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La présence de polluants radioactifs dans nos aliments va-t-elle devenir légale ?

Publie le mercredi 27 avril 2005 par Open-Publishing

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Valence, le 27 avril 2005

Communiqué de presse

La présence de polluants radioactifs

dans nos aliments va-t-elle devenir légale ?

Etape décisive, cette semaine, à la Haye

Le Comité du Codex sur les Additifs Alimentaires et les Contaminants est réuni à La Haye (Pays-Bas) du 25 au 29 avril 2005. A l’ordre du jour de la réunion figure l’examen final du projet ALINORM 04/27/12, un projet qui modifie radicalement les règles de gestion des contaminations alimentaires et institue de véritables droits à polluer.

Si le Comité donne son feu vert, la norme sera officiellement adoptée par la Commission du Codex début juillet prochain, à Rome, au siège de la FAO.

Le commerce des aliments contaminés sera alors autorisé

sans limitation de durée et quelle que soit l’origine de la pollution,

y compris si elle provient de rejets délibérés qui auraient parfaitement pu être évités.

La CRIIRAD a collecté à ce jour près de 110 000 signatures de citoyens français et européens contre ce projet. Ses interventions auprès des autorités ont permis de faire basculer la position de la France et celle de la Commission européenne mais rien n’est encore acquis.

La CRIIRAD demande

aux responsables du Comité du Codex qui siègent actuellement à La Haye :

1. Le maintien d’une séparation totale entre la gestion des situations de crise et celle des situations normales. La contamination que l’on tolère, car l’on n’a pas le choix, en cas d’accident, ne doit en aucun cas devenir une norme permanente légalisant définitivement la présence de polluants cancérigènes dans nos aliments.

2. La révision à la baisse des limites de contamination post-accidentelles afin de tenir compte de l’ensemble des risques sanitaires associés à l’incorporation de produits radioactifs artificiels. Il est urgent d’intégrer dans la réglementation les informations issues du suivi des victimes de Tchernobyl.

3. Des garanties concernant les pollutions générées par le fonctionnement normal des installations nucléaires : Dans certains secteurs de la mer d’Irlande, les fruits de mer sont fortement contaminés par le plutonium rejeté par l’usine de retraitement de Sellafield. Or, ces produits sont librement commercialisés au Royaume-Uni et exportés vers d’autres pays, en particulier l’Espagne et la France sans que les consommateurs soient le moins du monde informés de leur taux de contamination.

4. Une protection efficace contre toute ingérence des experts de l’AIEA (en charge de la promotion du nucléaire civil) dans l’élaboration des normes sanitaires sur les aliments.

Communiqué complet sur http://WWW;CRIIRAD.ORG