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L’ALZHEIMER DE LA DROITE

par provola

Publie le vendredi 7 octobre 2011 par provola - Open-Publishing
2 commentaires

Comment donc, ils voudraient se dédouaner en évoquant la crise, qui aurait selon eux foutu par terre tous leur miraculeux plans pour nous apporter le paradis libéral. On ne me fera pas croire que ces gens là ont tout oublié, qu’ils ne se rendent pas compte que le vortex économique dans lequel nous sommes entraînés est la résultante logique de leurs agissements, non, ils veulent simplement nous persuader qu’ils ne pouvaient pas faire autrement.

Mais revenons sur des faits simples : depuis 10 ans, l’Europe gouvernée peu ou prou par des partis de droite où des partis dits de centre-gauche qui n’ont fait que suivre les même ornières, les mêmes croyances libérales, ont produit 40 millions de chômeurs supplémentaires, d’autre part la banque européenne avait été créée par ces mêmes partisans de droite pour empêcher que l’inflation ne vienne détruire la compétitivité de nos économies, résultat, quoi qu’en disent les statistiques officielles, les prix se sont envolés, la moitié sud de l’Europe qui a perdu ses emplois ne peut que constater jour après jour l’effondrement du pouvoir d’achat.

De l’aveu de Jacques Attali, qui n’est pas un gauchiste pûr jus, si l’on avait simplement laissé invarié le taux d’imposition de l’an 2000, (il n’y avait pas que je sache en l’an 2000 des bolcheviks au pouvoir) le rapport de la dette sur le PIB ne serait pas de 85 % mais de 60 %, ce qui nous éviterait de nous trouver à présent dans une tourmente financière. Les cadeaux fiscaux faits à une caste prétendument consciente du bien public, pour “garder les riches chez nous et les faire consommer” à été une vaste foutaise et nous a fait perdre en crédibilité. Les riches sont partis quand même et préfèrent immatriculer leurs yachts dans les paradis à deux pas de chez nous.

Quand ces gens là, sans la moindre vergogne évoquent, que dis-je , invoquent la crise comme étant la responsable de tous les maux, la Cour des Comptes remet les choses en place et indique que ”la crise” comme ils disent n’influent que sur le tiers du dérapage constaté des comptes publics, le reste étant du à une politique pour le moins clémente envers les plus fortunés, et laxiste vis à vis des classes supérieures de rémunérations.

Le fait que la taxation du capital n’obéisse pas aux mêmes règles que celle du travail, le fait que les droits de successions soient désormais à l’abri de toute ponction est un sacré avantage accordé aux couches privilégiées de la population, une aubaine de droite en quelque sorte, un miracle libéral. De l’autre coté, les pauvres trinquent, à la santé de nos écoles, de nos services publics, de nos hôpitaux en voie de déliquescence.

le terme de crise est d’ailleurs employé depuis trente ans déjà, pas depuis deux ans, ce qui permet de noyer le poisson, de masquer les errements d’une politique destructrice du tissu social.

Si l’on écoute ces gens là, l’on peut être surs que la crise durera, car elle est un élément structurant du dé-tricotage des droits sociaux acquis depuis des décennies et en passe d’être dissolus en moins de temps qu’il ne faut pour le dire dans un bain de poudre aux yeux.

La crise écologique est un autre élément conséquentiel du libéralisme voué à la fée croissance, vaste escroquerie, dévastatrice pour les éco-systèmes. le libre-échange fait fi de toutes contraintes environnementales, le bien naturel est un produit quelconque, une ressource qui possède un prix et pouvant être revendu à une valeur admise par le marché, car tout se résume en définitive au marché, même les gosses qui servent de salaires de régulation dans les pays à bas coûts. L’exploitation est la règle, qu’elle soit celle des êtres humains ou des ressources de la nature.

La liberté économique prônée par les tenants de l’orthodoxie libérale est dévastatrice, la mondialisation est le déplacement sur le front économique d’une guerre planétaire. Notre multiplication, (bientôt nous serons 9 milliards) impose que des règles de plus en plus strictes viennent réguler notre marche en avant, comme un enfant a besoin de règles pour apprendre à vivre, comme les automobilistes ont besoin des radars pour envahir des routes de plus en plus saturées. Se dispenser de toutes contraintes nous condamne à une fuite en avant sans autre but que l’accumulation des inégalités qui à terme nous fracassera à peine auront nous terminé de détruire notre patrimoine commun.

Nous prémunir de cette vague infernale qui n’est qu’une spéculation sur nos chances de survie, est un acte capital, jetons cette clique sans morale ni lois, avant qu’elle ne nous mène au désastre.

Messages

  • le terme de crise est d’ailleurs employé depuis trente ans déjà

    oh que oui !

    qui se souvient encore de leur phrase fétiche de la fin des années 70 : " les profits d’aujourd’hui, sont les investissements de demain qui permettront ensuite de créer des emplois " ....................

    toute cette caste et leurs larbins économistes, politicards et journaleux sont une expèce de vermine qu’il faudra écraser ; ils se foutent de la gueule des peuples et s’en foutent plein les poches en proportion de leur distance aux vrais centres de pouvoir.

    • PS : la droite, comme la gauche n’ont pas l"alzheilmer

      ils mènent une politique consciente de vol des miettes données aux peuples ’ occidentaux) après la crise de 1929

      je crois que l’on n’a pas pris pleine conscience de la phrase de l’héritière parisot :

      " la vie est précaire, pourquoi le travail ne le serait pas "

      cette phrase est d’une violence inoui en ce sens que la lutte millénaire des peuples est de se protéger de la précarité de la vie et en ce sens elle montre sa haine de la progression du "bien-être" dans le peuple.

      en même temps, cette phrase est le condensé de la pensée profonde de ceux qui ont le réel pouvoir.