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La main dans le "Oui" : Message envoyé au Rédacteur en chef de Libération

Publie le samedi 30 avril 2005 par Open-Publishing
3 commentaires

de Jean-Jacques Chavigné

Monsieur le Rédacteur en chef,

Dans le même numéro de votre journal (celui du 30 avril 2005), l’un de vos journaliste n’hésite pas à affirmer que la montée du chômage est un "effet d’aubaine" pour les partisans du "Non". Dans le même ordre d’idée, sans doute les dizaines de millions de morts de la dernières guerre mondiale sont-ils, aux yeux de votre journaliste, une "aubaine" pour les pacifistes ?

Un autre journaliste de votre rédaction taxe de "vision un brin paranoïaque" la vision de ceux qui estiment que votre journal n’est pas "objectif" dans son traitement du débat sur la Constitution européenne. Considérez-vous que leur place soit à l’hôpital psychiatrique ? Ce ne serait pas la première fois que la "dissidence" serait considérée comme un maladie mentale : l’URSS avait déjà inauguré le procédé.

Il est pourtant évident que votre journal roule à 100 % pour le "Oui" et que,s’il est obligé de faire quelques concessions au "Non", elles sont pesées au trébuchet et n’ont qu’un seul but : garder un minimum de crédibilité à votre journal pour lui permettre de mieux défendre le "Oui".

Des débats ont sans doute lieu dans votre rédaction. Mais le moins que l’on puisse dire est qu’il n’en transparaît rien dans votre journal.

A la question qui lui été posée de savoir comment le Capital contrôlait les médias, Noam Chomsky répondait qu’ils ne les contrôlaient pas mais que, tout simplement, ils les possèdaient.

C’est bien évidemment ce qui se passe aussi en France. Que les médias possédés par Bouyghes, Lagardère ou Rotschild soient unaniment favorables à la Constitution européenne n’a rien de vraiment étonnant : cette Constitution est taillée sur mesure pour les détenteurs de capitaux.

L’affolement de tous ces gens là à l’idée que le "Non" puisse l’emporter est pour moi une raison supplémentaire de voter "Non".

Recevez, Monsieur le Rédacteur en chef, mes salutations distinguées.

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