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Qu’est ce que le salaire socialisé...?

par via pilhaouer

Publie le mardi 24 janvier 2012 par via pilhaouer - Open-Publishing
48 commentaires

06 Avril 2010

Une partie du salaire est payé individuellement aux salariés, un salaire direct : le salaire net. L’autre partie formée des cotisations est versée aux caisses de Sécurité sociale (l’Urssaf) ou aux caisses de chômage (le pôle emploi). Ce versement dans « un pot commun » est conçu pour satisfaire des besoins en raison de la maladie, de la maternité, des charges familiales, du chômage, de l’invalidité, de la retraite, c’est un salaire indirect : le salaire socialisé, (appelé aussi salaire social, mutualisé, collectif…). Il représente environ 40 % du salaire.

Le terme de salaire socialisé est préférable à celui de salaire différé. La cotisation n’est pas un prélèvement, une charge, un impôt, une taxe, une épargne, une assurance, un placement pour le futur c’est du salaire !

Les cotisations financent les prestations versées actuellement. Les actifs d’aujourd’hui financent les retraites d’aujourd’hui dans le cadre du régime de répartition. Dans un régime de retraite par capitalisation la logique est différente : les actifs épargnent, ou placent leur argent, en vue de leur future retraite.

Les retraités, les chômeurs, les malades ne sont pas payés en contreparties de leurs cotisations passées, ils ne récupèrent pas « leurs propres » cotisations. (Pour les retraites, ce principe est altéré par les modalités de calcul des pensions : nombres d’années et salaires pris en comptes). L’utilisation de ces cotisations est déterminée par un choix politique, celui de la distribution de la richesse actuelle. Le salaire socialisé n’est pas attribué en fonction des cotisations comme les assurances. Les cotisations sont proportionnelles au salaire mais les prestations sont déterminées, en principe, selon les besoins de chacun.

Sur le bulletin de paie, le salaire socialisé, prend deux formes : les cotisations dites patronales et les cotisations dites salariales. Mais la distinction entre cotisation patronale et salariale est une tromperie car c’est l’ensemble du salaire qui rémunère notre force de travail. Le salaire net n’est pas appelé salaire patronal. La part dite patronale ne sort pas plus que la part dite salariale de la poche des patrons. Les patrons le reconnaissent d’une certaine manière en parlant de charges salariales constituées par le salaire net et l’ensemble des cotisations.

La cotisation sociale permet de continuer à verser un salaire aux retraités, de payer les indemnités, c’est à dire le salaire du malade ou du chômeur, les allocations familiales un sur-salaire en raison des « charges » familiales…

La distinction entre la part patronale et la part salariale de la cotisation sociale est nécessaire pour une seule raison : il faut revendiquer l’augmentation générale des salaires et de la part patronale de la cotisation. C’est le bon moyen de rogner les profits, de taxer le capital. Par contre il faut s’opposer à l’augmentation de la part salariale car cela ampute le salaire net, le pouvoir d’achat.

La richesse créée par le travail rémunère l’ensemble du « monde du travail » dans diverses situations, au chômage, en arrêt de travail pour maladie ou accident, en retraite. Sans travail contraint, sans être soumis à l’exploitation capitaliste les travailleurs bénéficient d’un salaire !
Le salaire socialisé enjeu central de la lutte de classe

La Sécurité sociale a été constituée dans le contexte favorable de la libération. Le patronat ne l’a jamais acceptée, mais en 1945 il n’avait pas le moyen de s’y opposer. Depuis les attaques des gouvernements de gauche et de droite contre le système socialisé ont été constantes. Elles ont pris de l’ampleur depuis une vingtaine d’année, notamment contre le régime de retraite.

Le patronat n’a jamais accepté que des prestations soient versées indépendamment de la situation financière des caisses. C’est la situation du salarié (maladie, vieillesse, maternité, enfants à charge chômage) qui ouvre droit aux prestations.

 Pour la branche maladie, la loi Juppé a sapé ce fondement de la Sécurité sociale. Jusqu’en 1996 c’était l’état sanitaire de la population qui déterminait les dépenses des Caisses d’Assurance Maladie. La Sécu payait à « guichet ouvert. » Désormais les prestations sont contenues dans la limite d’une enveloppe prédéfinie par le vote de la loi de financement de la Sécu par le parlement. et une procédure d’alerte impose que des mesures soient prises en cours d’année si « les dépenses dérapent »

 Pour la branche vieillesse, les modifications des règles de calcul des retraites : durée de cotisations nécessaires, années prises en comptes pour le calcul et l’indexation des pensions sur les prix et non plus les salaires, limitent de plus en plus le caractère de « salaire continué » des retraites.

 Les politiques de réduction des cotisations, par les exonérations de cotisations, par la fiscalisation (la CSG…) sous prétexte de soulager les " charges " des entreprises ont pour conséquences de réduire nos salaires !
Le caractère anticapitaliste du salaire socialisé

Le salaire socialisé repose sur un mécanisme opposé au fonctionnement normal du capitalisme. La valeur de la force du travail sur laquelle se fonde le salaire obéit aux lois du marché capitaliste. Mais la redistribution du salaire socialisé repose sur des critères qui préfigurent la logique socialiste « à chacun selon ses besoins » en rupture avec le dogme libéral qui prétend que le sort de chacun est fonction de l’effort individuel.

Le patronat n’a jamais accepté de payer des salariés « hors emploi ». Il voudrait un salaire « nu », ne payer les travailleurs que pour la seule période où ils vendent leur force de travail, la période où ils sont sous la subordination directe de leur employeur.

La retraite par répartition est anticapitaliste. Le retraité est un salarié placé hors de la subordination de l’emploi. Il dispose librement de son temps sans contrainte patronale et il perçoit un salaire financé par les employeurs, pas spécifiquement ceux qu’il a eu durant sa vie professionnelle, mais par le patronat d’aujourd’hui. Il faut s’opposer à toute réduction de salaire durant l’activité professionnelle. Il en est de même pour le salaire continué du retraité, il ne doit pas être réduit par rapport à celui perçu auparavant.

Le système par répartition démontre l’inutilité de l’accumulation financière pour financer les retraites et ouvre la perspective d’une gestion solidaire et non capitaliste :
Le NPA est pour l’autogestion du salaire socialisé et son extension

Nous n’accepterions pas de notre employeur, ni du gouvernement qu’ils décident de l’utilisation de notre salaire direct. Nous devons aussi rester maître du salaire socialisé. Ni l’Etat, ni les patrons n’ont à s’immiscer dans la gestion des caisses de Sécurité sociale. Les seuls légitimes pour gérer notre salaire collectif sont nos représentants démocratiquement élus et révocables.

Le salaire socialisé a conféré aux salaires un caractère « libérateur », libération partielle de l’insécurité sociale . 40% du salaire aide à faire face aux charges familiales, permet de se soigner, de disposer de temps libre…Mais c’est très insuffisant. A l’opposé des politiques actuelles qui visent faire reculer le salaire socialisé au bénéfice de l’assurance, de l’assistance et de la charité, le NPA est résolument pour l’extension du salaire socialisé.

Non seulement, le montant de la retraite, des indemnités chômage, maladie, accident de travail, invalidité… doit être égal au meilleur salaire et indexé à l’évolution salariale des actifs, les soins doivent être remboursés à 100 %, les allocations familiales couvrir totalement les charges liées aux enfants…Mais le salaire socialisé doit aussi être imposé durant toute la vie de la crèche à la formation, jusqu’à la retraite, par l’extension des services publics de la petite enfance, de la santé, du 3ème âge, par le salaire étudiant.

Nous n’avons pas l’illusion que le capital se laissera extorquer passivement. Le rapport de force reste l’élément déterminant . Mais la progression et l’extension du salaire durant toute sa vie, associées à l’autogestion est un moyen fort de changer le rapport de force entre le capital et le travail .

NPA :
http://www.npa31.org/autres/qu-est-ce-que-le-salaire-socialise.html

Ici le document très clair et détaillé du CIDECOS (Pdf) :

http://cgtca1624.pagesperso-orange.fr/CGT%20CA/sommaire/decryptage/salaire.pdf

Défendre le salaire socialisé (Europe Solidaire Sans Frontières) :

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article17493

Messages

  • le problême de"Europe Solidaire Sans Frontières" c’est l europe d’abord et ensuite defendont nos salaire en second ...voir pas...

    • le problême de"Europe Solidaire Sans Frontières" c’est l europe d’abord et ensuite defendont nos salaire en second ...voir pas...

      T’es vraiment grave toi !

      C’est un des sites les plus internationalistes, révolutionnaires et de soutien des combats des prolétariats et tu nous sort ça !

      Tu as été visiter ce site ?

  • j’ai pas compris le débat entre différé et socialisé.

    Je pense que différé c’est quand tu touches plus tard

    Et socialisé c’est quand tu mets en commun.

    Il me semble que personne ne touche jamais plus tard ce qu’il a cotisé (soit plus soit moins si je suis jamais malade jamais chômeur je touche pas )

    Socialisé décrit le truc, même si nos camarades ministres utilisaient le terme différé dans les textes de lois (ne serait-ce que parce que la bourgeoisie était prête à quelques concessions dans la période, mais pas à dire dans des textes de loi que la plus value devaient être socialisée en dehors du contrôle de l’etat.

    Quand au commentaire précédent sur eesf, je vois pas trop

    • je m’aperçois que comme d’hab je vais trop vite et que j’ai oublié l’essentiel : la plus value rassemblée dans les caisses sécu retraite chômage est ditribuée immédiatement (théoriquement) et donc ne revient pas plus tard. C’est du partage immédiat et permanent.

      Je me permet de faire remarquer que ça rajoute une couche de tension en cas de chûte du système dans la mesure ou les plus jeunes, les moins malades et les moins chômeurs du moment ont tendance à se dire (à tort évidemment) que côtiser pour les retraités qui ont vécu la période faste, les malades du moment et les chômeurs du moment ça va bien mais quand même quand on sait qu’on pourra pas avoir de retraite, ni de sécu quand on aura vieilli au bout d’un moment on se demande si ça vaut vraiment le coup.

  • Ouais, pour faire plus court, plus précis et infiniment plus clair : "Salaires, Prix et profits" de K Marx. on peut le trouver sur le net....

    • Pourquoi ne pas citer ?
      http://www.marxists.org/francais/marx/works/1865/06/km18650626o.htm


      Salaires, prix et profits (extraits)

      ... ... le développement même de l’industrie moderne doit nécessairement faire pencher toujours davantage la balance en faveur du capitaliste contre l’ouvrier et que, par conséquent, la tendance générale de la production capitaliste n’est pas d’élever le niveau moyen des salaires, mais de l’abaisser, c’est-à-dire de ramener, plus ou moins, la valeur du travail à sa limite la plus basse. Mais, telle étant la tendance des choses dans ce régime, est-ce à dire que la classe ouvrière doive renoncer à sa résistance contre les atteintes du capital et abandonner ses efforts pour arracher dans les occasions qui se présentent tout ce qui peut apporter une amélioration temporaire à sa situation ?

      …. …
      En même temps, et tout à fait en dehors de l’asservissement général qu’implique le régime du salariat, les ouvriers ne doivent pas s’exagérer le résultat final de cette lutte quotidienne. Ils ne doivent pas oublier qu’ils luttent contre les effets et non contre les causes de ces effets, qu’ils ne peuvent que retenir le mouvement descendant, mais non en changer la direction, qu’ils n’appliquent que des palliatifs, mais sans guérir le mal. … …

      Au lieu du mot d’ordre conservateur : "Un salaire équitable pour une journée de travail équitable", ils (les ouvriers) doivent inscrire sur leur drapeau le mot d’ordre révolutionnaire : "Abolition du salariat". … ...

      Et Marx de conclure à propos des trade-unions : (« Après cet exposé très long et, je le crains, bien fatigant « )
      Elles manquent entièrement leur but dès qu’elles se bornent à une guerre d’escarmouches contre les effets du régime existant, au lieu de travailler en même temps à sa transformation et de se servir de leur force organisée comme d’un levier pour l’émancipation définitive de la classe travailleuse, c’est-à-dire pour l’abolition définitive du salariat. …


      Marx rappelle qu’il faut à la fois se défendre et marquer des points quand on peut mais ne jamais oublier la lutte pour l’abolition du salariat, c’est à dire pratiquer le syndicalisme révolutionnaire. Qui ? Quel syndicat aujourd’hui ?

      Et bien justement, des gens comme Friot recherchent des potentialités subversives.
      Or si l’on parle de salaire différé, on reste totalement dans la notion de salaire et pire on peut passer à celle de revenu.
      Si l’on parle de salaire socialisé, on utilise certes le même mot, salaire (constat de la réalité) mais on veut en "socialiser" une partie de plus en plus grande en s’éloignant le plus possible de la stricte "valeur de la force de travail, laquelle est déterminée, à son tour, par la valeur des moyens de subsistance nécessaires à sa conservation et à sa reproduction"
      Au moins, les termes sont clairs : on veut bouffer la plus-value en la socialisant et on le dit .

      Ça ne suffit certainement pas et il faut revenir au syndicalisme révolutionnaire
      Et on abolira le salariat.

    • Par ailleurs , lorsque Marx décrit la tendance des salaires à baisser , il ne s’agit pas du salaire en valeur absolue,mais de la part du produit social qui revient aux salariés et qui leur permet de survivre avec Télé et téléphone portable ("les chaines dorées" ?!)
      Il ne faut donc pas cesser de revendiquer une part plus importante du produit social, non pour consommer mais pour socialiser cette part.

      Opposer la lecture de Marx à des textes explicatifs n’est pas juste. On voit bien dans ce texte que Marx sait que ses textes sont difficiles pour tout le monde.

    • PILHAOUER , pour faire vite car ce sujet a déja été traité , OK pour dépassionner le débat , pour commencer , bien que les partisans de la substitution de l ’expression salaire différé par celle de salaire socialisé se recrutent de l ’extrème droite à l ’ex trème gauche en passant par la directio socile démocrate de la CGT incarnée par THIBAULT et LE DUIGOU , je ne confonds pas les thèses des uns et des autres , passons pour l extrème droite et leur position NAZIONALE ZOZIALISTE , les sociaux démocrates eux se contentent de socialiser le salaire et non de lutter pour sa suppression , les révolutionnaires , comme souvent , voit le monde comme il voudrait qu ’il soit et comme il est :

      ainsi sous prétexte que la sécurité sociale serait un ilôt de socialisme ( à creuser ) dans un monde capitaliste ils idéalisent ce concept en décrétant que le terme de salaire différé issu du CNR est maintenant dépassé alors que grace à ce salaire différé et malgré les attaques notre système de sécurité social demeure un système solidaire batit sur la répartition .

      pourquoi , à mon avis on ne peut dire que les cotisations sont ACTUELLEMENT SOCILIASEE :

      certes elles sont versées dans un pot commun , mais dans ce pot commun elles ne sont pas seules ; à cause du déficit creusé volontairement par le pouvoir , ont trouve afin d assurer le paiement des prestations et des retraites malgré ce déficit ,des impôts comme la CSG et LE RDS également prélevé sur les salaires , des taxes diverse ( alccol, tabac ...) et des prêts avec intérêts de la CDC ces sommes représenten des millard et ne peuvent être assimilées à du salariat socialisé

      on ne peut pas parler de salaire socialisé quand la gestion de ce salaire est effectué par l état et que les cotisations ne reviennent que partiellement aux travailleurs et servent entre autre à financer des charges indues que l état impose à l institution et à bouger les déficits des régimes de non salariés

      Alors je persiste à dire q u actuellement la ntion de salaire diféré demeure pertinente , parler de salaire différé c est faire prendre des vessies pour des lanternes aux travailleurs et leur faire croire que nous avons remporté la partie dans ce domaine et qu ils ont la maitrise de leurs cotisations

      en résumé je dirais que le salaire socialisé se sera peut-être pour demain lorsque nous aurons vaincu le capitalisme et que nous serons dans l étape intermédiaire du communisme , celle du socialisme autogestionnaire ou il y aura plus de patrons pour fixer le montant de nos salaires et décider de la destination de nos cotisations .

    • un "blanc"malencontreux masquant une petite partie de mon message ou de mémoire j avis écrit : (on y trouve, dans ce pot commun ) des impôts comme la CSG ....

      PS : losque j ’écris "les révolutionnaires " il s agit bien entendu de ceux qui veulent substituer socialisé à différé et non pas ceux qui comme moi sont fidèles dans l état actuel de la société à ce qui a été mis en place par le CNR

    • PS : losque j ’écris "les révolutionnaires " il s agit bien entendu de ceux qui veulent substituer socialisé à différé et non pas ceux qui comme moi sont fidèles dans l état actuel de la société à ce qui a été mis en place par le CNR

      Richard, particulièrement dans ce genre de débat, le persiflage me semble assez contreproductif.

      Encore une fois je le répète, si tu ne convaincs pas, il faut te remettre en question. Par exemple, transmettre des textes, des liens, des documents pour appuyer et étayer ton propos. Ce que tu ne fais pas pour le moment.

      Balancer des vacheries, à part mettre une sale ambiance, sur un sujet aussi important, ça commence à me fatiguer. donc je te demande gentiment, s’il te plait , de quitter ce genre de ton. Les camarades qui parlent de salaires socialisés sur ce site sont selon toi dans l’erreur mais tu n’en apportes pas la démonstration convaincante à ce jour, et cette divergence ne donne pas le droit de dénigrer leur volonté révolutionnaire, réelle ou supposée, peu importe.

      Je ne veux pas que le sujet soit pourri par des escarmouches d’arrière garde.

      C’est trop important.

      Merci.

      LL

    • personnellement je ne comprends toujours pas pourquoi tu parles de "salaire différé" ! Apportes des PREUVES stp.

      Ca ne signifie pas que je sois entièrement convaincue par le salaire socialisé car en effet je comprends mieux pourquoi tu fais référence à la gestion des cotisations pour dire "ce n’est pas socialisé". En effet ça se discute.

      alors parlons en.

      Mais COOL.

      On n’est pas entre "ennemis" là.

      LL

    • LL tu dois être une des seules à ne pas admettre que depuis les ordonnances de 1945 la partie de la rémunération qui n est pas versée directement avec le salaire et qui va alimenter la trésorerie sous forme de cotisations dites patronales ou ouvrières s appelle salaire différé , ces cotisations ne sont pas stockées mais sont immédiatement utilisées pour servir des prestations maladie , des allocations familales et des retraites , pour la Xème fois que cela t ’échauffe ou pas l adjectif différé veut simplement dire que ces prestations ne sont pas servies immédiatement avec le salaire .

      Cette définition du salaire différé n est remise en cause par personne même par les tenantS du salaire socialisé qui la juge seulement dépassée ce qui prouve qu elle existe toujours , elle ne s appuie pas sur des études ou des ouvrages scientifiques mais découle de l application des ordonnances , de la réalité quotidienne de la gestion des caisses , de l appellation de ce salaire donné par les organisations syndicales qui ont participé à mise en place de la sécu comme la CGT qui jusqu ’ a ce qu elle soit social démocrate à toujours appelé ce salaire " salaire différé " et tu en trouveras facilement la preuve , si tu es syndiqué à la CGT auprès de l INSTITUT D HISTOIRE SOCIALE ou du centre confédéral de formation syndicale , tous les documents de ces dernières années utilisés pour la formation des militants utilisaient le terme SALAIRE DIFFERE .

      Puisque ton intervention me permet de reprendre le fil je me permets une précision sur la complexité voulue par le patronat du mode de financement des cotisations : la part des cotisations et donc la part socialisée pour payer les prestations diminuent de plus en plus à cause du chomage , des exonérations et la part de l impot et des taxes est de plus en plus importante , tout ceci étant mélangé dans le pot commun , il est impossible a l heure actuelle de dire lorsqu ne retraite ou une autre prestation est mise en paiement si elle est payée par des cotisations ou par l impôt .

    • l adjectif différé veut simplement dire que ces prestations ne sont pas servies immédiatement avec le salaire .

      elles servent aux retraités actuels...

      c’est donc pas "différé", différé, ca veut dire qu’elles seront versées plus tard...

      allez, on recommence tout :)

    • C’est bien ce qui m’avait fait quitter le premier fil,(que j’avais lancé d’aileurs) car non seulement Richard s’énerve, mais il fait preuve d’autisme, totalement sourd aux arguments des uns et des autres en leur prêtant des intentions qu’ils n’ont pas : vouloir qualifier notre salaire indirect de socialisé ou mutualisé nous semble plus pertinent justement pour le défendre contre toutes les attaques patronales et de leurs valets politiques (de gauche ou de droite). C’est justement prendre en compte ces attaques pour affiner la caractérisation de notre salaire indirect, pour qu’il n’y est pas de confusion possible avec ce que veut en faire aujourd’hui le patronat : le supprimer pour le remplacer par des cotisations individuelles à des assurances privées (du moins ceux qui pourront). Ces cotisations nous reviendront, individuellement, de façon différée (dans le temps), notamment pour les retraites. Employer donc toujours aujourd’hui le terme de salaire différé, peut prêter à confusion, c’est un peu laisser penser que nous récupérons nos propres cotisations, à un moment ou un autre, plus tard (car différé, en Français, c’est plus tard dand le temps).

      Il ne s’agit pas de mettre en doute ce qu’avaient voulu faire les créateurs de la Sécu en 45, mais de prendre en compte le monde dans lequel nous vivons et de s’opposer le plus efficacement possible aux attaques "modernes", qu’en 45 les Croizat et compagnie ne pouvaient bien sûr prévoir !
      C’est prendre en compte aussi l’évolution de la conscience moyenne des travailleurs-euses, qui aujourd’hui ont beaucoup de mal à comprendre que les cotisations, ce ne sont pas des charges, bien sûr, mais que c’est du salaire ! Et employer le terme socialisé ou mutualisé est bien mieux pour faire comprendre comment est utilisé ce salaire, contrairement à différé.

      Bref, Richard nous reproche l’inverse de ce qui nous motive. Il semble confondre attachement à défendre bec et ongles certains acquis de la clase ouvrière et fétichisme rigide pour les qualificatifs !

      Et encore une fois, pas de faux procès et divagations : nous sommes pour l’amélioration et l’élargissement des prestations de la sécu (100% pour tous, prise en charge de la dépendance, etc) et pour sa gestion démocratique par les élus des travailleurs-euses. Cela passe par l’augmentation des cotisations dites patronales et par une augmentation des salaires (300€ ?), par la lutte contre le chômage donc l’interdiction des licenciements, etc.
      Tout cela d’ailleurs ne peut que s’affronter au capitalisme qui ne peut accepter de telles mesures, et se battre pour elles peut être un des leviers pour construire un rapport de force, dans la rue, qui amène à son renversement.
      Et ensuite, on pourra parler d’abolition du salariat. Mais ne brûlons pas les étapes.

      Mais je le redis : l’important est que nous soyons tous et toutes d’accord pour défendre coûte que coûte notre salaire indirect, que que soit le qualificatif donné, différé ou socialisé.

    • THOM les cotisations ne servent pas qu a payer des retraites mais TOUTES LES PRESTATIONS SERVIES PAR LA SECURITE SOCIALE : indemnités journalières maladie , allocations familiales , rentes accident du travail , pension d invalidité ...avant de me critiquer il faudrait me lire , je dis que tout simplement ces prestations , issues des cotisations n étant pas versée en MEME TEMPS QUE LA PAIE constitue le salaire différé , il n ya donc rien de contradictoire , au contraire avec le fait que notre système est bati autour du principe de la répartition et de la solidarité .

    • CLAUDE si le premier fil t a fatigué , pourquoi poursuivre le débat .

      J ai déjà répondu aux critiques que tu formules je n y reviendrais pas ,simplement je constate que tu admets alors que d autres contestent cette réalité , que le salaire différé est une notion qui existe de par la volonté du CNR .

      Ce salaire différé que tu dis dépassé a permis jusqu à aujourdhui de financer notre régime de sécurité sociale par répartition , je n invente rien n est ce pas nous sommes bien sous le système de la répartition ?en quoi à partir de maintenant favoriserait -il lla capitalisation , il s agit d une hypothèse invérifiable , d une pure construction intellectuelle .

    • bon selon le Front syndical de classe (que j’espère Richard, quoi qu’on en pense, tu ne taxeras pas d’être un nid de réformards genre Le duigou), le salaire est à la fois différé (je vois tjs pas pourquoi mais admettons) ET socialisé.

      http://www.cgtedalkia.com/Salaire.pdf

      je continue en ce qui me concerne mes recherches sur l’origine, la source de cette affirmation sur le "salaire différé" (car oui moi je suis comme saint Thomas, en bonne juriste , tant que je ne VOIS PAS dans l’ordonnance de 46 ou dans le texte du CNR où c’est écrit "salaire différé", je suis prête à remettre en cause ce qui peut -je dis bien "peut" - être une "erreur commune" ou un "malentendu", qui a traversé plusieurs générations)

      (Faut dire que franchement, tu nous aides pas beaucoup hein Richard, on attend TOUJOURS des TEXTES et des SOURCES pour étayer cette affirmation du salaire différé)

      Sans rancune et

      A Plus

      LL

    • Toujours la petite formule sympa qui facilite le débat (en gros t’as qu’à te barrer)... bref, c’est bien ce que je dis : tu n’essaies même pas de comprendre pourquoi nous pensons préférable de parler maintenant de salaire socialisé ou mutualisé plutôt que différé.
      Nous avons tous employé le terme salaire différé pendant des décennies (je ne suis pas tout jeune,non plus, et je sais aussi ce qu’est la Sécu, pourquoi, comment, grâce à quoi et à qui elle a pu être créée au sortir de la 2ème guerre mondiale, sans non plus tomber dans l’idolâtrerie vis à vis du CNR et du PC de l’époque, qui n’avait déjà plus grand chose de révolutionnaire et tout du réformisme, dans le sens de vouloir vraiment des réformes, et petit à petit changer la société, sans grand chambardement. C’est qu’il y avait les accords de Yalta et le "statu quo international" à respecter...).
      Il est incroyable que tu restes figé ainsi dans un monde qui évolue, et qu’inévitablement on est amené sur plein de sujet à modifier les termes, afin d’être plus précis justement parce que les choses bougent. Par exemple, Marx nomment ceux qui n’ont que leur force de travail à vendre pour vivre, de "producteurs". Va employer ce terme maintenant avec tes collègues sans faire une explication d’une heure pour qu’ils comprennent de quoi tu parles.
      Bon, j’arrête là car je sais que je ne te convaincrai pas.

    • j’ai été imprécis effectivement, j’aurai du mettre trois points...

      je voulais donc dire :

      "elles servent aux retraites, indemnités journalières maladie , allocations familiales , rentes accident du travail , pension d invalidité... actuels"

      (mais là j’essaie de comprendre l’utilisation du terme "salaire différé", pas le principe de solidarité - qu’il faut évidemment défendre)

    • ces prestations , issues des cotisations n étant pas versée en MEME TEMPS QUE LA PAIE

      donc :

      prestations qu’on peut/pourrait toucher ACTUELLEMENT (indemnités maladie, prestations familiales...) = différé

      et celles qu’on touchera PLUS TARD (retraites...) = socialisé

      mais je devrais peut être relire tous les échanges sur les 2 articles :)

    • tiens tu parles de part socialisée des cotisations et pas de part différée ... tu peux me dire la différence entre ces cotisations socialisées et le salaire socilaisé...

    • Ce qui est exactement ce que j’ai dit il y a 3 jours... ;-)

      LL

    • une fois de plus THOM l adjectif différé accolé au salaire en vigueur depuis 1945 n est pas une notion économique ou scientifique cela veut simplement dire qu en versant des cotisations le salarié s ouvre des droits à certaines prestations qui ne lui sont pas servies en même temps que son salaire mais cela ne veut pas dire que L UTILISATION DE CES COTISATIONS EST DIFFEREE puisque en application du principe de répartition elles sont immédiatements utilisées pour verser des prestations à ceux dont les droits sont ouverts ...

      contrairement à ce que dise les tenants de l expression salaire socialisé ,le salaire différé ne favorise donc pas la capitalisation puisque le système est toujours en vigueur après 65 ans de salaire différé .
      Est ce assez précis cette fois ?

      SALUT

    • Je ne sais pas si c est à moi que tu t adresses , pour moi et pour faire court , le salaire ne peut pas être socialisé ( collectivisé) puisque le salaire est une rémunération individuelle en échange d un travail individuel
      .
      Par contre des cotisations peuvent être socialisées mais à mon avis , sous réserve que leur destination soit un fonds commun réservé uniquement à recueillir ces cotisations , ce qui n est pas le cas actuellement car elle sont "mélangées " avec des impots et des taxes , et que leur gestion soit également "socialisée " c est à dire quelles soient gérées par ceux auxquelles elles sont prélevées , ce qui n est pas non plus le cas puisque c est le patronat et le pouvoir qui gérent la sécu .

    • SALUT LL pour ce qui concerne mes sources je crois t avoir répondu dans mon post de 15H47 , pour ma part je n ai plus ces documents mais puisque tu insistes je vais les faire rechercher par un camarade qui oeuvre au sein de l INSTITUT D HISTOIRE SOCIALE ...

      Mais tu me demandes des preuves alors que ceux qui souhaitent subsituer à l expression salaire différé la notion de salaire socialisé accuse sans preuve le salaire différé d induire la capitalisation , tu vas encore dire que je persiffle mais lorsque j entends de telles accusation cela me hérisse , comment peut on ainsi à partir d hypotèses invérifiables accuser les membres du CNR d avoir préparé la capitalisation et donc la privatisation , eux qui justement ont détruit les différents régimeS par capitalisation qui existaient avant la guerre pour les remplacer par un régime solidaire de répartition financé par les cotisations du salaire dit différé .

      FRATERNELLEMENT

    • Oui Richard, c’est à toi que je m’adressais. Relis toi un peu plus, c’est toi même qui parlent de cotisations socialisées à la fin d’une de tes réponses à LL.
      Deux choses donc :
      Un, en quoi en effet le fait que ces cotisations soient mélangées à d’autres recettes (et là on est sûrement d’accord, je suis pour que notre protection sociale soit entièrement assise sur les salaires, en augmentant la part dite patronale afin de ne pas baisser le salaire net direct et ce qui justifierait d’autant plus une gestion démocratique des salariés de la Sécu puisque c’est notre fric) leur enlèverait le caractère socialisé ou mutualisé ?
      Deux, je te repose la question, comment fais tu pour différencier les cotisations socialisées et notre salaire indirect que tu appelles différé et pas socialisé ?
      Pour moi, c’est la même chose ! Ta distinction est complètement artificielle et incompréhensible...

    • accuser les membres du CNR d avoir préparé la capitalisation et donc la privatisation , eux qui justement ont détruit les différents régimeS par capitalisation qui existaient avant la guerre pour les remplacer par un régime solidaire de répartition financé par les cotisations du salaire dit différé .

      Personne ici n’a accusé les membres du CNR d’avoir préparé la capitalisation et la privatisation des retraites sauf dans ton imagination !
      Mais il ne faut pas non plus modifier l’Histoire : si les ordonnances de 1945 créent la sécurité sociale, le remplacement de la capitalisation par un système de répartition date lui de 1941.
      Si tu as un doute, relis l’histoire de la sécurité sociale de Jean Magniadas à l’Institut CGT d’Histoire Sociale (2003).

      http://www.ihs.cgt.fr/IMG/pdf/histoire_secu.pdf

      Il se trouve que, l’auteur termine son document sur une remarque :
      (page 13 du document

      Question théorique sur la Sécurité sociale : les débats donnent lieu à des questions. Permettez–moi de donner un point de vue que je ne suis pas seul à partager sur la nature des prestations de la Sécurité sociale.
      S’agit-il comme on le dit souvent d’un salaire « différé », d’un complément de salaire ou d’une forme du salaire ? Pour ma part, je pense qu’aucune de ces expressions n’est satisfaisante pour traduire la nature de ces prestations. Celles-ci visent, certes, à assurer un meilleur entretien de la force de travail, de sa reproduction, une meilleure couverture de certains besoins sociaux, conditions d’une progression de la productivité du travail total tout particulièrement à notre époque : celle de la révolution informationnelle.
      Elles constituent un financement socialisé d’une partie de la reproduction de la force de travail, à côté du salaire. Ces prestations tendent à s’émanciper artiellement des limites du salaire à dépasser le marché dutravail.
      La socialisation se fonde sur un principe de solidarité et sur une répartition visant à une certaine égalité.

    • alors CLAUDE , c est moi qui m énerve et qui est agressif ?

      OU ATU VUS QUE JE NE VOULAIS PAS QUE TU PARTICIPES A CE DEBAT , c est toi qui t es exclu du premier, si tu veux revenir , pour mois c est OK , je ne redoute pas la confrontation des idées , surtout sur ce point ...

      T u dis bien connaitre l histoire de la sécu alors pourquoi minimise tu l énorme tâche accomplie par CROIZAT ET LA CGT reprenant ainsi les vieilles lunes anti communistes d même comment accepter que sous prétexte de modernité certains vont jusqu à dire que le salaire différé induit la capitalistion alors que tout le travail des législateurs du CNR a consister à suuprimer les caisses privées pour les remplacer par une sécurité sociale publique solidaire dont les risques sont gérés selobn le système par répartition et financé par les cotisations du salaire différé .

      alors OUI sur ces questions je suis dogmatique , car je suis totalement opposé à ce que sous prétexte de modernisation on remette en cause des principes de base qui ont faient leur preuve et que le patronat rêvent justement de livrer au tenat de la capitalisation et de la privatisation , je crois qu il ya des moments il faut choisir son camp et ne pas jouer les apprentis sorciers , surtout avec le bien commun .

    • NON tu ne me lis pas bien , j ai expliqué à plusieurs reprises que pour moi des pour que des cotisations soient socialisée il faut que plusieurs conditions soient réunies :la collecte , la destination et la gestion de ces cotisations doit être socialisée ( collectivisée) hors actuellement seule la destination ( le pot commun) est collectivisée .

      Si dans ma réponse à LL j ai utilisée l expression cotisations socialisée c était volontaire , j ai utilisée cette expression pour que les tenants du salaire socialisé comprennent bien que je parlais bien des cotisations qui allaient alimenter le pot commun ...AU LIEU D ANALYSER CHACUN DES MOTS QUE J UTILISE, ça ne t ennuierais pas de m expliquer pourquoi toi et tes mais attaquez indirectement les fondateurs de notre sécu en les accusant d introduire la capitalisation par l intermédiaire du salaire différé alors qu ils ont suuprimé les caisses privée pour les remplacer par notre sécu qui fonctionne grace au système par répartition et les cotisations du salire différé qui le finance.

    • comment peut on ainsi à partir d hypotèses invérifiables accuser les membres du CNR d avoir préparé la capitalisation et donc la privatisation , eux qui justement ont détruit les différents régimeS par capitalisation qui existaient avant la guerre pour les remplacer par un régime solidaire de répartition financé par les cotisations du salaire dit différé .

      Richard, personne ici n’a dit ça. (C’est pas un forum du figaro ici ;-))
      On se caaaalme.

      Fraternellement zaussi

      LL

    • ben voilà !!! Ce sera pour moi à ce stade le mot de la fin.

      Merci.

      A +

      LL

    • Rochard, c’est pas NOUS qui remettons en cause le système de solidarité et de répartition, faut quand même pas délirer !
      On dit que gardant cette "fixette " (injustifiée) sur une fausse idée de "différé" on contribue à la capitalisation.

      C’est pas être dogmatique dans un sens ou dans l’autre, c’est essayer de décrire au mieux la réalité pour lutter contre les noirs desseins du Kapital !!!!!!!!!

      Imaginons que ça l’ait été , du salaire différé, ça fait un moment que c’est PLUS LE CAS ! Y’a rien de rien de différé dans la retraite aujourd’hui. A part le fait d’arrêter de bosser le plus tôt possible, toujours différé..au lendemain, puis au surlendemain etc ! Mais ce sont ceux d’active qui paient les retraites des retraités. C’est pas ton travail les 40 années passées (ou un peu moins ça dépend des classes) qui a financé la retraite que tu vas toucher. C’est la part socialisée du salaire des actifs. Et ça c’est pas ou plus du "différé", justement. On peut regretter que ça ne le soit plus, mais c’est comme ça.

      A moins que ce que tu veuilles nous démontrer c’est que les cotisations d’aujourd’hui servent à financer les retraites de demain. Alors là ok, si tu arrives à me prouver ça, je te promets Richard, je m’écrase platement et ok tu auras raison on peut parler de salaire différé (qu i sera toujours néanmoins également en partie socialisé ou si tu préfères "collectivisé", a fortiori parce que un gars qui a gagné disons 2500 e/ mois il n’a pas 2.500 e de retraite !!! ;-)).

      A +
      LL

    • Premièrement il est faux de dire que seulement la destination est socialisée. La redistribution aussi, pas de manière démocratique à cause de la gestion de la sécu, mais n’empêche que les prestations sont mutualisées et socialisées.
      Tu l’expliques toi même en long et en large, et heureusement, sinon on se demande bien ce qu’on défendrait en défendant la sécu !
      Deuxiémement on a jamais dit que les fondateurs préparaient la capitalisation de la sécu, bien au contraire mais je répète que tu ne veux pas comprendre ce qu’on explique : le qualificatif différé, aujourd’hui, peut prêter à confusion justement à cause de ce que veulent en faire les capitalistes. Pas parce que les communistes (je vais pas lancer le débat sur communisme et stalinisme ici) avaient pavé le terrain volontairement pour que le patronat casse la sécu ! Bien sûr que non !
      Mais le monde bouge et nos adversaires aussi et ils savent utiliser toutes les brèches pour essayer de nous piquer nos acquis. Et tu ne veux toujours pas admettre que le terme différé implique une notion de temps, qui justement n’a pas lieu d’être.

    • "la part des cotisations et donc la part socialisée pour payer les prestations diminuent de plus en plus à cause du chomage , des exonérations et la part de l impot et des taxes est de plus en plus importante"

      avec une différence fondamentale entre cotisations et impôts ou taxes, les premières ouvrent des droits, les dernières ne venant qu’en abonder le financement.

      Mais là, savoir si on est encore sur l’objet premier de la discussion ?

    • PARTIELLEMENT EXACT PILHAOUER , car si avant la sécu de 1945 il existitait bien les ASSURANCES SOCIALES ( depuis 1930) , celles ci n offraient qu un couverture sociale très limitée et c est donc les caisses privées souvent de branches professionnelles qui ASSURAINT quelque fois avec un caractère OBLIGATOIRE les travailleurs .

      c est toi qui réecrit l histoire de la sécurité sociale de notre pays .

      JE PERSISTE ET SIGNE : lorsque aujourdui , sous prétexte d actualisation et pour faire plaisir à des économistes en mal de reconnaissance ont écrit que le salaire différé induit la capitalisation je dis que c est une caricature et une attaque sournoise contre ceux qui ont crée notre sécu basé sur la répartition et financée par le salaire différé .

      D accord avec vous pour dire que les mots on un sens alors ne tendons pas les fesses pour se les faire botter : à partir d une action généreuse , le pouvoir vient de décider la mutualisation des RTT , alors attention qu à a partir del expression salaire socialisé le pouvoir ne crée pas la mutualisation d une partie du salaire pour venir en aide aux salariés en difficulté

      je ne jouerais pas les apprentis sorciers

    • CLAUDE REVEILLE TOI , depuis les ordonnances de 1967 les administrateurs SALARIES ne gérent plus la sécu ET DEPUIS LES LOI JUPPE , c est le pouvoir qui gére directement la sécu qui fixe les budgets et donc limite au maximum la redistribution de cotisations sous forme de prestations par exemple en supprimant ou diminuant les remboursements maladie ou en durcissant l accès des droits à la retraite :

      la REDISTRIBUTION DES COTISATIONS N EST DONC PAS SOCIALISEE

    • LL J ai toujours dit que les cotisations d aujourdhui servaient à financer les prestations d aujourdhui , combien de fois devrais je répéter que l adjectif diiféré n est ni une expression à caractère économique ou scientifique et veut simplement dire que le salarié ne perçoit pas de prestation directement ne même temps que son salaire

      Il me semble q u il y a une grande confusion sur la signification des mots SALAIRES COTISATIONS ET PRESTATIONS , un coup on me dit que c est le salaire qui est socialisé un autre les cotisations ouvrières un autre les cotisations patronales et un autre les prestations ...

      Je suis certainement simpliste ( certains pensent simplet mais je m en fou ) mais
      pour moi :

      le salaire ne peut pas être socialisé car c est la rémunération individuel d un travail individuel

      les cotisations sociales sont partiellement socialisée par leur affectation dans un pot commun

      les prestations sont sociales mais pas socilisées car il s agit d avantages individuels dont le montant n est jamais identiques d un salarié à un autre que la gestion de ces prestation n est pas faites par les travailleurs mais fixée par des lois propsées par le pouvoir et votées par le parlement

    • combien de fois devrais je répéter que l adjectif diiféré n est ni une expression à caractère économique ou scientifique et veut simplement dire que le salarié ne perçoit pas de prestation directement ne même temps que son salaire

      DONC on est bien d’accord Richard que l’expression de "différé" qui induit une notion de temps (ou alors le français ne veut plus rien dire et chacun met ce qu’il veut derrière les mots employés) n’est PAS le bon !!!! Il s’agit, tu le dis toi même , de salaire INDIRECT. C’est ce que je te dis depuis le début, tu confonds "différé" et "indirect" !!! Mais cette confusion est source de difficultés aujourd’hui car si tu continues à colporter que c’est du salaire "différé" tu entres dans l’esprit des travailleurs qu’ils cotisent "aujourd’hui" pour "plus tard", qu’ils cotisent non par solidarité et répartition mais d’une certaine manière, avec ce qu’en fait la bourgeoisie, avec ses projets sur nos retraites, tu ouvres ainsi la voie à l’idée que la retraite est par capitalisation !!!

      Comment veux tu expliquer à un travailleur, avec la notion de salaire "différé", le système de retraite par répartition, fondé sur la solidarité DES ACTIFS ET DES RETRAITES ? Sans déconner Richard, je ne comprends pas que tu ne comprennes pas.

      Vraiment.

      La retraite à la rigueur on peut appeler ça du "salaire socialisé et continué" que tu perçois alors même que tu en travailles plus, du fait de la solidarité et de la répartition.

      Désolée, ça va t’énerver, c’est ENCORe Bernard Friot mais je trouve que là il est limpide le mec dans sa démonstration :

      http://www.ies-salariat.org/spip.php?article68

      "En effet, nos pensions ont été construites comme du salaire continué, socialisé, et non comme du salaire différé. Le salaire différé signifie une logique d’épargne : « J’ai cotisé, j’ai droit. J’ai droit au différé de la cotisation ». Comme si j’étais dans de la prévoyance. La retraite comme salaire continué, c’est le cas de la Fonction publique, et ce depuis 1853 : les agents sont payés pour leur grade, et non pour leur poste, et lorsqu’ils entrent en retraite, ils continuent à être payés pour leur grade. Il y a bien continuation du traitement.

      A partir du lendemain de la guerre, ce modèle s’est largement diffusé dans le secteur privé, qui a renoncé à l’épargne. Jusqu’en 1941, c’était des livrets individuels d’épargne qui assuraient la pension. A la Libération, les cadres sont les premiers à entrer dans la logique des fonctionnaires : dès 1947, avec l’Agirc (leur caisse spécifique, Ndr), ceux qui partent en retraite, partent avec une pension pleine s’ils ont eu une carrière complète, alors même que, par définition, ils n’ont jamais cotisé pour un système de retraite qui n’existait pas encore. Il suffit tout simplement que les actifs cotisent à un taux suffisant pour payer toutes les retraites au fur et à mesure. On voit bien que la retraite n’est pas la contrepartie des cotisations passées, mais fondamentalement d’abord la continuation du salaire, qui est certes financée par des cotisations actuelles. De même, dans les entreprises publiques, le dispositif mis en place au lendemain de la guerre copie celui des fonctionnaires. Au point qu’à EDF, on appelle la retraite, le « salaire d’inactivité ».
      "

      Je sais pas mais c’est pas dur à comprendre quand même ?????

      LL

    • PILHAOUER , il n est pas inutile il me semble de préciser que le texte de MAGNIADAS est extrait d une conférence datant de 2003 , période ou la CGT avait déja depuis quelques temps commencé à glisser vers la sociale démocratie , certains se souviennent peut -être de JEAN LOUIS MOYNOT le LE DUIGOU de l époque qui nous délivrait ses leçons d économie auxquelles KRAZUKI a mis fin .

    • unre fois de plus j aibien comris et même sicela t étonne je suis d accord avec FRIOT sur sa façon d expliquer ce qu est la répartition , cela ne remet pas en cause le fait que les travailleurs ne percoivent pas leurs prestation avec leur paie ce que signifie le salaire différé .

      pas daccord pour dire que la RETRAITE est un salaire continué , le salaire c est le paiement (partiel) d un travail qui vient d être effectué et est fixé par le contrat de travail, les retraités sont par nature inactifs et leur retraite est payée par les actifs grace au système par répartition et à la solidarité .

      je me retire sous ma tente pour l instant car on n y arrivera pas , je me suis pourtant beaucoup exprimé , trop surement , alors j arrête là sauf si profitant de mon silence certains me tirent dans le dos

      A+LL

    • sauf si profitant de mon silence certains me tirent dans le dos

      Il ne faut pas faire d’une controverse utile une affaire personnelle sinon on dérive sur ce ce genre de sous-entendu inacceptable : "certains" est indéfini et peut concerner tout le monde.
      Dans ce dialogue sur trois fils successifs, tout observateur peut constater qu’à aucun moment ceux qui pensent préférable de parler de "salaire socialisé" plutôt que de "salaire différé" ne se sont exprimés contre quelqu’un, mais ont cherché à expliquer avec des arguments et en produisant des textes, non des insultes ou des insinuations gratuites.

      La faiblesse des arguments n’excuse pas tout !
      Chacun jugera.

    • Tu te réfères à l’Institut CGT d’Histoire Sociale mais ne produit aucun document.
      Et lorsque tu as sous les yeux un document de cet Institut qui ne te convient pas, tu insinues que Jean Magniadas est un suppôt de LE DUIGOU.

      Continues, tu es sur la bonne voie !

      (Henri KRASUCKI, les gens qu’on respecte, on essaie d’écrire leur nom correctement, ça ne mange pas de pain)

    • Et encore moins différées ! tu l’expliques toi même en fait.

      Mais le fait de mettre dans un pot commun des cotisations (même s’il y a autre chose dans ce pot commun) et de les redistribuer collectivement, selon les besoins (avec des bémols bien sûr) indépendemment des cotisations versées individuellement, c’est quoi ?
      C’est pas de la mutualisation, de la socialisation, même si les conditions démocratiques de cette gestion ne sont pas remplies ? Le terme socialisation ou mutualisation implique un minimum de solidarité, ce qui est le cas pour notre protection sociale.
      Le terme différé, et je suis désolé, n’implique, n’induit absolument pas cette notion de solidarité. Et ce principe de solidarité, c’est justement ce que veulent briser les capitalistes AUJOURD’HUI ENCORE PLUS QU’AVANT en individualisant totalement notre protection sociale.

      C’est ce que tu t’évertues à ne pas vouloir comprendre, et avec tes arguments on finit par ne plus bien savoir pourquoi on défend la sécu, puisque de toutes manières le salaire indirect est individuel, la redistribution non socialisée, etc.

      En fait tu as un problème avec les termes : tu refuses d’admettre que le terme différé implique une notion de temps, et tu mets derrière le terme socialisation ou mutualisation une notion démocratique qui n’est pas obligatoire (que nous défendons et souhaitons, nous, bien sûr). Mais tu peux avoir une socialisation "bureaucratique" par exemple (cela s’est vu, non ?), qui n’a rien de démocratique.
      N’empêche qu’à partir du moment ou tu mets du fric dans un pot commun pour le redistribuer selon les besoins, indépendemment du fric mis individuellement, il y a socialisation et mutualisation de ce fric, qui que ce soit qui le gère, s’en occupe, décide, etc.

      Et encore une fois, nous sommes tous et toutes, toi, LL, Pilahouer, moi, etc, pour une socialisation totale de la sécu, gérée démocratiquement par les salariés (leurs élus, révocables, etc).

    • Tout cela ce sont des entorses, des coup portés à la socialisation, mais le coeur même n’est pas encore touché.
      Et arrête de ramener des références historiques qui ne font pas argument, et qu’en plus nous connaissons tous (sauf une pour toi apparemment, car effectivement le premier système par répartition date de 1941, inspiré du système Bismarkien allemand).

  • Je suis complètement à côté de la plaque puisque par salaire socialisé j’entends "revenu social" (de confort) : présalaire des étudiants, salaire proprement dit, postsalaire du retraité...