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Cycle Chili : 9 et 16 février

Publie le mardi 3 février 2004 par Open-Publishing

Association Loi 1901

ecranscitoyens@ifrance.com

3, rue Michelet - 75006 Paris

Un lien entre Cinéma et Sciences sociales

Cycle cinématographique

Le Chili
Du 2 au 16 février 2004,
Chaque lundi à 18H30
Institut d’art et d’archéologie
3, rue Michelet 75006 Paris M° Luxembourg
Amphithéâtre


Lundi 9 février 2004 à 18H30 (film à 18H45)
Ciné-club : Ardiente Paciencia
Fiction d’Antonio Skarmeta, 1984

Dans la préface de son roman Ardiente paciencia, le romancier chilien Antonio Skármeta (né à Antofagasta en 1940) raconte que, jeune journaliste faisant ses premiers pas de romancier, il était allé voir Pablo Neruda dans son refuge d’Île Noire, petit village côtier du Chili. Déçu par le refus de l’écrivain d’écrire pour lui la préface d’un livre qu’il n’avait pas encore achevé, Skármeta partit se promener dans l’île et c’est ainsi, dit-il, qu’il rencontra les personnages d’un roman qu’il mit quatorze ans à écrire et dans lequel il mêla la fiction, l’histoire contemporaine du Chili (le roman est censé se passer en 1969) et des éléments de la vie de Pablo Neruda.

Antonio Skármeta tira lui-même de son oeuvre un film en 1983 et une pièce de théâtre en 1984, tous deux reprenant le titre du roman qui est la citation de Rimbaud avec laquelle Pablo Neruda avait terminé son discours à Stockholm, lors de la remise du Prix Nobel de Littérature qui lui avait été décerné en 1971 : « Ce n’est qu’au prix d’une ardente patience que nous pourrons conquérir la cité splendide qui donnera la lumière, la justice et la dignité à tous les hommes. Ainsi la poésie n’aura pas chanté en vain. »

La projection se fera (sous réserve) en présence d’Oscar Castro,

Prix de la meilleure interprétation masculine

au festival du film ibero-américain de Biarritz.


Lundi 16 février 2004 à 18H30 (film à 19H00)

Parole aux sans-écrans : Septembre chilien

Documentaire de Bruno Muel, 1973

Au lendemain du 11 septembre 1973, lorsque Bruno Muel entend à la radio l’annonce du Coup d’Etat d’Augusto Pinochet, il décide de partir au Chili avec sa caméra. Celui-ci avait oeuvré jusque-là au sein de l’un des groupes Medvedkine (aventure cinématographique entre ouvriers et cinéastes, notamment à Sochaux) et venait de toucher une aide du CNC. Après discussion avec les ouvriers, ceux-ci lui demandèrent d’utiliser l’argent à ramener des images de là-bas.

Il en résulte un film particulièrement émouvant, sous forme de compte-rendu à chaud de ces premières journées de la dictature, au coeur des rues de Santiago. A travers la ville, la peur se lit sur les visages et, dans des intérieurs confinés, des militants de l’Unité Populaire osent cependant parler, ébauchent des explications, font part au monde de leur détermination.

Nous assistons dans ce document aux obsèques du poète Pablo Neruda, qui donnent lieu à la première manifestation de résistance, au milieu des rues cependant quadrillées par l’armée.

La projection sera suivie :

D’une lecture de poèmes de Pablo Neruda

D’une rencontre (sous réserve) avec le cinéaste chilien Emilio Pacoul


Durant toute la durée de notre cycle, vous trouverez sur notre table :

 Le dernier discours que prononça le 11 septembre 1973 Salvador Allende, J’ai foi dans le Chili

 Un document de l’Association des ex-prisonniers politiques chiliens en France

 Un document de l’Association des familles de détenus disparus


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Pour nous contacter :

Ecrans Citoyens

Institut d’art et d’archéologie

3, rue Michelet - 75 006 Paris

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