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nanterre AG retraites 5/10, 12H

Publie le dimanche 3 octobre 2010 par Open-Publishing
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ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
MARDI 5 OCTOBRE
12H - 14H AMPHI C2

Quand nanterre bouge, la sorvbonne éternue !

LA RETRAITE, UNE AFFAIRE DE JEUNES

Les trois principales mesures de la réforme des retraites sont :
1) le passage de 60 à 62 ans pour accéder à la retraite,
2) le passage de 65 à 67 ans pour accéder à la retraite à taux plein pour les carrières incomplètes et
3) l’allongement de la durée de cotisation à 41,5 années pour une retraite à taux plein.

Si nous laissons ces mesures entrer en vigueur, les conséquences seront particulièrement dures pour les jeunes. Les emplois occupés plus longtemps seront autant d’emplois en moins pour notre génération. À cause du chômage de masse et de l’allongement de la durée d’étude, nous nous insérons dans le marché du travail à 27 ans en moyenne. Avec une durée de cotisation de 41,5 années, il nous faudra choisir entre partir en retraite à 67 ans ou partir plus tôt mais avec une faible retraite.

De nombreux travailleurs, déjà usés par 40 ans d’activité, ne seront pas en mesure de travailler deux années de plus. Le gouvernement prend le risque faire baisser l’espérance de vie en bonne santé (actuellement 63,5 ans en moyenne, 59 pour les ouvriers). En nous faisant travailler jusqu’à 67 ans, il s’agit de nous « user jusqu’à la corde ».

Les jeunes sont déjà les premières victimes de la crise. Nous subissons de plein fouet l’explosion du chômage. Nous devons aussi subir les injustices du plan de rigueur : hausse des frais d’inscription et du prix du ticket au resto U, suppression de postes dans l’Éducation Nationale, financement insuffisant de la construction de logements étudiants, etc. La précarité et le développement des prêts étudiants nous poussent à nous endetter de plus en plus. Le gouvernement nous prive finalement de la perspective d’une retraite digne et solidaire. Nous aspirons nous aussi à un haut niveau de protection sociale et nous devons le faire entendre aux côtés des salariés !

LES MENSONGES DU GOUVERNEMENT

– « Le déséquilibre des régimes de retraite ne résulte pas de la crise. Ses causes sont anciennes et démographiques. » FAUX. En 2006, avant la crise, le déficit s’élevait à 2,2 milliards d’euros ; en 2010, il s’élève à 32,2 milliards.

– « Il faut répondre à un déséquilibre démographique par des solutions démographiques. » FAUX. 1) Il n’y a pas de déséquilibre démographique car les générations sont renouvelées. 2) Ce n’est pas parce qu’il y aura moins d’actifs pour payer les retraites qu’il faudra travailler plus ; la productivité des travailleurs ne cesse de progresser : un salarié produira plus en 2020 qu’en 2010. 3) La solution du gouvernement n’est pas démographique mais socio-économique : faire travailler les gens plus longtemps pour avoir moins de retraites à verser.

– « Nous devons reculer l’âge de départ en retraite car tous les pays européens l’ont déjà fait. » FAUX. 1) On ne compare pas des pays qui ont des systèmes de financement différents. 2) Nulle part ailleurs le recul de l’âge de la retraite n’a été aussi violent et n’a été mené avec une telle hypocrisie, à coups de faux arguments et de fausse concertation. 3) Enfin, ce n’est pas parce que les autres pays décident de faire payer les populations pour les effets de la crise qu’il faut forcément les suivre.

ILS VEULENT NOUS FAIRE PAYER LEUR CRISE

Le déficit des retraites est largement aggravé par la crise dont les marchés financiers sont à l’origine. Or ce sont les mêmes marchés financiers qui exigent la restriction drastique des dépenses publiques. L’ajustement structurel en Grèce, la réforme des retraites en France et les plans d’austérité partout en Europe obéissent à la même logique.

L’affaire Woerth-Betancourt a mis à jour les liens étroits entre le pouvoir politique et le patronat. Le gouvernement n’a cessé de défendre les intérêts du MEDEF à coups de régressions sociales. Les libéraux permettent aux détenteurs des capitaux de détourner
toujours plus de richesses à leur profit, notamment par des politiques menées au niveau de l’Union Européenne : déréglementation des marchés, libération des capitaux, mise en
concurrence des systèmes sociaux…

Avec la réforme des retraites, le gouvernement nous demande de payer plus alors même que les bonus versés aux actionnaires repartent à la hausse ! Cette réforme non seulement ne touche pas à leurs privilèges, mais est pour eux une véritable opportunité : la baisse des pensions obligeront ceux qui en auront les moyens à épargner individuellement (les autres devront se contenter de retraites de misère). Plutôt que de financer un système de retraites
solidaire, l’argent des salariés passera par les marchés financiers, qui l’utiliseront pour faire toujours plus de profits.

UNE RÉFORME SEXISTE

Pourtant plus diplômées que les hommes, les femmes ont des salaires plus bas (18% dans le privé et 11% dans le public en 2007).

Cette situation déjà alarmante serait aggravée par la réforme du gouvernement. Le ministre Éric Woerth affirme que la loi compense les inégalités grâce à des dispositifs familiaux. Il ment. Tout compris, la pension moyenne des femmes ne représente que 62% de celle des hommes.

Le ministre ment encore lorsqu’il affirme que « aujourd’hui les femmes ont au moins autant de trimestres validés que les hommes ». À cause de leurs carrières hachées par les congés maternités et d’une entrée tardive sur le marché du travail, les femmes doivent travailler plus
longtemps que les hommes pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Les femmes parties en retraite en 2004 avaient toujours 20 trimestres cotisés de moins que leurs collègues masculins. D’après les conclusions du Conseil d’Orientation sur les Retraites, il est peu probable que notre génération connaisse l’égalité hommes/femmes pour la durée de cotisation.

Si nous laissons la réforme s’appliquer, ce sera la double peine pour toutes les femmes : travailler plus, jusqu’à 67 ans, pour gagner toujours moins que les hommes.

FAISONS ENTENDRE NOS REVENDICATIONS !

Jeunes en insertion, salariés ou étudiants, c’est sur nous que reposera le financement du système de retraite dans les années à venir, et c’est nous qui subirons toute modification du système actuel. Refusons d’être les grands oubliés d’un débat qui nous concerne !

Le mouvement contre le CPE avait permis de faire reculer le gouvernement qui voulait imposer la précarité pour tous les jeunes. Une seule chose fait peur à Sarkozy et ses ministres : que la jeunesse s’en mêle. Il nous faut aujourd’hui construire un mouvement d’ampleur des jeunes et des salariés pour obtenir le retrait de cette réforme et imposer nos revendications.

Les retraites ne sont pas financées par l’impôt ou par de prétendues « charges sociales ». C’est une partie des salaires des travailleurs qui est socialisée, c’est-à-dire versée dans un pot commun et redistribuée aux retraités. C’est un système solidaire de répartition. Il ne s’agit pas « d’assistanat », ni de dépenses de l’État, mais de la solidarité entre ceux qui produisent les richesses.
Lorsque les gouvernements successifs accordent des exonérations de « charges » aux employeurs, ils autorisent en fait des baisses de salaires. En augmentant les salaires, en créant des emplois et en arrêtant la politique d’exonérations qui coûte 15 milliards à la Sécurité sociale, on peut aisément maintenir le système de répartition et revenir sur le temps de cotisation.

Rappelons quelques chiffres :
– 3 milliards d’euros par an de niches fiscales des 1% de Français les plus riches ;
– 15 mds d’exonérations de cotisations sociales (stock options, intéressement...) ;
– 103 mds de dividendes distribués aux actionnaires en 2010 ;
– 212 mds de bénéfices pour les entreprises françaises du CAC 40 entre 2007 et 2009.
– Entre 2004 et 2007, les 0,01% de Français les mieux payés ont vu leur rémunération augmenter de 40%.

Quelles sont nos exigences ?

1) Abandon immédiat de la réforme injuste et discriminante. Départ à la retraite à 60 ans à taux plein, et à 55 ans pour les salariés ayant effectué des travaux pénibles. Retour à 37,5 annuités dans le public et dans le privé.
2) Prenons sur les profits, augmentons les salaires pour financer nos retraites ! Un prélèvement sur les dividendes n’affecte ni les coûts de production ni l’investissement.
3) Mettons en oeuvre une vraie politique qui favorise les emplois stables, de qualité et à temps complet (notamment pour les femmes).
4) Suppression des exonérations de cotisations sociales et des cadeaux fiscaux pour le patronat.
5) Sanctionnons les entreprises qui ne payent pas les femmes autant que les hommes.

LA VICTOIRE EST POSSIBLE

Le 15 septembre, l’Assemblée Nationale a voté la réforme des retraites. Mais il ne s’agit que d’une première lecture ; la loi doit être examinée au Sénat pendant le mois d’octobre. Enfin, même adoptée par le Parlement, la loi a encore besoin de décrets d’application pour être appliquée. Le CPE a prouvé que la jeunesse peut mettre en échec une loi pourtant votée.

L’Élysée a beau tenter la méthode Coué en affirmant que la mobilisation retombe (elle annonce le nombre de manifestants avant même le départ des cortèges !), la colère ne peut plus être ignorée : 1,2 millions le 27/05, 2 millions le 24/06, 2,7 millions le 7/09, 3 millions le 23/09, autant le 2/10 ! La population soutien les manifestants à plus de 70%

La situation est mûre pour intensifier le rapport de force. De nombreux secteurs professionnels (Chimie, Rail, Énergie, Industrie automobile, Éducation...) préparent la grève reconductible. À Marseille, la grève s’étend aux crèches, aux cantines soclaires, aux dockers et aux transports. Des lycéens bloquent leurs établissements au Mans et dans le Gard. Les étudiants de la Sorbonne, de Lyon et de Lille s’organisent et appellent à la grève. Rennes II lance ses premières actions de blocage économique...

Organisons-nous dans le cadre des Assemblées Générales,
étendons la grève au sein des universités,
faisons converger les luttes !

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APPEL DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’UNIVERSITÉ DE NANTERRE

L’assemblée générale des personnels et étudiants de l’Université de Nanterre, réunie le lundi 27 septembre, appelle les personnels à s’engager massivement dans les journées de manifestation et de grève du samedi 2 octobre et mardi 12 octobre. Elle appelle à une nouvelle assemblée générale mardi 5 pour poursuivre et accroître la mobilisation, notamment étudiante, lors de cette semaine de reprise des cours. Sur fond de concessions gouvernementales parfaitement illusoires, ce projet de « réforme » des retraites reste tout aussi injuste et inacceptable. L’heure reste à la grève jusqu’à son retrait. L’assemblée générale réitère sa solidarité à l’égard de tous les secteurs professionnels déjà en grève reconductible ou y appelant et invite toutes et tous à participer aux initiatives interprofessionnelles locales. Seuls des millions de grévistes et des millions de manifestants peuvent faire reculer le gouvernement. C’est pourquoi l’AG renouvelle son appel aux directions syndicales pour qu’elles se prononcent pour la grève générale reconductible.

POUR NOS RETRAITES
POUR LE RETRAIT DU PROJET GOUVERNEMENTAL
NI RECUL DE L’ÂGE LÉGAL, NI ALLONGEMENT DE LA DURÉE DE COTISATION
NI DIMINUTION DE LEUR MONTANT
Samedi 2 octobre : journée de manifestations
Rv Nanterre, M°Filles du calvaire 14h (parcours République-Nation)
Mardi 12 octobre : grèves et manifestations
pendant le débat au Sénat

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ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
MARDI 5 OCTOBRE
12H - 14H AMPHI C2

Messages

  • contre la réforme des retraites pour moi pour que sa bouge il faudrait faire la manif sur les Champs-Elysées sarko en a rien a foutre de nos manif t’en que sa ne le touche pas mes une manif sur les Champs-Elysées la ou ce passe le défiler du 14 juillet et pour quoi pas aller place de la Bastille lieu symbolique de la révolution françaises.je suis a la CGT et au PCF