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Pétition en soutien des grévistes de Radio France

Publie le dimanche 1er février 2004 par Open-Publishing
6 commentaires

Voici la pétition que vous pouvez retrouver sur le weblogue des grévistes :
 http://www.20six.fr/silenceradio

Vous pouvez-nous aider...

Copiez-collez le texte suivant dans un courrier électronique et envoyez-le à
l’adresse commune des journalistes en grève en précisant vos noms, prénoms
et profession...

silence_radio@hotmail.com

Je soussigné(e), soutiens le mouvement engagé depuis le mardi 27 janvier
2004 par les journalistes de Radio France (France Inter, France Info, France
Culture-Musiques, les radios locales de France Bleu, Radio France
Multimédia, Fip, Le Mouv’), pour l’application des accords qui régissent
leurs salaires au sein de l’Audiovisuel public.

Et n’hésitez pas à faire circuler ce message autour de vous...

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Chère auditrice, cher auditeur...

Nous vous savons fidèle à nos antennes et particulièrement attaché(e) au
service public. Depuis le mardi 27 janvier, vos journaux d’information sont
très perturbés. Nous vous devons des explications.

Si vous ne nous entendez plus, ce n’est pas seulement pour gagner quelques
dizaines d’euros supplémentaires, mais aussi pour défendre un service public
menacé. Car aujourd’hui, nous avons le sentiment que la parole donnée n’est
pas respectée...

Depuis 1974, toutes les entreprises de l’audiovisuel public (France
Télévisions, RFO et Radio France) dépendent d’une même convention
collective. Dans ce cadre, nos salaires sont censés être les mêmes, ce qui
n’a jamais été le cas. En 1994, après 17 jours de grève, un accord appelé
"Plan Servat" signé par Radio France et le gouvernement de l’époque a permis
de rétablir progressivement l’équilibre. Ce plan prévoyait que, chaque
année, ces disparités seraient réexaminées. Ce n’est plus le cas depuis 4
ans, et selon notre direction, le gouvernement ne veut plus entendre parler
de comparaison entre nos salaires et ceux de France Télévisions. Cette
attitude, qui enterre de facto le Plan Servat, brise le lien qui nous
unissait.

A terme, nous craignons qu’il y ait deux pôles : la télévision publique d’un
côté, la radio publique de l’autre. La seconde devenant le parent pauvre,
n’ayant plus les moyens de fournir des programmes de qualité, non soumis à
des impératifs publicitaires. Et nous savons que vous y êtes très sensible.

Nous voici donc à la croisée des chemins. Si nous acceptons ce diktat, nous,
journalistes de Radio France, qui avons choisi l’audiovisuel public pour son
éthique, nous acceptons la fin d’une époque.

Croyez bien que nous sommes sincèrement désolés de vous imposer ce silence.
Nous comptons sur votre compréhension et votre soutien...

Bien à vous,

La Société des Journalistes de Radio France

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