’est pas un peut trop réduit comme analyse ? c’est pas un peut trop toujours la même façon de présenter cette soit disante force de la nature des muscles, comme force de loi naturelle ?
      quand est-ce que l’on va arrêter cette hiérarchie physique débile qui justifie finalemant inconciement une discrimination sociale envers les femmes ?

      je soutient complêtement Olympe de Gouge dans ses arguments.

    • Il ne s’agit pas d’indifférenciation, mais d’égalité de statut, notamment par la reconnaissance d’une qualité d’interlocuteur égale des femmes par rapport aux hommes. Insister sur le biologique pour déterminer des taches différentes dans la société, ce n’est pas reconnaître cette égalmité. Quant à faire éboueuses, il n,’y a pas que cela dans la vie, il y a professeur d’université, il y a syndicaliste, il y a président de la république ou député. Vas-y mon vieux, regarde voir un peu les statistiques, combien y a-t-il de femmes à l’assemblée en france, je crois que le pourcentage se situe tout en bas en europe, quelque part avec la Grèce et quelques pays méditerranéens bien machos. Pourquoi dans ce foutu pays ne peut-on faire une égale confiance aux femmes de sorte que l’on préfère toujours élire des hommes ? C’est ça aussi être interlocuteur à part égale avec les hommes, pas seulement maçon ou éboueur. Ce que je veux dire c’est que la différenciation biologique ne devrait pas impliquer, et ne justifie pas, un tel partage des taches, tel qu’il existe encore aujourd’hui en France.
      Olympe

    • Mais oui, hommes et femmes, on est pareil. Les hommes aussi ça pleure. Ya des femmes plus costauds que les hommes et des hommes plus intuitifs, plus maternels que des femmes.
      Au fait, pourquoi les hommes ont des titis ? Est-ce dans la suite logique d’une évolution vers...
      l’hermaphrodisme ? ça résoudrait tous les problèmes non ?

    • personne n’est pareil !

      et vous restez scotché sur une problêmatique qui est la votre, mais pas celle d’Olympe ni celle que je défends.

    • La répartition des taches vient bien de quelque part. Je suppose que cela remonte à la nuit des temps, qu’avec l’évolution intellectuelle, beaucoup de choses se sont greffées dessus aboutissant à une déviance, une spécialisation trop marquée de certaines taches. En fait, les femmes ont autant de capacités intellectuelles que les hommes, j’en conviens. Pour preuve, je verrai bien une femme présidente de la république, et 50 % des députés féminines à l’assemblée nationale, comme dans les régionales, départementales, etc.
      Soit dit en passant, ça serait bien si 100 % des hommes partageaient les taches domestiques, l’éducation des enfants, avec leurs femmes, ça permettrait à ces dernières de s’investir plus largement dans les associations de toutes sortes : politiques, caritatives, sportives, culturelles, etc...

    • Olympe
      je suis d’accord avec toi , je te signale que dans mon tout premier post , j’insistais avant tout sur l’egalité en droit qui devait tout d’abord etre assurée , bien sur tu as manipulé le texte à ta convenance pour le faire devier .
      Quand je dis qu’aujourd’hui la majorité des medecins (dans les promotions annuelles depuis 10 ans )sont des femmes , ou dans le cas des avocats , je choisis des metiers qui il y a 30 ans etaient essentiellement masculins , des metiers à etudes longues ou les capacités intellectuelles des postulant(e)s sont identiques hommes ou femmes confondues .
      Donc ne cherche pas à faire devier le débat sur des differences intellectuelles supposées , mais fausses .
      En matiere de politique , tant que les politiques ne verront pas leur activité limitée à un unique mandat , la presence des femmes sera rendue difficile , surtout quand les partis ou plutot certains partis s’exonerent de leurs obligations en payant des amandes ridicules .
      Que la difference physique ne soit pas d’une importance sociale fondamentale , ok , mais la nier est totalement ridicule , et ne fait pas avancer le probleme principal , cela permet de prendre des chemins qui eloignent du débat .
      Pour en finir avec ce pseudo débat que tu orientes dans un sens ou dans un autre au gré de ta convenance , je te le dis de nouveau , c’est comme tu veux .
      comme dans la blague on dira qu’ils sont tous bleus , mais , avec des bleus clairs et des bleus fonçés .

      claude de toulouse

    • Salut à tous,salut Olympe de Gouge,salut Claude.
      Allons allons,si on regardait ce sur quoi nous sommes d’accord:que les femmes et les hommes sont égaux en droit,que l’intelligence est bien partagée(quoique que pour les mecs y a des jours où j’ai des doutes).
      que les inégalités sont criantes:les femmes perçoivent des salaires inférieurs en moyenne de 18 à 20%,alors que le taux de réussite au bac S des filles est supérieur aux garçons on ne les retrouve pas dans les filiéres scientifiques.Et compte tenu du haut niveau et des difficultés du S qu’on ne me dise pas que c’est parce que les filles préfèrent le "litterraire".
      Maintenant le travail de nuit des femmes.C’est un des plus grand recul social des 20 derniéres années !Tant que c’était interdit cela freinait le travail de nuit dans son ensemble,maintenant on l’a dans le..baba.Et "ils"ont réussi le tour de force de faire croire que c’était une revendication féministe !!!!!
      quant à la force physique elle est importante que dans la mesure ou celle çi prime.
      Peut être que des femmes veulent devenir maçon,mais je constate que celles qui en parlent n’ont jamais travaillées avec leur mains,pas plus que celles qui ont déçidé du travail de nuit et les mêmes personnes ne parlent jamais de pénibilité du travail et refusent la réduction du temps de travail en dessous de 35 heures pour ces travaux là.
      L’égalité est à conquerir,mais il faut aussi savoir ce que l’on veux y mettre parce qu’au 19eme siécle dans les mines les femmes et les hommes étaient egaux(ils travvailaient la nuit et faisait 12 heures par jour tout les deux) mais permettez moi de ne pas regretter ce temps là !
      Jean Claude des Landes

    • Oui mais mon vieux, dans le boulot quand les gros bourrins auxquels on a à faire vous renvoient perpétuellement à votre décolleté ou à votre derrière, que vos propos ne sont jamais pris en compte et que la seule chose que ces benêts navrants aient à vous rétorquer, c’est qu’on est de "charmantes et jeunes personnes" et bien, même si les avancées sont là, l’égalité des droits inscrites dans la constitution, je suis bien obligée de constater que l’égalité des cerveaux n’est pas encore reconnue ni admise par tout un pan de la population masculine qui a du mal à imaginer les femmes dans un autre rôle que celui de jolies assistantes. J’ai un doctorat et je dois me battre contre certains hommes avec lesquels je travaille pour ne pas prendre leur courrier en dictée. parce que pour ces crétins qui vivent à l’âge de la pierre, une femme est forcément secrétaire quelque soit ses compétences réelles, question qui n’est d’ailleurs jamais abordée. Nous, les femmes somme,s censées avoir des compétences "naturelles", porter assistance à ces messieurs tout en leur rappelant que le serpent qu’ils ont dans leur pantalon n’est pas encore trop flaxide. Je parle bien sûr de générations qui devraient prendre leur retraite dans quelques années et heureusement, la population masculine de ma génération est bien moins caricaturale et je travaille très bien avec ceux-là de mes collègues, les jeunes, qui ont appris à ne pas se fier aveuglément au "traditionnel" partage des taches entre hommes et femmes.
      Olympe

    • Merci Jean-Claude de resituer le débat là où il devrait se trouver : cette "inégalisation" des hommes et des femmes qui sert-elle ?

      Pourquoi est-ce que ce sont les femmes qui sont les plus précarisées ?

      Pourquoi cette différence de salaire à travail égal ?

      Quand au débat sur l’égalité, je crois qu’il est faussé dès le départ :

      on y confond souvent (parfois délibérément) "égalité" et "identité" mais c’est justement si nous étions identiques qu’il pourrait y avoir inégalité.

      En paraphrasant Albert Jacquard (il faisait allusion aux thèses racistes)

      oui nous sommes différents

      oui nous sommes égaux

      C’est parceque nous sommes différents que nous sommes égaux. Il ne peut pas y avoir de normes.

      Faisons aussi très attention à ce que nous revendiquons (merci Claude de le rappeler) : le travail de nuit généralisé, un progrès ? Ca commence par les femmes et maintenant c’est les jeunes de 15 ans ? Retour à la case 19ème siècle ?

      Mais ce qui m’a fait hurler dans le texte d’origine, c’est :

      "Pour preuve la volonté de l’armée allemande de favoriser l’intégration de femmes dans ses unités combattantes."

      Ca un progrès ? J’espère qu’ aucune femme ne revendique cette horreur. Laissez ça à l’insondable stupidité de certains hommes.

      Les femmes ne donnent pas la mort et en celà elles sont infiniment supérieures à tous les hommes réunis : elles donnent la vie.

    • Arf j’ai oublié de signer :

      Gérard de Montreuil

    • Chère Olympe,
      C’est pas parce que tu as un doctorat qu’il faut mépriser les hommes d’un certain âge en les traitant de "crétins de l’âge de la pierre". Je sais de quoi je parle, ayant également une fille en thèse. Je ne lui demande pas grand chose, si ce n’est de rester connectée à la vraie vie, le coeur ouvert, généreux, simple. Chez nous on aime bien dire qu’il n’y a pas d’êtres supérieurs, ni inférieurs, mais que tous les êtres ont des compétences différentes. Donc nous sommes égaux. Tout le monde a besoin de tout le monde. Le changement de mentalité devrait commencer par là. Bonne nuit.

    • Je ne méprise pas les hommes d’un certain âge, il y en a de fins et tout à fait charmants, mais je travaille dans un milieu particulièrement macho où les hommes qui ont entre 55 et 65 ans sont de véritables caricatures, qui n’ont pas vu passer les ballons. Je ne me sens pas supérieure parce que j’ai un doctorat, mais ce qui est désespérant, c’est de fournir des efforts comme de passer une thèse, et de constater qu’ils sont vains parce que toute une catégorie de la population vous a assigné une place définitive, indépendante de ce que vous êtes réellement, une place qui en l’occurrence tient à mon sexe. Je pense que je vis quelque chose que rencontrent bien des enfants d’immigrés, qui se sont donnés la peine de progresser, de passer des diplômes, d’acquérir des compétences et qui, aux yeux de certains, resteront à jamais des Mohamed, des Mamadou ou des Rachida (encore que si Rachida est mignonne et avenante, elle aura peut-être le droit à une bienveillance qui s’adressera moins à ses compétences qu’à son aspect extérieur).
      L’égalité c’est ça, la reconnaissance des qualités de chacun indépendamment de son appartenance ethnique, sexuelle, religieuse, sociale, etc.
      Donc, bien à toi et sans mépris aucun, mon cher Claude de Toulouse
      Olympe.

    • Au niveau génétique, la différenciation entre un homme et une femme est assez complexe, car la seule réelle différence (Penis chez l’homme, vagin chez la femme) n’est pas très nette.
      Le Clitoris est bien un pénis, même s’il est caché et que sa fonction reproductrice n’est pas opérationnelle.
      En se qui concerne les différences hommes/femmes, je m’étonne que personne n’a noté dans un post qu’il y a des hommes de 50 Kg et mesurant 1 mêtre 60, et des femmes de 70 Kg et mesurant un mêtre 80.

      Comme pour les races, la différence entre chaque individu est toujours plus importante que les différences constatées dans un groupe d’individu qu’on défini comme homogène par pure volonté idéologique.

      Bref, la notion d’Homme au singulier, comme la notion de Femme au singulier, c’est comme la définition de l’Africain, de l’Européen, de l’Asiatique.

      C’est à dire du racisme, ou en terme poli, de l’eugenisme. C’est la dire la définition de critère physique à respecter pour un être humain "conforme".

      On a beau constater qu’il y a plus de disparitées physiques et économique à l’interieur d’un même groupe social qu’entre des populations éloignées géographiquement ou ethniquement, le discours consistant à essayer systématiquement de définir une personne par son appartenance à un groupe ethnique, ou même à un sexe, continu d’être majoritaire.

      Il faut que l’homme soit grand et fort, et la femme petite et fragile, c’est ce que nous renvoient toutes les images dans les films, les publicités, les magazines.

      Un "petit" homme souffrira donc autant de ces préjugées qu’une "grande femme" considérée comme un garçon manqué.

      Mais dans ce cas, peut-être qu’ils pourront sympathiser et former un couple égalitaire ?

      jyd

    • Pourquoi vous devenez pas un Dostoievski plutôt que d’emm***** les femmes qui ont pas votre complexe d’infériorité ?
      Qui se sentent pas plus bête que leur mari en élevant ses enfants plutôt que faire un métier pénible et peu "fonction du cerveau" (la nuit aussi maintenant, merci !!!) ? L’égalité des droits en France n’interdit pas ça. Sauf que ca peut être d’abord l’inégalité caissière/rentière qui fait obstacle à ça non !?
      Je viens de voir : Olympe de Gouge, elle, avait son riche amant pour l’entretenir pendant qu’elle défendait Louis XVI, ce n’est malheureusement pas mon cas.

      M.

    • caricature de féministe butée. je pensais pas que ça pouvait être à ce point....y’a pas que éboueur y’a aussi président...bah bien sûr ! je n’ai pas de doctorat mais je sais, moi, qu’il y a plus d’éboueurs que de présidents en France...et que soulever plus facilement 50kg n’est pas une question "totalement secondaire" pour pas mal de métiers. regardez les hommes et les femmes qui travaillent en dessous pour vous !!!! plutôt que de lorgner vers les places des hommes en haut et d’essayer de les remplacer à coups de discriminations positives. Vous crachez à la gueule de millions de couples simples, ni député ni professeur des université, pour qui l’entente familiale est primordiale, la crèche inaccessible et le travail pas spécialement "fun". Les violences conjugales ne sont pas la règle, vous le sauriez peut être en vivant avec des "vrais gens" (des éboueurs qui sentent le caca et ne sont pas près d’être prof à l’université vu qu’ils n’y sont jamais allé...berk, je suis vraiment désolée de vous imposer un haut le coeur !!!). J’ai peur d’être ridicule en disant des TRIVIALITES, mais vous avez l’air tellement dans vos fantasmes que je me permet : ça vous effleure que dans tout plein de couple, une femme QUI NE TRAVAILLE PAS prenne part aux décisions - par exemple éducation de l’enfant - au moins autant que son mari ? J’imagine que ça doit pas compter pour vous, tant que c’est pas pour être élue ou porter un tailleur, c’est juste prendre part à un travail "abaissant"...moi je suis humiliée régulièrement par une hiérarchie, et je me fous bien de savoir s’il s’agit de vieux machos ou de jeunes bourgeoises égocentriques. Entre vous et un Claude de Toulouse (forcément macho car c’est un homme), j’hésiterais pas si je pouvais choisir un supérieur ! M’étonne pas que nos politiques pourris fassent voter des lois sur la parité, si c’est pour faire élire des gens comme vous, complètement à côté de la plaque et manipulables, c’est vraiment des malins.
      Bien à vous, et essayez d’ouvrir un peu les yeux sur le monde au delà de vos décolletés de bureaux, c’en est très franchement à vomir.

      M.

    • 1. Olympe de Gouge a écrit une Déclaration des Droits de la Femme, sous la Révolution, ce qui lui a valu d’être guillotinée.

      2. Il faut vraiment que vous ayez des complexes, car ce que je dis de moi n’était que l’illustration d’une situation où une place est assignée une fois pour toutes à une catégorie de personnes quelles que soient les qualités, les compétences réelles de ces personnes, et aux femmes, comme je le disais dans mon dernier post, on peut substituer d’autres catégories, qui n’existent d’ailleurs que parce que l’on pense en termes de catégories.

      Pourquoi s ’énerver tout de suite quand quelqu’un dit qu’il a un doctorat, je suis un chercheur précaire comme beaucoup de jeunes docteurs de ma génération (et j’espère pour Claude de Toulouse que sa fille s’en sortira mieux que moi quand elle aura soutenu sa thèse). Avoir un doctorat ne fait pas de moi une bourgeoise, je ne vois pas très bien d’ailleurs comment on peut vouloir démocratiser l’enseignement, du primaire au supérieur, et manifester immédiatement un réflexe lutte des classes quand quelqu’un mentionne ses diplômes.

      Ne souhaitez-vous pas pour vos enfants qu’ils s’en sortent mieux que vous et qu’ils obtiennent grâce à leur diplôme des métiers moins pénibles et plus payants que les vôtres.
      Ce n’est pas un féminisme dépassé ce que j’évoque dans tous mes posts mais des questions d’actualité qui n’apparaissent plus jamais au grand jour parce que ça arrange tout le monde et que il y a toutes sortes de gens qui ont trouvé plus commodes de juger ces questions dépassées pour s’en débarrasser une fois pour toutes.

      Imaginez seulement que l’on décide comme ça que la lutte contre les discriminations dont sont victimes les minorités dites visibles est une question ringarde et dépassée ? C’est la même chose, oui, on mesure le degré d’intégration sociale d’une "catégorie" de la population à leur accès aux professions moyennes et supérieures, à leur représentation politique. Parler de femme président, député ou professeur d’université, c’est comme de parler de beurs ou de blacks, président, députés ou professeurs d’université ou journalistes.

      Chacun sait qu’il ne sera pas donné à tout le monde dans notre société inégalitaire d’accéder à ces professions, en revanche la très faible représentation de ces dites "catégories" est souvent hélas un signe de la discrimination dont elles sont victimes de manière consciente ou inconsciente.

      3. Et enfin, être femme au foyer n’est pas l’apanage des femmes issues des milieux populaires, il y a plein de bourgeoises qui ne travaillent pas et qui élèvent bourgeoisement leurs enfants et attendent bourgeoisement le retour au bercail de leur époux, chargé de responsabilités professionnelles et familiales avant de décider de la date du prochain camp scout de leur progéniture.

      Olympe

    • Chère Olympe,

      vous n’êtes pas très honnête envers M.

      1) Certes OdG a écrit cette déclaration, mais ce n’est pas ce qui lui a valu d’être guillotiné. Le fait d’avoir voulu le retour d’un roi et de s’être alliée aux girondins (les ouiouistes pro-TCE de l’époque :)) semble en être plus la cause. Ca n’enlève pas grand chose à son mérite, mais est-ce lui rendre service de vouloir la grandir à coups de mensonges ?

      2) doctorant précaire non bourgeois....là c’est vraiment de la malhonneté intellectuelle. Je suis moi-même doctorant (en CDD avec très peu de postes au bout du tunnel), mais se qualifier de précaire est abusif : avec un tel niveau de qualification, moi comme vous trouverions sans problème un boulot (le vrai pb étant plutôt de trouver un boulot DANS LA SUITE du doctorat). Etes vous aveugle au point de ne pas voir, rien qu’en relisant vos posts, que vous avez un avantage (style correct, pas de fautes, argumentation construite etc.) sur une bonne partie de la population ? Quant au non bourgeois, je me permet de douter. Rappelons qu’une simple bourse de Doctorat est imposable, donc vous place d’office dans la partie "favorisée" de la pop. (cruelle ironie fiscale :)). Quant aux thèses sans bourse...elles sont généralement interdites dans pas mal de domaines, notamment les sciences dures - qui concentrent la majorité des étudiants "moins favorisés" (résoudre une équation demandant moins de moyens qu’une fréquentation régulière de bibliothèques parisiennes ou de théâtres...)

      Quant à vouloir faire de ses enfants des gens plus éduqués que soit même...louable, mais d’une part ça devient de plus en plus difficile (suppression de l’enseignement vraiment démocratique : IPES et école normales non supérieures - i.e. salaire contre engagement de réussite et de service envers l’état), d’autre part....il faudra toujours des professions non supérieures ! (les éboueurs pré-cités, qu’il vaudrait mieux arrêter de déconsidérer stupidement et payer à leur juste utilité et non au rapport de force qu’ils subissent :().

      Les luttes contre les discriminations n’ont rien de ringardes....elles ne sont pas moins d’actualité qu’avant, mais on fait du tort aux "minorités visibles" avec des discriminations positives etc. La loi sur la parité, c’est aussi admettre que "la femme est un peu bête faut l’aider", idem pour le noir, l’Arabe, etc. Faire respecter le droit (égalitaire lui) serait déjà une bonne chose - les catégories discriminées mettront de toutes façons du temps à ne plus l’être, faut pas rêver, la situation des immigrés "forcés" (misère etc.) n’a jamais été paradisiaque ds aucun pays, ils en ont tous bavé avant de s’intégrer (je pense par ex à mes grand-parents - cas de figure qui doit être très fréquent en France), sauf ds les cas où on a voulu les discriminer (positivement ou non !) cf les noirs américains toujours noirs après tant de générations (où sont les métis fait en quelques dizaines d’années dans la France de Le Pen ? ah, BHL, tu nous feras tjrs rire avec ton torchon d’idéologie phransaise :)).
      La situation des femmes me parait relever de ça aujourd’hui : changement du contexte : fin de la guerre - c’est très agréable pour une femme de pas faire l’armée, je peux en témoigner vu d’un pays en guerre (larvée, mais avec ses morts quotidiens) ; apparition d’un travail de bureaux massif, où, effectivement, le fait de porter 50kg ou pas devient secondaire (mais nier que ça a été une réalité OMNIPRESENTE auparavant relève - cf certains posts précédents - d’une crétinerie sans fond, sauf mon respect). Bref, les femmes deviennent des immigrées dans le monde du travail mixte (avant il y avait le travail féminin, pénible mais ds un monde unisexe : filatures par ex). La question est donc, comment faire pour que tout aille pour le mieux ds le meilleur des mondes, en admettant certains inégalités biologiques difficilement modifiables (la femme enfante, l’homme est plus costaud mais moins endurant etc.)

      Personnellement, c’est à partir de là que je commence à avoir du mal avec la majorité des féministes. Je ne suis pas sûr que la politique aggressive menée par certain(e)s soit la meilleur à moyen terme. Les femmes "non féministes" (une majorité me semble-t-il, même ds le milieu diplômé et bourgeois que je côtoie ds les labo de recherche) sont ravalées au rang "d’archaïsmes", les hommes sont partagés entre attendre placidement des résultats objectifs (moi - me hérissant en entendant des féministes dites socialistes se réjouir de l’élection (par un électorat paritaire au fait) de Merkel "parce que c’est une femme", me réjouissant en voyant l’oeuvre de Sophie Kovalievskaja enfin reconnue) ou - posture schizofrénique - supporter les litanies sur "l’oppression de femmes" en étant opprimé par des femmes...usine à futurs mysogines en puissance, contre toute prédestination évidente :(
      Autant si les combats de militant(e)s souvent obscures contre les violences conjugales etc. sont admirables, autant ceux pour la présidence ou la députation me sont souvent suspects. Arrivisme ? Intrigue ? ou combat juste et louable ? Quelle était la position de femmes inoubliables comme Luxemburg ou Michel ? Bref, on verra avec le temps, mais j’ai la désagréable impression que montée du féminisme et une certaine dégaradation du statut de la femme (en général, i.e. surtout de la femme non féministe) va de pair. Perso j’ai 25 ans et ai tjrs cru être un féministe convaincu...jusqu’à rester interdit devant des femmes tout à fait affranchies et épanouies mais franchement anti-féministes...(de milieu populaire surtout mais pas exclusivement)...hé hé, je n’en dors plus la nuit et j’aimerais faire partager mon trouble - Ô doute adoré - à certaines passionarias style Chiennes de Gardes.

      3) certes...mais les milieux populaires n’ont pas les mêmes problématiques que les milieux bourgeois : travail nécessaire financièrement pour les uns, émancipation du foyer conjugal pour les autres...et pourquoi dévaloriser tant le travail de mère ? l’éducation familiale est fondamentale dans une société, bien avant l’éducation primaire etc. familles monoparentales ou déchirées me paraissent une catastrophe éducative, on verra ds 15-20 ans, mais on peut déjà voir ce que ça donne ds les familles immigrées explosées (paternité cassée, perte de repères...et gosses abandonnés qui foutent la merde, malgré tout le pognon qu’on pourra mettre en ZEP). Une meilleur mesure du statut de la femme ds un pays ne serait-elle pas plutôt la différence d’âge H/F au mariage que l’égalité des salaires ? Perso je trouve qu’une femme au foyer qui dit "ta gueule, on fera comme ça" à son mari ça a quand même une autre tête qu’une salariée tertiaire obnubilée par sa fiche de paie...mais bon après tout, je reste démocrate, laissons les gens choisir...mais pitié, ne piétinez pas les femmes (ou les hommes) pour qui "plan de carrière" reste un gros mot :)

      Cordialement,

      Levochik (Moscou/Montpellier)

      PS : peut être, si vous voulez répondre, utiliser le mail (levochik@mail.ru) : les messages comment à être longs et encombrants pour le site...je serais ravi de discuter pacifiquement d’éventuelles divergences !!!

    • Merci pour les mères au foyer. C’est un travail à plein temps, qui vaut bien celui des nounous et autres. Etant donné les services rendus à la société, bonne tenue et activités diverses des enfants, donnant du travail aux autres, il serait bon de penser à octroyer un salaire à ces mères dès le premier enfant. La société serait du coup décrispée.
      Ensuite, le féminisme est une sécrétion du machisme. Un petit effort et adios le féminisme.
      Allez, bonne thèse.

    • Ok, j’écrirai sur votre mail perso, je ne vais pas encombrer le site de mes propos. je suis d’accord avec vous sur un certain nombre de points, mais pas tous.
      La question que je soulevai et qui me semble toujours pertinente est pourquoi n’accorde-t-on pas le même crédit à la parole des femmes qu’à la parole des hommes ? C’est quelque chose qui reste vrai ! Comme la précarité des jeunes chercheurs, par rapport à la génération d’au-dessus. Nous sommes moins bien lotis.
      Deuxio, je m’énerve de ce qu’un diplôme soit immédiatement perçu comme un signe de classe et fasse de moi immédiatement une ennemie de classe alors que la question de l’égalité des sexes transcendent justement les classes sociales et c’est peut-être bien ce qui n’en a jamais fait une lutte très orthodoxe pour une partie de la gauche de la gauche, assez conservatrice du point de vue des moeurs.
      Olympe