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Qui sont ces communistes ?

Publie le vendredi 19 janvier 2007 par Open-Publishing
9 commentaires

Qui sont ces communistes qui n’ont pas voté pour le maintien de la candidature de Marie-George Buffet ? La question n’est pas anodine. Elle est d’ordre politique, elle est d’importance. Et ce pour plusieurs raisons.

D’abord à cause du nombre :

20 % des communistes ayant voté ont exprimé un choix différent de celui auquel le libellé des deux questions posées les invitait. Cette fronde est, à notre connaissance, une première dans l’histoire du Parti. Rien à voir avec les crises qui l’ont affecté à la marge, comme lors de l’exclusion de Roger Garaudy ou du départ de certains de nos anciens camarades ministres.

Mais plus encore que le nombre, c’est la composition de ces 20 % qui doit donner à réfléchir. Certes nous ne disposons pas d’une description précise des scrutins. Toutefois, les contacts multiples noués grâce à l’outil Internet ou à l’occasion de la réunion de Saint-Ouen des 9 et 10 décembre, la lecture des contributions parues dans l’Humanité, dont nous soulignons qu’elle a joué avec honnêteté son rôle dans l’information des communistes, permettent d’esquisser un tableau de cet électorat « réfractaire ».

Ce qui frappe, c’est la largeur de la palette : on y trouve des représentants des couches populaires et des intellectuels, des militants de base comme des cadres du Parti - du secrétaire de cellule, du comité de section jusqu’au membre du Conseil national ou du Comité exécutif -, des vieux adhérents et des jeunes, voire des nouveaux adhérents. Il serait donc erroné d’y voir une opposition entre base et appareil, ou intellectuels et ouvriers, ou encore une question de génération.

Ces communistes, si différents par leur place dans la société et dans le Parti, dispersés à travers notre pays, qu’ont-ils en commun ? C’est un enracinement de leur action avec d’autres forces antilibérales dans les luttes unitaires menées depuis 2002. Dans ces luttes ils ont appris à connaître :

 et les difficultés du combat commun avec des forces composites, de culture, de représentativité, voire d’objectifs différents ;

 et la force que donne cette union ;

 et les espoirs qu’elle suscite chez ceux qui doutent de la possibilité d’améliorer leur sort.

Ils ne sont pas naïfs, ne rêvent pas d’un nouveau parti de la gauche antilibérale (comme il s’en est constitué un en Allemagne, dans des conditions politiques totalement différentes) dans lequel se dissoudrait le Parti communiste, ils croient en la nécessité d’un Parti communiste maître de ses choix. Ils constatent en même temps que l’état actuel de la société française fait que des électeurs voulant exprimer leur refus du libéralisme et du néolibéralisme ne sont pas prêts à voter pour la secrétaire générale du Parti communiste.

Et c’est cela, ce principe de réalité, qui a motivé leur vote en faveur d’un autre candidat pour porter l’union des forces antilibérales à l’élection présidentielle.

Ils ont exprimé leurs craintes quant aux conséquences de la décision qu’ils redoutaient et qui a été prise. Puisse le cours des choses leur donner tort ! Ce qui est sûr, en tout cas, c’est qu’ils continueront à oeuvrer à l’union des forces antilibérales avec Marie-George Buffet durant la campagne de l’élection présidentielle, puis pour la désignation des candidats aux élections législatives. Et qu’ils savent que l’avenir de la gauche, la condition du succès dans la construction d’une société de justice et de liberté, est dans cette union.

Par Denise et Philippe Guichardaz, Claudine et Michel Vuillaume, militants de la section du Chablais du PCF (Haute-Savoie).

-http://www.humanite.fr/journal/2007...

Messages

  • certains ont été manipulés par la propagande des antipartis. d’autres, craignant que l’on les traite de "staliniens", ont ainsi voulu montrer que leur ouverture d’esprit. d’autres ne sentent peut etre plus communistes, leur adhesion s’aparente plus à un soutien vague.
    beaucoup ont pris conscience des magouilles et amnipulations de ceux qui se disaient unitaires et font actuelllement campagne pour marie georges, la candidate plébiscitée par les collectifs à plus de 60%.
    il n’y a pas de crise au parti. à la riguer y a-t-il eut des incompréhensions. quelques "camarades", fomentant cabale et pétitions ont montré leur vrai visage. ils devront d’ailleurs faire leur mea culpa dans quelques mois. pour l’instant, l’heure est à la bataille contre le libéralisme. tous derriére marie georges !

    • "ils devront d’ailleurs faire leur mea culpa dans quelques mois"

      Chouette, ça promet de belles séances d’autocritique publique dans la plus grande tradition de Pol Pot. On les exécutera avant ou après leur procès ?

    • L’autocritique n’a rien à voir avec Polpot, c’est au contraire une nécessité lorsqu’on veut militer sincérement sans se faire piéger par notre orgueil : aujourd’hui, le but est de faire gagner la Gauche, ceux qui se trompent et lui mettent des batons dans les roues, s’ils sont sincères au fond d’eux même feront leur mea culpa ! ça n’a rien de deshonorant de dire que l’on s’est trompé s’il est notoire que l’on a commis une erreur ! au contraire c’est le chemin vers la réconciliation et l’unité.
      Wazemmes

    • ,nous sommes en 2007 ,pas d’épuration.
      si les camarades communistes unitaires ont choisi josé bové ,c’est pour le rassemblement de la gauche antilibérale .
      en 2007 ,les appareils politiques n’ont plus d’avenir,il faut créer un grand mouvement pluraliste avec des collectifs autonomes à la base et des coordinations départementales et nationales.

      jcb

    • heureusement qu’il n’y a plus de goulag ! quel sens du débat ! on croit relire en plus "jeune" les accusations portées contre au hazard l’opposition de gauche dans les années 27 28 29 en URSS !
      Je te conseille la lecture des oeuvres compètes de :
      "Victor SERGE"

      En vente à la BRECHE !

  • vous allez continuer pendant combien de temps à vouloir casser MGB ????

    je n’arrive pas à croire que de tels messages proviennent de citoyens de gauche antilibérale qui veulent absolument combattre la politique menée puisqu’ils ne font que déblatérer et ne parlent pas des 125 propositions, de quelle manière mener cette campagne, comment battre la droite et ses alliés....etc....ce qui me fait penser à une grosse machination.

    vous perdez votre temps !!! notre campagne est en route avec MGB à nos côtés !!!

    • Je viens de prendre ma carte et je suis le plus jeune adherent de ma section.
      j’en avais marre de ces bobo pres a changer les choses mais depuis chez eux devant leurs tele ou alors par procuration.
      MGB me va tres bien.
      Le PCF aussi
      Il faut se mouiller,choisir son camp et son parti (qu importe lequel).
      C’est trop facile de se dire d’un "mouvement" plutot que d’un parti, on sent la surtout le desir de se dedouaner,d’y etre mais sans en etre.
      De venir quand c’est bon et de foutre le camp quand ca pue

    • il n’y a aucun mea culpa à faire. Militant au PCF, j’ai votais pour le retrait et je m’en cache pas. Je n’ai pas à faire ni mon autocritique ni autre chose. J’ai voté pour le retrait dans une situation particulière dans un contexte particulier. Aujourd’hui, je voterais différement mais je pense qu’il faut prendre en compte ces 20%, savoir pourquoi on a voté ainsi.
      J’ai toujours soutenu le fait que MGB soit candidate dans mon collectif et toujours souhaité quel le reste. Néanmoins, le vote s’est déroulé bien trop rapidement à mon gout et surtout j’ai voté le retrait pour essayer de gagner du temps pour arriver à un hypotétique accord. Je me trompé mais la réalité du moment n’est pas celle d’aujourd’hui. Personne n’a à faire de méa culpa car cela revient à dire qu’il y a forcément qu’une seule vérité acceptable.
      Enfin, parlons plus des 125 propositions et de MGB que d’autres choses.
      jonathan(pcf)

  • Je suis très profondément traumatisé. Le parti communiste à déployé une belle politique unitaire avec les antilibéraux, rien ne pourra l’effacer. En fait le problème provient d’une poignée de personnages
    qui comme d’autres occupent le chant médiatique à des fins personnelles, ils font ce qu’ils reprochent à la droite. Ils veulent donner le pouvoir au peuple et ils ne tiennent pas compte de son expression majoritaire.
    Je pense que ce fameux double consensus est profondément antidémocratique et c’est cela la faute du pc de l’avoir accepter, mais peut on lui reprocher son honnêteté et sa politique de la main tendue.

    Monsieur Bové entre en politique comme il rentre dans les champs il fauche, mais le problème, cette fois-ci c’est la démocratie qu’il veut abattre ???

    Francis Vrlouvet