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Je suis partie aujourd’hui... (video)

par Franca Maï

Publie le mercredi 8 février 2012 par Franca Maï - Open-Publishing
17 commentaires

13H18, un mercredi 8 février 2012
Je suis partie aujourd’hui. J’ai rejoins le soleil qui brille et la lune ricanante.
Sachez que je vous protège de leurs clartés lumineuses :)
Je vous aime...
Fuck la mort

http://www.facebook.com/profile.php?id=100002421524620

Messages

  • Merde,... c’est toujours les gens sympas qui partent les premiers,... ou est ce une impression subjective !

    • ...une impression subjective sans aucun doute !

      Ce ne sera pas faire offense à Franca que de dire qu’il reste encore - et heureusement... des gens sympas.

      Vous semblez d’ailleurs en être.

      Fuck la mort ! Vive la vie ! Franca à jamais dans nos coeurs !

  • Rendez- vous, en personnes ou en pensées, mardi 14 février à 15heures, à Vernouillet (mitoyen à Dreux, rue de la briqueterie) pour chanter en russe, rire, danser, et célébrer la vie lors de l’ultime passage.

    Fuck la mort.

    Albane, et Arena.

  • La mort c’est nul, j’suis contre.

    Bye Franca... :(

  • Bon voyage ma belle étoile que ton éclat brille dans la voie Lactée e ta beauté fasse pâlir les astres qui t’entoure arrivederci sorellina

  • Décès de Franca Maï, écrivain singulière et plurielle.

    par Frédéric VIGNALE

    Il est des artistes qui n’ont pas besoin de mourir pour être des légendes. Ils en sont de leur vivant. Tous ceux qui ont connu, croisé ou lu Franca Maï ont senti à quel point elle était unique, singulière, étrange, passionnée, incontrôlable, hypersensible, violente et incroyablement douée. La vie de Franca Maï née Françoise Baud fut un mythe moderne qui a marqué durablement les consciences et les esprits des humains -trop peu nombreux - qui se sont approchés d’elle ou de son oeuvre.

    Née en Littérature avec "Momo qui kill" (Le Cherche Midi) en 2003, elle est cette autodidacte brillante qui devint ,en quelques livres courts et incisifs, un Ecrivain à part entière, un Ecrivain total faisait de sa vie une oeuvre et de son oeuvre une vie. Un écrivain qu’on ne peut ranger dans aucune famille, dans aucun genre puisqu’elle a, elle-même créé son univers référentiel fait de combats politiques d’extrême gauche, de défense de la cause des femmes, d’étude de l’homme et de ses lâchetés et aussi et surtout d’un travail autofictionnel autour du corps, de la mort, de la défiguration, des blessures de l’enfance et du sentiment d’abandon. Franca Maï c’est une Ecriture, ciselée, minimaliste, poétique, réaliste, imagée et cinglante. On reconnait ses mots, ses phrases et ses assertions entre mille autres.

    Franca Maï a tout mis en scène, sa vie comme sa mort, elle a fait de son existence un théâtre cruel et beau sans concession(s). Elle n’a jamais eu le désir de plaire ou de convaincre, elle a juste témoigné sur son époque et inventé des histoires intemporelles manquantes et fortes. Elle a été heureuse, à sa façon, en dérangeant les codes, en faussant les pistes.

    Franca Maï mérite qu’on la lise, relise ou découvre après sa Mort. "Je ne meurs pas je suis dans mes livres" a t’elle écrit quelques semaines avant sa disparition physique.

    Que ceux qui n’ont pas eu la chance de la connaître en chair et en os, se délectent, se nourrissent de ses mots. Ils sont la vie, ils sont la mort, ils sont la Littérature.

    http://www.lemague.net/dyn/spip.php?article8050

  • SAINT-LUBIN-DES-JONCHERETS - Franca Maï, "la singulière" s’est éteinte

    Franca Maï, la singulière, est décédée, mercredi après-midi, des suites d’un cancer, à l’âge de 53 ans. L’auteur de romans combattait contre la maladie depuis 2008. Malgré la fatigue, elle avait tenu à participer, début novembre 2011, à la 3e Biennale de Châteaudun. C’était la deuxième fois, qu’elle venait à ce rendez-vous après une première apparition en 2009.

    Franca Maï, d’un quart vietnamienne par son grand-père maternel, avait grandi entre Paris et l’Eure-et-Loir (Saint-Lubin-des-Joncherets). Elle avait débuté au cinéma dans le film culte de Jean Rollin « Fascination » en 1979, avant de produire et réaliser des films indépendants. Une cinquantaine au total. En 2001, Franca Maï se jette dans l’écriture. Son dernier roman Crescendo était paru, en 2009, aux Editions Cherche-Midi.

    http://www.intensite.net/2009/SAINT-LUBIN-DES-JONCHERETS-Franca-Ma%C3%AF-la-singuli%C3%A8re-sest-%C3%A9teinte

  • Et c’est déjà le bleu du ciel

    par René BALME
     
    Je suis partie aujourd’hui. J’ai rejoint le soleil qui brille et la lune ricanante.
    Sachez que je vous protège de leurs clartés lumineuses :)
    Je vous aime...
    Fuck la mort
     
    Franca Maï
    Et c’est déjà le bleu du ciel
     
    Il faut lutter toujours,
    Et puis mourir un jour.
     
    Et l’on se sent perdu quand le grand jour arrive.
    La croisée des chemins ;
    Le retour en arrière...
    Tout s’est enfuit de nous. Tout est parti si vite.
    Le livre inachevé là où l’idée se fige.
    Le roman qu’on pensait pouvoir relire un jour.
     
    Le ressac de la nuit qui se remplit du vide
    Et l’ogre se repait sur tes frêles épaules.
     
    Passants, vous ne savez rien de ce qui s’est passé.
    Attendez ! Attendez encore un peu ! Demain nous vous dirons
    Ce qu’il reste du cri et de la trace douce ;
    Ce qu’il reste des mots ou des images fières ;
    Ce qu’il reste du soir ou nous avons rêvé ;
    Ce qu’il reste de nous qui étions là sans l’être.
     
    La vie tient désormais sur quelques mégabits.
    Tout est gravé pour nous immortels que nous sommes ;
    Et toi, plus encore que nous, immortelle à jamais.
    Dans le mot et l’image et le son et la voix.
     
    La mort n’existe plus face à nos écrans bleus.
     
    Nous avons ce pouvoir fou de te faire revivre
    A chaque clic de souris que nous déciderons.
     
    La mort n’existe pas face à nos écrans bleus.
    La mort n’existe pas
    Pour nous qui t’avons faite
    Désormais immortelle.
     
    Franca,
    Il est des soirs plus froids que les hivers
    Où les nouvelles sont mauvaises ;
    Où le temps s’éternise
    Dans ce silence qui gronde en nous.
     
    La mort n’existe pas face à nos écrans bleus.
    Fuck la mort.
     
    René Balme
    Le 8 février 2012
    23h31

    http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article5497

  • Et c’est déjà le bleu du ciel

    10 février 18:12, par Dominique Dupuy

    Il est des soirs où on comprend que certaines âmes précieuses et rares tracent l’arc-en-ciel. Celui qui nous rappelle que rien n’est jamais terminé. Celui qui nous apporte encore et toujours l’espérance.

    Fortes d’une incommensurable obstination elles répètent aux autres "Je vous aime". Leur souvenir illumine les astres. Lien indicible entre lumière et nuit. Des âmes qui transpercent l’obscurité pour rejoindre la lumière de l’amour et mieux nous en inonder.

    Elles sourient au soleil, font un clin d’oeil à la lune. terminent allongées sur un nuage posé là dans l’azur. Tout reste en mouvement ainsi, vous comprenez.

    La mort n’existe pas pour ceux qui écrivent les mots forts, révoltés, doux, justes, décalés, décapants mais toujours si proches de l’âme humaine.

    Calmer sa peine, ne pas la laisser gronder. Lever les yeux, se laisser éblouir, et sentir sur son visage le vent de l’esprit. Oui, c’est ça, c’est lui, c’est l’amour. Voici l’éternité à notre porte.

    Que ces âmes sont magnifiques de nous envoyer tout cela. Rien n’est jamais terminé.

    Fuck la mort Franca.

    Thanks for all you’ve written. God bless you, your family and your daughter.

    http://www.sistoeurs.net/spip.php?article680

  • Franca, tu restes près de mon coeur pour toujours, toi qui m’a offert sans aucune censure la belle tribune du e-torpedo. Tu m’es quelqu’un de plus important qu’on pourrait croire, quelqu’un de coeur. Je t’aimerais toujours, Franca. Comme tu dis "fuck la mort".

    G.

  • au revoir FRANCA , j ai suivi ton combat courageux et lucide contre cette saloperie et étant moi même en rémission, si elle me rattrape , j espère être aussi fort que toi ...repose en paix et à une autre fois quelque part dans le cosmos ...

    FUCK LA MORT

  • Mardi 14 février. Pour celles et ceux qui veulent voir Franca et lui faire un dernier baiser, rendez vous au Funérarium 3 bis, rue Albert Schweitzer 28380 Saint Remy sur Avre, de 14H30 à 15H.

    Puis, départ vers le crématorium, rue de la briqueterie (face à la carrosserie Maguerite située 6 avenue Louise Michel) 28500 Les Corvées/Vernouillet) Arrivée vers 15H15.

    Une collation est, ensuite, prévue à la salle des fêtes de Laons pour parler entre amis et avec la famille de notre Franca.

    Isa et Reine, soeur et maman.

  • juste un court hommage à Franca qui a soutenu mon roman en le présentant sur son site, après l’avoir lu, puis plus tard s’être inspirée de sa philosophie dans la fin de son roman "l’amour carnassier".

    Merci Franca

    Bon courage à ses proches.

  • Beau combat, comme tu le dis, tu n’avais plus la force de remonter sur le ring mais tu as continué à faire face. Une leçon de femme forte et battante, celle qui a réagit, combattu une tonne d’idées reçues, contribué ne jamais baissé les bras. Cette bagarre qui a mal viré, tu l’as livré aux yeux et à la barbe de tous. Si l’on doit retenir cette ultime leçon, c’est que la volonté reste la force première et nécessaire à ne jamais désarmer, se relever jusqu’au bout. Franca, tu es partie et ton absence laisse un vide cruel mais remplis de messages laissés et livrés comme un témoignage de ta générosité et de ce que tu as souhaité nous laissé de toi, une femme remplie de joie, d’artiste qui n’a pas laissé une seule miette de sa déontologie envers ta profession, celle de comédienne/actrice et productrice, puis écrivain. Elle ne souhaitait pas nous quitter dans une impasse de souffrance ou d’hommages larmoyants. Je pense que l’on s’attachera tous à respecter ce message et à démontrer ce que tu as parfois eu comme générosité de nous enseigner à ne pas baisser les bras, se battre pour ce qui nous est cher. Que la richesse qui brille au fond de nous n’est pas à vendre et reste incomparable à tous les artifices que des faussaires souhaiteraient pouvoir acheter, s’accaparer à tous prix car ce talent, ils ne l’ont pas et ne l’auront jamais. Ce talent se nomme liberté !