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procès lundi 15 à Troyes

Publie le mercredi 10 décembre 2003 par Open-Publishing

Communiqué de presse
Le 10 décembre 2003.

Contact/infos : vivelesmutins@free.fr

Objet : procès des prisonniers inculpés suite à la mutinerie à la maison centrale de Clairvaux le 16 avril 2003.

Lieu et date : Troyes (Aube), Tribunal correctionnel (83, rue du Général de Gaulle), lundi 15 décembre 2003, 14h.

Le lundi 15 décembre 2003, à 14h, au tribunal correctionnel de Troyes, se tiendra le procès de prisonniers inculpés suite à la mutinerie qui a eu lieu à la prison centrale de Clairvaux, le 16 avril 2003.
Nous espérons que les médias et les organisations de défense des « droits de l’homme » seront présents et qu’ils rendront compte des conditions de ce procès, mais surtout de ses vrais enjeux : les longues peines et la gestion actuelle de l’Administration Pénitentiaire.

Conditions de ce procès :
Prévenus au mieux le 2 décembre dernier de la tenue de ce procès, la plupart des prisonniers n’ont à l’heure actuelle pas d’avocat. Les inculpés ayant été dispersés dans différents établissements pénitentiaires, il leur est impossible de proposer une défense collective. Nous tenons à signaler que certains d’entre eux ont été placés au Quartier d’isolement juste avant cette audience, sans doute pour éviter trop de contacts avec l’extérieur… Ce passage dans les Quartiers d’isolement de Chaumont et d’Auxerre notamment s’ajoute bien évidemment aux six à huit mois d’isolement qu’ils ont subi à partir d’avril. Nous ne savons donc pas actuellement combien de personnes seront sur le ban des accusés. D’ailleurs, peu nous importe, car pour nous…

Les vrais coupables : le système judiciaire et l’Administration Pénitentiaire !
Il faut savoir que se trouvent à la centrale de Clairvaux uniquement des détenus condamnés à de très longues peines, souvent sans même une date de sortie… Alors, les conditions très dures qui sont imposées, comme la fermeture des portes des cellules en permanence (empêchant un minimum de sociabilité entre des prisonniers), l’absence d’intimité au parloir, etc. conduisent inévitablement les prisonniers à la révolte.
La politique actuelle consiste non seulement à enfermer de plus en plus de personnes (60 000 en 2003), mais aussi à durcir le régime carcéral : fermeture des portes en journée, création des ERIS - équipes de surveillants cagoulés dont on recense déjà les dérapages violents…-, construction de nouvelles prisons ultra-sécuritaires, etc. Nous espérons que ce procès sera l’occasion de lever le voile sur cette réalité.