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Un salarié de France Télécom-Orange s’immole par le feu

Publie le mardi 26 avril 2011 par Open-Publishing
3 commentaires

Nous sommes bouleversés.... dit la Direction !

Au lieu d’être bouleversés APRÈS, arrêtez de bouleverser la vie et les conditions de travail de vos employés AVANT !

Condoléances à la famille !


Un salarié de France Télécom-Orange âgé de 57ans s’est suicidé ce matin en s’immolant par le feu sur le parking d’un site près de Bordeaux.

"Nous sommes bouleversés d’apprendre le décès d’un salarié de l’agence professionnelle de Bordeaux qui a mis fin à ses jours en s’immolant par le feu ce matin sur le parking de l’agence entreprise de Mérignac", a indiqué la direction du groupe (...)

AFP la suite :

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/04/26/97002-20110426FILWWW00474-france-telecom-un-salarie-s-est-suicide.php

Messages

  • oui..
    A quelques centaines de mètres de chez moi, à MERIGNAC

    En 2009 un article de l’EXPRESS, notait

    Que se passe-t-il exactement chez France Télécom ?

    Les syndicats dénoncent depuis des année un "management par la peur", une expression utilisée par un des salariés qui s’est suicidé, dans sa lettre d’adieu, avant l’été. Selon les représentants du personnel, tous les moyens sont bons pour pousser les gens vers la sortie : objectifs commerciaux irréalistes, humiliations, restructurations, mutations... Le suicide n’est d’ailleurs pas la seule expression du malaise des salariés. Selon les chiffres des syndicats, le nombre d’arrêts maladie a augmenté de 50% depuis 5 ans. Quant au nombre de visites chez le médecin du travail, il est passé de 3430 à 4468 entre 2007 et 2008, soit une augmentation de 30%. En arrêt-maladie depuis l’été, Françoise, 56 ans, assistante commerciale à Lille, erre ainsi depuis des années de service en service et s’est vue muter d’office cet été dans un autre bureau de l’agglomération lilloise, avec une rétrogradation professionnelle. "Aujourd’hui je suis sous-antidépresseur. Je ne dors plus, je n’ai plus de vie", témoigne-t-elle. Comme elle, entre 2006 et 2008, 14 000 personnes ont été mutées vers des secteurs prioritaires.

    Les syndicats estiment que ce mode de management a aussi pour but de pousser les gens vers la sortie.

    Depuis l’ouverture du capital, en 1997, sous la pression d’une compétition internationale accrue, la réorganisation de France Télécom se fait en effet à marche forcée. Mais faute d’avoir pu mettre en place un véritable plan social dans une entreprise qui compte 70% de fonctionnaires, la direction a du concocter un plan de départ volontaire, qui portait sur 22 000 suppressions de postes entre 2005 et 2008. Il n’a pas rempli ses espérances. "Actuellement, de nombreuses personnes se retrouvent sans activité réelle, ce qui peut être à l’origine d’une grande souffrance. On estime ainsi à quelque 30 000 le nombre de personnes en sureffectif chez France Télécom", explique un proche du dossier. De quoi déstabiliser un peu plus des salariés déjà en perte de repères depuis dix ans, comme l’admet le DRH de l’entreprise lui-même, dans une interview au Monde. "France Télécom offrait à ses salariés une sécurité, à la fois dans l’emploi, et dans leur mission de service public. Avec la privatisation, l’inquiétude s’est installée chez les employés, qui se sont sentis fragilisés", conclut Michel Debout.

    Vendredi, un copain de la CGT -BNP ou 5 cas de suicides ont eu lieu(après deux qu ’hélas nous avions eu à gérer à Bordeaux fin des années 90, suite à du harcèlement en matière d’objectifs de placement" et au carcatère gestapiste d’une Mission d’inspection qui a conduit un de mes meilleurs copains, directeur d’agence à se faire sauter la cervelle dans son bureau), la Direction voulait bien discuter des questions liées au stress..à condition qu’on ne considère pas que ce qui impliquait la hiérarchie dans la pression énorme qui est mise sur "commerciaux,soit intégré au groupe de travail.!!!

    La CGT a fort heureusement quitté ce simulacre de discussion pourrie

    Pour les DRH, faire craquer un type pour la rentabilité c’est du "coaching de stimulation".

    Y a de quoi les pendre, quand tu as connu la boite et les méthodes !

    Là, pour le pauvre salarié deF.T..ils vont encore nous sortir l’éternel couplet de "problèmes persos".

    Evidemment !

    , Puisque l’exploitation capitaliste c’est la chaleur de l’Humanisme, , comme chacun sait.

    L’Entreprise c’est ce qui permet de pas avoir sa femme et ses gosses sur le dos !

    C’est pour ça que des prolos se flinguent, parfois, en apprenant que la taule va les lourder..

    Salut fraternel aux camarades de F.T et pensées émues et pleine de colère pour ce nouveau crime

    A.C

  • C’est pas un suicide pour des raisons personnels, il l’a fait sur le parking du travail, c’est un acte bien reflechit.

    C’est comme le premier tunisien à l’origine des révolutions dans le monde arabe, qui s’est immolé devant la préfecture, il s’est déplacé jusqu’à la préfecture pour le faire.

    Faisons comme les tunisiens et les autres, disons basta, stop.

    Arrêtons la discussion, la négociation avec une direction qui n’écoute que les actionnaires, ces gens sont formés et pays pour rouler les salariés dans la farine.

    Vous voulez qu’on se suicide les uns après les autres, ça n’arrive pas qu’aux autres.

    Qu’est qu’on va perdre, au contraire on va gagner notre dignité, au moins mourir dans la dignité.

    Y’en a marre du stress, de la peur au ventre avant d’aller au travail et pendant le travail.

    Avec une solidarité forte des salariés, on peut obtenir tous ce qu’on veut.

    Franchement, qu’est ce qu’ils vont obtenir les syndicats même si ces militants sont honnêtes. Les syndicats n’obtiendront rien car la direction est dans une logique de performance. Elle s’en fout des salariés.
    Nous sommes pas des bêtes. Même les bêtes ont des droits.

    Honorons au moins l’acte de ce salarié, ne laissons pas passer cet événement comme une information banale. Nous restons dans la désolation.
    Basta
    Stop
    La direction dégage. Rien à discuter. La direction n’a rien fait depuis les derniers suicides.

    • Un salarié fonctionnaire ou non d’un service public privatisé ou non, heureux, est actuellement une personne qui est arrivée presque indemne à la retraite. Pourquoi ? Parce qu’il n’existe pas d’alternative, ni d’organisation pour porter les valeurs collectives, de respect des êtres, de l’égalité et de la justice d’un vrai socialisme.