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Il y a 25 ans, le Mossad tua Naji al-Ali

Publie le dimanche 29 juillet 2012 par Open-Publishing

Naji al-Ali est un caricaturiste palestinien. Sa famille s’est réfugiée en 1948 au camp libanais de Ein-el-Helweh. Durant sa carrière, il a produit des milliers de dessins, la plupart décrivant la situation du peuple palestinien.

Il fut découvert par l’auteur Ghassan Kanafani et ses premiers dessins prêchèrent l’espoir et la révolution. Il a travaillé au Koweit pour le journal Al Qabas pendant trois années puis il s’est installé à Londres après son expulsion du Kowéit en 1985.

Handala, son personnage, est apparu pour la première fois en 1969 dans le journal koweitien Alsiyassa (La politique). C’est un petit garçon âgé de 10 ans, l’âge qu’avait Naji lorsqu’il a quitté la Palestine, pieds nus comme tous les enfants qui habitent les camps de réfugiés palestiniens.

Handala est situé dans l’espace, sans terrain d’appui car il est sans patrie. Il est témoin de la tragédie de tout un peuple, il tourne le dos au public car il se sent trahi.

Naji dit de Handala :

« Handala est né à l’âge de 10 ans et depuis son exil, les lois de la nature n’ont aucune emprise sur lui. Il ne recommencera à croître que lors de son retour sur sa terre natale. Il n’est pas un enfant bien portant, heureux, serein et couvé. Il va nu-pieds comme tous les enfants des camps de réfugiés. Ses cheveux sont ceux de l’hérisson qui utilise ses épines comme arme. Bien qu’il soit rude, il a l’odeur de l’ambre. Ses mains, toujours derrière son dos, sont le signe du rejet des solutions porteuses de l’idéologie impérialiste et sioniste. Au début, il était un enfant palestinien, mais sa conscience s’est développée pour devenir celle d’une nation, puis de l’humanité dans sa totalité. Il a fait la promesse de ne jamais se trahir. Handala veut dire amertume. »

« Handala est un témoin de son époque et il ne mourra jamais, il pénètre la vie avec une force qui ne le quitte jamais, une légende dont l’existence est un défi à l’éternité. Ce personnage que j’ai créé ne disparaîtra pas après moi. Je ne crois pas exagérer en disant que je serai immortalisé à travers lui. »

Naji al-Ali fut atteint d’une balle dans la tête le 22 juillet 1987 à Londres.

http://www.myriam-en-ebullition.be/index.php?post/2012/07/22/Il-y-a-25-ans%2C-le-Mossad-assassina-Naji-al-Ali