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Quand France Bleue recentralise

Publie le samedi 17 septembre 2005 par Open-Publishing
7 commentaires

Unvaniezh Demokratel Breizh / Union Démocratique Bretonne
Membre de la fédération Régions & Peuples Solidaires
Membre du Parti Démocratique des Peuples d’Europe - Alliance Libre Européenne

Brest, le 16 septembre 2005
France Bleu - La recentralisation en marche !
L’Union démocratique bretonne (UDB) apporte son soutien aux syndicats de journalistes de France Bleu Breiz Izel (SNJ, SNJ-CGT, SNRT-CGT et Sud) qui, après un premier mouvement fin août, ont déposé un préavis de grève pour le 21 septembre afin de protester contre la politique menée par la direction de Radio France et défendre les missions de service public décentralisé et de proximité des stations de France Bleu. Les journalistes de France Bleu Breiz Izel ne sont pas seuls dans ce combat, puisque le mécontentement s’exprime un peu partout et notamment en Creuse, en Corse et en Aquitaine.

L’UDB exprime sa colère et son inquiétude face à l’absurde politique de recentralisation des programmes engagée par Radio France sous la houlette de Jean-Marie Cavada. Cette politique, qui a pour conséquences une banalisation et une standardisation croissante des programmes, se traduit par une nette érosion de l’audience. Selon les dernières mesures de l’institut Médiamétrie, 25 des 34 radios locales ont ainsi un nombre d’auditeurs en baisse, la baisse pouvait atteindre jusqu’à 30%. Alors que ces stations avaient une vocation de proximité et d’adaptation aux réalités culturelles régionales, la programmation musicale est aujourd’hui décidée pour l’essentiel à Paris ; les modules et les flashes sont également réalisés à Paris et imposés à des stations en perte d’identité dont les marges de manœuvre sont de plus en plus étroites. Il est vrai que, pour la petite coterie qui prétend tout régenter depuis Paris, il n’existe guère que trois catégories d’individus : les Parisiens, les banlieusards et une masse plus ou moins indistincte de « provinciaux ».

Que l’on en arrive à confier la tranche 12h30 - 14h à Patrick Sabatier, sans aucune concertation ni consultation préalable, marque une nouvelle escalade dans la banalité, la médiocrité, le reniement et la volonté d’effacement des identités. Les stations qui souhaitaient maintenir sur le créneau 13h30 - 14h une émission spécifique, souvent très prisée des auditeurs, ont été promptement rappelées à l’ordre et priées de se conformer aux directives de Paris. Pour France Bleu Breiz Izel, cela se traduit concrètement par la disparition du « Magazine de la mer » !

Le concept de Radio Bleu est aujourd’hui mis à mal. La « parisianisation » des programmes est totalement à contre-courant des aspirations de la société à davantage de décentralisation et contraste de manière saisissante avec ce qui se passe partout en Europe (Catalogne Sud, Pays de Galles, Ecosse, Communauté autonome du Pays basque...).

Isabelle Moign,
Mouezh UDB evit ar Sevenadur / Porte-parole délégué à la culture.
Ronan Divard
Mouezh UDB / Porte-parole de l’UDB

Messages

  • Quand France Bleu dicte sa loi
    c’est un peu plus d’autodétermination des régions qui disparait

    Sabatier comme porte étendard de la culture franchouillarde
    ça fait mal aux tripes

    La Décentralisation est galvaudée
    et les cultures régionales trinquent...

    Le génocide culturel continue son oeuvre

    Frankiz breizh bremãn !

    plus d’infos :
    http://www.agencebretagnepresse.com/

    • les playlists sont imposées par Paris. D’où l’insupportable impression - en écoutant les chansons sur France Bleu- d’une radio destinée à des provinciaux légèrement demeurés, et en retard sur le plan culturel. Les jeunes n’écoutent pas ça. Les vieux non plus. C’est pourtant a priori un outil majeur du service public. Cette réalité "musicale et jacobine" montre en tous cas deux choses :
      1) quel mépris pour "la France d’en bas" !
      2) les français se foutent globalement de la manière dont la redevance est dépensée.
      Il faudrait tout de même y mettre notre nez.
      MN

    • Tu parles de "génocide culturel". Duquel ? De celui qui te fait parler la langue de Bush et te rend pas foutu d’écrire "Français" avec une majuscule ?

    • Je ne sais pas si l’intervenant précédent répond à côté de la question. Mais j’ai l’impression qu’avant de parler de génocide culturel, il faudrait comprendre ce que signifie un génocide, et voir également dans quel état est la culture française et le niveau d’expression en français...en France. Notre langue est souvent plus respectée par d’autres francophones, moins enclins à baragouiner le franglais !

  • Lannion, le 21 septembre
    J’apporte mon soutien aux journalistes en grève ce jour pour dénoncer la mise en place, sur les ondes de RBO et autres radios locales de France Bleue, des nouvelles grilles très parisiennes (et dont je n’ai rien à foutre) au détriment des programmes régionaux.
    Je demande à CAVADA de revoir sa copie.
    A l’heure du repas, je n’ai pas envie d’entendre SABATIER, mais les gens de chez nous.
    Vincent PERROT