Accueil > gaza conséquences sanitaires
Communique de presse enquête sur les conséquences sanitaires de l’incursion israélienne à Gaza
Paris, le 11 juillet 2006
Une enquête menée par Médecins du Monde dans les centres de santé de Gaza depuis le début de l’incursion israélienne révèle des résultats préoccupants en matière d’accès à l’eau potable, à la nourriture et aux soins. Par la voix de son président, Pierre Micheletti, de retour du terrain, l’association s’alarme de cette dégradation de la santé des habitants de Gaza et demande à ce que cessent les répercussions sur la populations civile.
Les équipes de MdM ont réalisé cette enquête en deux temps, avant et pendant l’incursion, auprès de deux échantillons d’environ 500 patients dans 15 structures de santé (10 centres de santé et 5 hôpitaux) représentatives et réparties sur l’ensemble de la bande de Gaza.
Elle montre que :
· - L’accès à l’eau et à l’alimentation s’est dégradé significativement depuis l’incursion israélienne : 70% avaient accès à l’eau courante avant l’incursion contre 43% aujourd’hui. Le nombre de repas par jour est en baisse (13 % des personnes interrogées déclarent ne prendre qu’un repas par jour, soit 10 fois plus qu’auparavant).
· - Le délai moyen pour arriver aux structures de santé est multiplié par 4 : 2 heures en moyenne contre moins d’une demi-heure avant le bouclage, et jusqu’à 36 heures dans certains cas.
· - Les motifs de consultation liés à la traumatologie sont en augmentation, de même que ceux liés aux grossesses avec des risques accrus d’accouchements prématurés ou compliqués.
· - Interruptions de traitements : on assiste à une diminution notable des patients porteurs d’une pathologie chronique, faisant redouter des interruptions de traitement aux conséquences lourdes (diabète, hypertension, asthme).
· - En matière de santé mentale, 91% des personnes ont été confrontées à un évènement violent dans les jours précédents (« sonic booms », bombardements, etc.) et la majorité d’entre elles (70 à 80%) présente des signes de traumatisme psychologique.
A la lumière de ces constats, MdM demande au gouvernement israélien de cesser ses attaques sur les civils palestiniens et en particulier d’assumer ses responsabilités en matière de prise en charge des blessés. L’association réclame des corridors humanitaires afin de permettre aux malades et aux blessés d’êtres secourus.
Ce sont les civils palestiniens qui paient de leur santé l’embargo décidé par la communauté internationale suite à l’élection du Hamas. Dans la perspective du G8 qui s’ouvre le 15 juillet à St-Petersbourg, Médecins du Monde, à l’instar de nombreuses organisations, demande à la communauté internationale de se remobiliser pour soutenir les institutions palestiniennes afin de répondre aux besoins des populations.
Contact Presse :
Annabelle Quénet / Florence Priolet
01 44 92 14 31- 32 / 06 09 17 35 59
Messages
1. > gaza conséquences sanitaires , 13 juillet 2006, 13:23
ONU - L’aggravation de la situation à Gaza pourrait conduire à une catastrophe humanitaire, prévient Jan Egeland
(...)
Jan Egeland a rappelé que « pour les 1,4 million de personnes qui vivent à Gaza, la pauvreté est rampante et elle dépend totalement de l’aide internationale ».
Estimant que le « recours excessif à la force » par l’armée israélienne avait été désastreux, le Secrétaire général adjoint a condamné en particulier la destruction de la seule centrale électrique à Gaza.
« Les six transformateurs de la centrale, construite par une société suisse et suédoise sont détruits. Il faudra des mois pour les reconstruire », a-t-il précisé.
« Israël les a détruits, c’est à lui de les reconstruire », a-t-il ajouté, expliquant que dans la mesure où c’est une société américaine qui assure la centrale, il n’est pas clair qu’elle puisse à court terme verser les sommes pour sa reconstruction en raison des sanctions imposées par le gouvernement américain et de l’interdiction de transférer des fonds à destinations du territoire palestinien.
« En attendant, les Palestiniens dépendent totalement d’Israël pour l’alimentation en électricité », a rappelé Jan Egeland, qui a souligné que la construction de cette centrale avait eu pour but « de construire un Gaza plus harmonieux moins susceptible de soutenir le terrorisme ».
(...)
http://www.newspress.fr/communique.asp