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Assurance chômage : Un texte sans droits nouveaux, sauf pour les flics de l’emploi (video)

par CGT chômeurs rebelles du Morbihan

Publie le dimanche 4 mars 2018 par CGT chômeurs rebelles du Morbihan - Open-Publishing

Les "négociations" sur l’assurance chômage ont accouché d’une souris.
Le Medef est content, il n’y aura pas de sanctions contre les patrons voyous qui abusent des contrats courts et qui plombent les comptes de l’assurance chômage. Pour le reste de l’accord, des miettes pour les indépendants, et toujours plus de flicage des chômeurs. Salauds de pauvres !

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Toujours aucune sanctions contre les recours abusifs aux contrats courts

Il n’est à nouveau aucunement question de sanctionner les employeurs qui abusent des contrats courts, et qui plombent l’assurance chômage.
Ouf ! Grâce à la CFDT et à FO, les patrons l’ont encore échappée belle. Avec le MEDEF, ils ont signé un texte tellement creux qu’on n’y trouve quasiment rien sur le sujet... À part de futures négociations par branches, et d’éventuelles sanctions du gouvernement.
Or Macron adore les patrons, ils n’ont donc rien à craindre.

L’indemnisation des indépendants

Comme prévu, les "partenaires de toujours" FO CFDT et MEDEF ont mis en place un "RSA amélioré", mais limité à six mois, et pour très peu de bénéficiaires. Merci qui ?

Droits nouveaux en cas de démission pour 0,5% des inscrits !

Ceux qui pensaient que la "négociation" allait réellement accorder des droits nouveaux aux démissionnaires en sont pour leurs frais.
Il faudrait être resté cinq ans dans la même boîte pour y avoir droit, et avoir un dossier de projet professionnel béton.
Si vous remplissez toutes ces conditions pour avoir droit à l’assurance chômage après avoir démissionné, vous ferez partie des 0,5% des inscrits à y avoir droit. Veinards !

Le contrôle, lui, sera bien renforcé

Nous voici au coeur de la logique du gouvernement et du Medef : Continuer à culpabiliser les chômeurs. Alors que 6,6 millions de personnes sont officiellement inscrites au Pôle emploi (record historique absolu), il faudrait que ce soit les privés d’emploi qui se justifient, encore et encore.
Les boîtes ferment, les robots et les ordinateurs remplacent l’être humain dans toute l’industrie.
Le gouvernement veut en plus supprimer des emplois publics alors qu’il faudrait en créer, dans les Ehpad, dans la santé, dans l’éducation, dans la justice. Et... Au Pôle Emploi !

Selon la logique du gouvernement et des patrons, à nouveau, ce serait aux chômeurs de se justifier.

Le nombre de flics de l’emploi sera bien multiplié par trois.
Et, sinon, les patrons qui ne paient pas leurs cotisations, et qui coûtent quatre fois plus cher que les indus, on en renforce le contrôle ? Non ? C’est pas prévu ? Ah, bon.

Nota : La fraude aux allocations, c’est 300 millions d’euros par an. La fraude fiscale, 80 milliards. Soit 240 fois plus.
C’est quand qu’on oblige au gouvernement de débloquer le verrou de Bercy, et renforcer les équipes aux impôts pour que les richous paient enfin ce qu’ils doivent ?

Braquage de l’assurance chômage : Un vol à 30 milliards d’euros dont personne ne parle

Bien sûr, ça ne faisait pas partie des "négociations", car, ici, Macron a carrément braqué la caisse, sans rien "négocier".
En effet, transformer une cotisation sociale basée sur le salaire, par un impôt, ça veut bien dire que Macron nous vole... 30 milliards d’euros par an !
Silence radio dans les médias, chez FO et la CFDT. Lire notre article sur le sujet en cliquant ici

Le comité national des privés d’emploi et précaires CGT lance une campagne nationale pour garantir la pérénité de l’assurance chômage basée sur le salaire

Et, sinon, le droit à formation, il avance ?

Le patronat a reconnu, lors des "négociations" sur la formation, qu’il comptait réduire de 50% sa participation au congé individuel de formation (CIF) pour les CDI et CDD.
Alors que les CIF permettent de financer des formations certifiantes (délivrant un diplôme ou un titre professionnel reconnu par l’Etat et les conventions collectives).
Le patronat ne désarme jamais. Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux.

Alors, on s’organise, ou quoi ?

Les 260 milliards d’euros distribués aux entreprises tous les ans soit disant pour "créer de l’emploi", on se met enfin à en contrôler l’utilisation ?

La clef est là : Tout le pognon reversé aux entreprises tous les ans permettrait de créer 7,7 millions d’emploi, à 2000 euros brut par mois ! Alors, on se met à demander des comptes aux entreprises qui touchent notre pognon, ou bien ?