réseaux d’alerte accident du travail

Il faut sortir de la banalisation médiatique, politique et sociale les accidents du travail. Aucun procès ne doit se dérouler sans une mobilisation syndicale et citoyenne.

Nous étions plusieurs dizaines dans la salle de la cour d’appel d’Aix en Provence le lundi 8 février. Il est important que la justice en matière d’accident du travail ne soit pas rendu dans l’anonymat d’un salle d’audience, mais bien sous les projecteurs de la presse. Cette mobilisation,c’est le résultat d’une bataille médiatique et d’actions de solidarité comme le colloque de Copernic qui c’est tenu à Marseille.

Depuis l’accident qui a couté la vie à mon fils Jérôme Bianco, je suis allé trois fois à des audiences de la cour d’appel. Le plus écœurant c’est de voir ce conclure la vie d’un homme devant un public réduit à la famille.
Quand celle-ci a pu surmonter sa douleur pour être présente.

Les statistiques même si elles sont nécessaire, ne doivent pas servir a masquer la réalité de drame humain qui touche à la dignité de l’homme.
Nous avons un impératif c’est d’abords de donner de la visibilité a la mort et aux invalidités au travail.

Deux salariés ont payé de leur vie, il y a quelques mois, l’effondrement de la scène prévue pour le concert de Madona au stade vélodrome à Marseille. Hormis la une de la presse régionale pendant une semaine, et encore parce que l’enquête a contraint l’OM à remettre un match, c’est un silence terrible qui c’est installé.

Pour moi c’est la responsabilité des organisations syndicales que de créer partout des réseaux d’alerte pour mobiliser au moment de l’accident et pour le procès à suivre.

Michel Bianco