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PARTIS POLITIQUES À DOUBLE FACETTE…

Publie le mercredi 31 janvier 2007 par Open-Publishing
8 commentaires

La radio donnait à penser cette après-midi la « smicardisation des classes moyennes ». Cette appellation nous situe une fois de plus la droite dans sa lignée historique et replace ce qu’elle a toujours contourné avec une réussite pas réellement reconnue malgré ce formidable élan social qui faisait chantonner le Ministre Raffarin dans ses débuts au gouvernement Chirac un non moins malicieux « la France du bas et la France d’en haut » ce qui n’était pas sans cacher une certaine pénombre au fabuleux catalogue des changements que l’« ump - mystery » allait soumettre aux Français.

En effet, ce sur quoi il faut insister auprès des Français consiste bien à leur faire comprendre que dans cette « France d’en haut » et cette « France d’en bas », pour ce qui concerne la seconde il fallait y pousser le maximum de monde se contentant ainsi de simplement échapper à la précarité tandis que la première allait filtrer en sens inverse le peu de places qu’elle octroierait aux prétendants de sa caste, idéal subterfuge qui ne pouvait qu’accentuer la fracture sociale alors que les promesses promettaient la cautérisation. La réalité du libéralisme est plus rude et moins confidentielle…

Rien n’empêche ni ne condamne par ailleurs cette insertion vers le haut puisque quelques uns s’en revendiquent quoi que sur bien des aspects elle reste illusoire et cette prise de conscience d’une situation presque frauduleuse passe désormais par la quasi précarisation des classes moyennes qui se rend compte avec le temps que son pouvoir d’achat n’évolue guère et que les plans de carrière restent maigres à propos de l’évolution des salaires liée à l’ancienneté car en terme d’ancienneté ou d’évolution, les chiffres affichés dans les contrats n’ont que très peu évolués et ceci toujours en dessous des taux inflationnistes. Dans le privé cela est plus floue et par conséquent moins flagrant car les salaires y sont tirés à la hausse dans bon nombre de cas encore que ce critère n’est pas une vérité puisqu’il dépend des secteurs d’activités et de la taille de l’entreprise mais en tous cas il y a là une inégalité de départ inacceptable pour la base de toute démocratie entre le privé et le « moins privé » ce qui pourrait correspondre au domaine public assimilé fonctionnaire qui draine avec lui une armée d’ouvriers syndicalistes toujours en forme…

Cette droite a ainsi évolué ces cinq dernières années faisant miroiter à un peuple somnambulique les fruits d’une croissance qui ne concerne que les multinationales, quelques emplois et pas mal d’exclus se voyant même congédier par l’ANPE. Une droite pleine de stratégies mais qui sur l’ensemble des situations rencontre de plus en plus de difficultés pour créer l’unanimité… Quant à son extrême, une certaine idée de la démocratie ne la considère même plus, c’est devenue son soulier de satin… Là-bas ne parle-t-on pas de troupes ? Culminant en langage l’esprit militaire totalitaire ?

La gauche représentée par un parti socialiste étrangement devenu « majoritaire » dans ce courant politique - certainement sur le compte des ¾ des cadavres qui peuplent le ciel - pêche lui par son excès de centrisme et s’explose en une double facette qui lui fait faire campagne alors que le programme est toujours en construction volant une candidature échevelée à des quadras qui eux paradoxalement apportaient le garanties d’une politique plus solide du moins chez Jospin… Et c’est donc de ce parti socialiste qu’on attend le plus que les forces du courant Mélenchon rejoignent celles de la candidature de Marie-George Buffet sans quoi leur intérêt pour le « non » prononcé contre l’institutionnalisation européenne n’aurait plus aucun sens politique à moins qu’il ne préfère lui aussi également jouer la double face… Devant sa proposition de « reconstruction d’une nouvelle force politique à gauche » il est peut-être précipité de vouloir reconstruire ce qui existe déjà à qui il ne manque qu’une représentativité commune - celle du communisme regroupant la plupart - qui dès lors qu’elle cherche à se définir écarte d’une quelconque union envisagée les plus radicaux d’entre eux et puis tout d’abord aurait-il pût justifier des 500 signatures nécessaires à un appel de candidature Jean-Luc Mélenchon ? La force politique reconstruite dont il parle ne peut exister qu’à égalité des pupitres des participants politiques concernés, cette marque de respectabilité étant la plus difficile à imposer…

La perfidie de la langue de bois marque-t-elle la vacuité des loups aux aboies prêts à s’exclamer des « j’ai changé » histoire de perpétuer les promesses à double sens dans des transfigurations caractérielles matérialisant par la parole la flatterie d’une extrême convoitée, à droite comme à gauche et cela dans le plus simple des bons sens ? Sont-elles ces extrêmes, de droite et de gauche que rien ne réunira jamais, les socles idéologiques sur lesquels les grosses machines politiques viennent puiser la source des joies qu’elles procureront à l’opinion publique puisqu’on y parle, à droite comme à gauche un langage à double sens marqué à la base par la forme « populaire » de l’expression politique ? ! C’est du moins là qu’il faut comprendre chez l’un le désir de convoiter l’électorat de l’extrême droite tandis qu’une autre n’a toujours pas déballé ses programmes présidentiels (généralement cela se fait lors de l’investiture pour savoir où on va) pressée par l’obligation de travailler, pour les dépasser, les propositions communistes beaucoup plus complète en ce qui concerne la fiscalité et par conséquent la répartition des richesses.

Messages

  • J’ai compris depuis longtemps que l’hégémonie du PS sur la gauche reposait sur l’existence électorale de ce qu’on appelle "l’Extrême Gauche" en particulier Trotskyste dont le rôle consiste à gêner celle du PCF.
    Voilà pourquoi l’unité entre PCF et LCR, est impossible.

    L’épisode des signatures me semble parlant :
    Les difficultés de la LCR à les obtenir ne sont pas seulement dûes à mon avis aux difficultés de ROYAL à promouvoir le "vote utile" ou "vote de raison" au premier tour pour une candidate qui se positionne "au-dessus des partis" donc plus à droite que le programme du PS qui n’est déjà pas très à Gauche. Ceci dit en passant, cela avait coûté sa place au second tour à Jospin qui avait affirmé cette posture au dernier moment, quelques jours avant, en déclarant qu’il ne se sentait pas "lié" au programme du PS.

    Les difficultés de la LCR aujourd’hui viennent de l’incertitude venant de la candidature antilibérale et communiste de MG BUFFET qui monte en risquant de mordre sur l’électorat de gauche du PS qui n’est pas forcément socialiste, qui n’accepte pas la dérive à droite du PS et qui vota NON le 29mai 2005 contre le OUI de ce parti : le PS est dans l’expectative.
    Enfin, si on continue à parler de double langage, j’aimerais en savoir plus sur la stratégie du Trotskisme français : un pied dans le PS qui boîte un peu avec un Filoche et son courant au service de ROYAL, un autre avec la LCR organisation et non parti (sans compter LO, PT et autres groupuscules spécialisés dans "l’entrisme" syndical, associatif...) un autre encore dans le Collectif Natonal "Unitaire"
    avec le MARS (bonjour à Pierre Court-Salies) et dans la lutte pour l’hégémonie dans quelques collectifs locaux.
    Que veulent les Trotskistes aujourd’hui ? Prendre la direction d’un PS discrédité et l’orienter enfin à Gauche, et construire un grand parti des travailleurs qui n’existe pas encore selon eux ? Mais Ce parti en construction ne saurait se permettre d’accepter l’existence d’un PCF obstacle hitorique et "anachronique" qu’il faudra dissoudre ou éliminer.

    Quel est le bilan de ces manoeuvres aussi obscures que contradictoires dignes d’une bureaucratie cynique que les trotskistes disent combattre ? Une gauche éclatée et soumise aux coups les plus rudes d’une droite encore plus radicalisée à cause de notre faiblesse.
    Le PCF conscient de cette faiblesse existe et lutte à ciel ouvert, il a bougé vers l’unité sans exclusive mais il se trouve aujourd’hui face à des alliés "potentiels" qui par des manoeuvres d’appareil et un certain manque de sincérité, travaillent à sa perte.

    Ce bilan risque de nous coûter cher à tous si la LCR et les Trotskistes de la gauche du PS et les autres au dehors s’obstinent à vouloir changer un PS social-démocrate trop impliqué désormais dans la défense du libéralisme, dont la domination sur la Gauche dépend de l’instrumentalisation de la dite "extrême gauche" contre une autre force de gauche concurrente sur le plan institutionnel et qui s’avère de plus en plus dangereuse parce qu’elle s’éloigne enfin de l’étreinte qui a failli lui être mortelle.
    Alors, un peu de courage, arrêtez ce double langage de l’unité, avec exclusive contre le PCF, vous aussi, vous avez besoin de changer de stratégie, car plus que le PCF aujourd’hui, vous êtes dépendants du bon vouloir du PS... JdesP

    • Et bien JdesP quelle haine envers la LCR. Au fait, j’ai un trou de mémoire : qui a gouverné avec le PS pendant des années et a accepté la privatisation partielle de la SNCF et toutes les mesures social libérales de Jospin ? La LCR peut-être ? Quant à Filoche dont tu parles, il a quitté la Ligue il y a bien longtemps (il est y resté 25 ans, en temps qu’oppositionnel à la majo). Je crois qu’il faut arrêter de victimiser ce pauvre Parti Communiste contre les méchants trotskystes. Cible plutôt tes attaques contre la droite et l’extrême droite, ce sera plus intelligent et plus utile.

      S@brina

    • BIEN VU, j’approuve totalement l’analyse. Tz.

    • Je suis désolé, mais je ne lis pas de haine contre la LCR dans ce qui est écrit.
      L’auteur présente simplement son analyse sur la situation politique à gauche et notamment sa vision des objectifs de chacun (communistes du PCF, trotskystes...)... qui me semble assez pertinente.

      Je ne comprends pas pourquoi à une analyse vous répondez de la sorte.

      Jean-Claude

    • C’est vrai qu"il n’y a aucune aversion contre les troskystes de ma part, que je connais depuis très longtemps dans ma région et que j’ai cotoyé dans les luttes principalement "sociétales" et dans les grèves de fonctionnaires, où ils agissaient principalement dans la santé et la plupart dans l’Educaton. Leur anti-communisme a une histoire, il explique aussi leurs liens privilégiés avec le PS. Je me souviens notamment du soutien discret et constant dans les années 70 du PS pour les militants d’organisations de soutien à ETA VI (trotskyste) ainsi que des aides diverses fournies pour faciliter l’action de la LCR principalement (gratuité des locaux et refusées au PCF quand celui-ci dénonça la Gauche Plurielle dans ma ville de Pau... Je voulais seulement donner mon opinion sur cette forme d’ambivalence opinion qui rejoint celle d’autres camarades et dont les trotskystes qui ont la manie du secret ne veulent pas débattre au grand jour. JdesP

    • Peut-être pas de haine, mais en ce qui concerne son analyse, je la trouve, partielle, partiale et infondée. JdesP semble très mal connaître la Ligue, ou alors il la connait à travers une grille de lecture pré-formatée. C’est trop facile d’accuser les trotskystes de faire le jeu du PS, de faire de l’entrisme. C’est vrai que bon nombre d’anciens liguards sont partis au PS (Filoche, Mélenchon, Weber et j’en passe). Et alors ? Ils en sont partis, point barre. Et s’il leur en reste quelques erzats, et bien tant mieux. De là à accuser la Ligue de jouer au sous marin et de tenter des "touchés-coulés" ou de lancer des OPA sur le PC, les collectifs ou je ne sais quoi, faut pas pousser quand même !!! Là ça m’énerve.

      S@brina

    • Quelle abérration ! Les trotskystes seraient donc anticommunistes, eux qui ont ramé des décenies contre le stalinisme et qui ont démontré que le communisme ne se réduisait pas à sa monstrueuse caricature stalinienne. Les trotskystes ont le mérite de défendre un communisme vivant, démocratique et combatif. Quant à de prétendues connivences avec le PS, je crois rêver ! C’est justement parce que les collectifs n’ont pas voulu refuser toute alliance avec un PS passé du coté du capitalisme que la LCR a décidé de présenter Olivier Besancenot. Merci à la LCR d’exister et d’avoir maintenu la flamme du communisme pendant de longues années !

  • Admirable pertinence dans ce que vous dites ! Laurence gérante de ce site de voyance gratuite.