De la non-dissolution de Génération Identitaire et du congrès du PS

On parle beaucoup depuis samedi dernier, depuis l’occupation du chantier de la mosquée de Poitiers, du groupe d’extrême-droite Génération Identitaire. Finalement, le gouvernement ne dissoudra ce groupuscule. France Info vous le révélait ce matin.

Cette branche du Bloc Identitaire, qui a mené l’action coup de poing très médiatisée de Poitiers, ne sera pas interdite nous a confié une source gouvernementale. Matignon et le ministère de l’Intérieur ont longuement étudié la question se basant sur une loi de 1936 sur les groupes de combat et milices privées. Mais, selon nos informations, c’est au cours d’une discussion sur ce sujet entre François Hollande et Jean-Marc Ayrault qu’un conseiller de l’Elysée a prévenu le couple exécutif que, pour des raisons juridiques, la dissolution de Génération Identitaire ne tenait pas. Bref, qu’il n’y a pas à ce stade de menace directe pour l’intégrité de l’Etat...

Le congrès de Toulouse du parti socialiste, c’est ce week-end...

Harlem Désir va y être officiellement désigné Premier secrétaire et, entre autres désagréments, il va devoir composer avec une aile gauche gonflée à bloc.

Vous savez où est Benoit Hamon, le charismatique leader de l’aile gauche ? Il est au gouvernement donc il se tait. Et il a rallié la majorité hollando-aubryiste d’Harlem Désir. Hamon est donc en retrait.
Le conseiller régional d’Ile-de-France Emmanuel Maurel, inconnu du grand public, s’impose comme le nouveau maillon fort de l’aile gauche avec 28% des voix des militants lors du scrutin de désignation...
Ce score lui ouvre les portes du parlement du parti avec 28 postes.
Et il entend bien faire fructifier ce résultat, peser sur les décisions et mettre la pression sur la direction...

Un proche de Benoit Hamon, le député-maire d’Annonay Olivier Dussopt, explique que son chef de file a eu raison de ne pas présenter de motion pour éviter une crise politique. Cela dit, poursuit l’élu ardéchois, cela ne devrait pas empêcher le courant Hamon d’être, au sein du PS, sur une ligne anti-austérité donc sur une ligne qui n’est pas celle du gouvernement.

Depuis la rentrée, la gauche du PS fait beaucoup parler d’elle. Traité européen, droit de vote des étrangers, mariage homosexuel. Elle est très présente politiquement et médiatiquement, elle surfe sur l’actuelle vague de l’impatience voire de déception créées par l’exercice du pouvoir.

Et Emmanuel Maurel est prêt au défi à Toulouse car il a déjà fait savoir qu’il refuserait la synthèse, la marque de fabrique des années Hollande qui ne s’occupe plus, promis, juré, des affaires du parti.

http://www.franceinfo.fr/politique/l-info-politique-le-fait-du-jour/de-la-non-dissolution-de-generation-identitaire-et-du-congres-du-ps-781385-20