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princesse fétiche des anti-Sarkozy

Publie le vendredi 3 avril 2009 par Open-Publishing
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La princesse fétiche des anti-Sarkozy
Sylvain Besson
« La Princesse de Clèves » est actuellement le livre à la mode des Français qu’horripile leur président.

Comment, vous n’avez pas lu LaPrincesse de Clèves ? C’est sans doute que vous n’êtes ni membre de l’intelligentsia radicale chic, ni opposant résolu à Nicolas Sarkozy. Car ce livre, considéré comme l’un des premiers romans modernes, est devenu le fétiche qui manquait à tous ces Français qu’horripile leur président. Selon Télérama, les ventes ont « brusquement doublé » l’an dernier, et le phénomène s’amplifie. Distribution de 3000 badges « Je lis La Princesse de Clèves » au Salon du livre, lectures publiques et avalanche de citations dans la presse assurent une promotion sans précédent à l’ouvrage de Mme de Lafayette, publié pour la première fois en 1678.

Tout est parti de remarques insistantes de Nicolas Sarkozy sur l’absurdité des concours administratifs. « Figurez-vous qu’il y a un sadique qui avait mis une question […] demandant si le candidat avait lu LaPrincesse de Clèves, déclarait-il en juin 2006. Je ne sais pas si vous êtes souvent allés au guichet d’une administration pour demander à la guichetière si elle avait lu LaPrincesse de Clèves… En tout cas, je l’ai lu il y a tellement longtemps qu’il y a de fortes chances que j’aie raté l’examen ! »

Le président a ensuite affirmé que certains fonctionnaires étaient obligés de « réciter par cœur » l’ouvrage (216 pages tout de même, dans une édition de poche). Comme souvent, il a grossi le trait : « En fait, une de ses secrétaires a eu comme question “qui a écrit La Princesse de Clèves ? ”, précise-t-on au Ministère de la fonction publique. Pour une secrétaire de catégorie C, c’est une question complètement abracadabrante ! » Les autorités ont depuis entrepris de nettoyer 180 examens de leurs « QCM farfelus » – et de toute référence au vénérable roman.

A l’école, en revanche, La Princesse de Clèves reste recommandée. Mais Vincent Monadé, directeur de l’Observatoire du livre et de l’écrit en Ile-de-France, s’inquiète de la volonté de « nivellement » et du « mépris de classe » qui sous-tendrait les remarques de Nicolas Sarkozy : « Je ne vois pas pourquoi une guichetière ne pourrait pas comprendre La Princesse de Clèves », estime-t-il.
(…)

Merci au commis Lefebvre de bien vouloir transmettre à son SAR Toto Sarko Hun, roi de l’UMP et de l’inculture !

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