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GREVE DES CHEMINOTS... LES VRAIS OTAGES...

par Gérald PREVOT

Publie le mercredi 18 juin 2014 par Gérald PREVOT - Open-Publishing
3 commentaires

Les vraies victimes de la grève des cheminots, sont les auditeurs et téléspectateurs... victimes de la désinformation la plus criante. Les grands groupes de presse et d’audiovisuels sont en effet devenus les serviles relais du gouvernement social-libéral PS qui veut faire passer la réforme du rail en force... méchants grévistes... usagers otages...

Ne pourrait-on commencer par utiliser les vrais mots ? dire à ces usagers qu’ils ne le seront plus demain, usagers, avec cette rérorme, mais qu’ils seront de simples "clients"...

Ce qui se passe en France a eu déjà lieu ailleurs... Parle t-on aux citoyens de l’Angleterre ? où la privatisation du rail ( car quoi qu’on en dise, c’est d’abord vers la concurrence puis vers la privatisation que l’on s’achemine...) s’est soldée par la détérioration du service rendu aux voyageurs, l’abandon de l’infrastructure ferroviaire avec dangerosité d’abord pour les cheminots, dont les conditions de travail se sont dégradées (mais ce n’est pas grave, n’est-ce pas ?) , puis pour les voyageurs (ah ! çà intéresse un peu plus, là !), à cause de l’insuffisance des investissements (entretien des voies et renouvellement du matériel, personnel non formé) et du personnel, ceci pour pouvoir engraisser les actionnaires...

Cela à conduit à plusieurs accidents mortels... Le parlement anglais est revenu sur sa réforme en votant en urgence la renationalisation partielle. Même si ce même parlement est de nouveau tombé dans la logique capitaliste et a fait les mêmes erreurs par la suite !

Pour les sociétés privées quelle aubaine que la SNCF et RFF ! Hériter d’un réseau en bon état et ne s’occuper que du rentable ! L’investissement ? Payé par nos impôts ! Les bénéfices (car c’est cela que l’on veut par cette réforme) ? Pour les groupes privés !
Et pour plus engranger, on rogne sur le personnel, sur la sécurité, sur les petites gares que nous connaissons bien dans les "petits" départements !

Les grands médias oublient aussi de dire que les cheminots ne sont pas seuls, que des citoyens, des partis politiques les soutiennent : PCF, PG, NPA...

Alors, oui, soutenons-tous cette grève. Les vrais "otages" seront demain ceux qui ne l’auront pas fait... Ils seront otages des grands groupes privés, ils auront laissé disparaître ce que d’autres avaient construits pour nous.

Messages

  • Concernant les otages, en Ardèche nous sommes pris en otage depuis de nombreuses années car il n’y plus de services ferroviaires voyageurs (début des années 1970), mais aucun média n’en parle, les rails ont été définitivement enlevés... Avec l’arrivée du TGV sur la rive gauche du Rhône, des services de cars TER ont été mis en place sur certains trajets... mais pas de train !

    Les otages ce sont les électeurs qui ont votés François Hollande en 2012 pour rompre avec les politiques de droite Chirac/Sarkozy... et qui attendent toujours un début de commencement de changement...

    Les otages ce sont les électeurs qui ont votés non au TCE le 25 mai 2005, et qui ont vu leur vote ignoré par les parlementaires (Sénateur et Députés) réunis en Congrès le 04 février 2008 à Versailles ! Ils doivent subir les politiques libérales de l’UE...

    De toute façon pour les tenants du pouvoir, il n’y a plus de citoyens seulement des consommateurs !

  • Un des "pires rencontrés", pour moi c’est PUJADAS sur France 2 à 20 heures !
    Tous les autres médias audiovisuels "bombardent les grévistes" ainsi que des journaux quotidiens !

    On a affaire à une désinformation sur le pourquoi de la GREVE, la Réforme de la SNCF en "écartant" les représentants des cheminot-es et les cheminot-es.
    Un débat télévisé contradictoire a été demandé par les SYNDICATS CGT, Sud Rail et FO avec la Direction SNCF et le Gvt.
    REFUS !

    Le syndicat CGT des Journalistes a dénoncé cette désinformation de la 2 dans un tract.

    VOILA LA SITUATION DES MEDIAS FRANCAIS ! Au service du Pouvoir socialo-libéral !

  • Les médias sont aussi, outre au service du pouvoir (partout, de tous temps), le reflet de l’état idéologique de la société. Il servent ce qui est dans l’air du temps, ce qui va dans le sens des idées dominantes (tout en contribuant à les conforter, cercle vicieux).

    Pourquoi les médias seraient progressistes, ou simplement équitables, dans une société dont l’état d’esprit est bien représenté par le résultat des européennes ?

    Il n’y a quasiment plus de gauche, pourquoi le discours des médias serait "correct" ? N’est pas Mediapart qui veut (capable de suivre une éthique professionnelle, pas l’air du temps).

    Bref, les médias sont une cause, bien sûr, une des nombreuses causes (ne surestimons pas non plus leur pouvoir, le NON de 2005 montre leur limite), mais ils sont aussi une conséquence de l’état de catastrophe idéologique où nous sommes.