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Qui dit que l’Espagne est une démocratie ? (photos)

par André

Publie le dimanche 26 février 2012 par André - Open-Publishing
6 commentaires

Le célèbre écusson franquiste, avec le symbole de la Phalange à sa droite, sur la façade d’un immeuble de la rue San Nicolás à Madrid.

Imaginez les rues et les places des villes françaises avec des monuments et des symboles à la gloire de Pétain, de la Milice et de la Division Charlemagne.

En Espagne, le PSOE a préféré « fermer les yeux » et le Parti Populaire, les héritiers du franquisme campent en vainqueurs.

Un million de disparus et 275.000 fusillés du camp républicain ne sont toujours pas reconnues comme victimes des hordes fascistes qui se soulevèrent contre la République espagnole le 18 juillet 1936.

Pourtant, des centaines de rues portent encore les noms des bourreaux, des monuments et plaques de commémoration restent toujours visibles sur les façades de mairies, églises,, hôpitaux et casernes et le gouvernement et la Monarchie refusent de condamner le coup d’Etat fasciste.

Elle est belle l’Espagne. Le sinistre slogan « VIVA LA MUERTE ! » crié durant la guerre civile par les franquistes lors de leur entrée dans les villes reconquises résonne encore dans les mémoires.

Même symbole dans la Mairie de Marbella, dirigée par le PP
Saragosse
Commissariat de la Police Nacionale de la ville de Alcañices (Zamora)
Quartier Général de l’Armée (Valence)
Caserne de la Garde Civile à Puerto de la Cruz (Tenerife)
Hall de l’Hôpital 12 Octobre à Madrid
Plaque commémorative à la gloire de la Phalange sur la façade d’un immeuble officiel de la ville d’AVILA.
Façade d’un immeuble officiel de Ciudad Rodrigo (SALAMANCA)
Efigie de FRANCO dans la salle du conseil municipal de la mairie de SALAMANCA (avec Le V de la Victoire, le R de la Reconquête et le T de la Tradition mots d’ordre des fascistes lors du Coup d’Etat de 1936)
Monument aux phalangistes (on peut apercevoir les flèches du symbole de la Phalange) dans une des rues de VALLADOLID

Messages

  • Très belle ballade architecturale, à Calanda (Aragon) patrie de LUIS BUNUEL, une rue portant le nom du grand cinéaste anti-franquiste croise celle de l’église qui porte une plaque à la gloire des combattants de la grande croisade du Caudillo, etc.etc.
    Cela relativise la portée de ce grand mouvement culturel socialisant, "libérateur" de la Movida, qui a oublié de tirer la chasse en sortant des WC.

  • Cela vous étonne ? Le Tyran mort, qui a demandé au Peuple Espagnol s’il voulait la République ou la Royauté ? Selon le vieil adage : Dis-moi qui t’a fait roi ....! La République fut assassinée par l’intervention étrangère d’autres tyrans ! Même l’ONU ne s’en est pas souvenue !!!

    • Euh..

      Que cela nous plaise ou pas (et personnellement j’en suis d’autant plus triste que je n’oublierai jamais ce que fur le rôle de ce ROI, avant et y compris après la mort de Franco) le 6 décembre 1978, plus de 87% des Espagnols ont approuvé la Constitution qui fait de l’Espagne une" monarchie constitutionnelle."

      A.C

    • Et çà t’étonne ? avec l’armée, la garde civile et les phalangistes occupant le pavé tous les jours, exhibant leurs muscles aux portes des usines, tirant à balle réelle sur les manifestants, débarquant dans les cinémas et les cafés, le salut nazi, au cri de "Viva Cristo Rey",...le résultat de ce référendum est le résultat de la PEUR ! La Constitution a été rejeté par une grande majorité de basques et de catalans et dans les provinces non nationalistes par la gauche qui ne se mettait pas à genoux !

      Voilà la Constitution monarchiste comment elle a été voté, par la peur et par les armes !
      Beaucoup de ceux qui avaient connu la guerre civile et qui avaient subi 40 ans de dictature sont allé voter "oui" par PEUR de revoir revenir la TERREUR !

    • si c’est ta version, je respecte.

      c’est dommage pour nous que ce ne soit pas "tout à fait" cela.

      Tu ne confondrais pas avec le référendum bidon des années 6O ?

      Lors d’un référendum qui se tient en Espagne, plus de 95 % des électeurs se prononcent en faveur de la Loi organique que le chef de l’État, Francisco Franco, a présenté devant les Cortes le 22 novembre 1966.

      Remarque si ça permet d’éviter de se poser des questions, ta méthode coué selon laquelle les peuples d’ Espagne furent conduits aux urnes comme le furent les Algériens coloniale, ayant vécu ça de très très près(pourla Catalogne) cette" affaire"...je te laisse à tes interprétations de l’Histoire.
      Ta version a un mérite : elle simplifie tout !

      Hélas, elle est archi-fausse..
      ça évite de poserla question qui dérange :
      comment, certes avec destrahisons de classe comme le pacte dela Moncloa, les Espagnols ont ils pu préférer la "transition dite démocartique" àl’affrontement d’avec le les .. restes du Franquisme ?

    • A.C., ma version, c’est celle que j’ai vécu et subi. J’ai connu le franquisme, la lutte et les coups. Les coups physiques des phalangistes et les coups de la garde civile. Je sais de quoi je parle.

      Je répète, la peur était encore présente pour une grande majorité. Beaucoup de monde ne voulaient pas revivre la guerre, et croyaient que çà leur changerai la vie. Mais dans le fond tout le monde était conscient que le franquisme restait dans l’ombre. Comme l’avait dit en 1976, le ministre de Franco, et ministre de l’Intérieur de la Transition : "todo queda atado y bien atado".