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Ségo, le gang des cafouilleux de l’UMP et nous

Publie le samedi 3 mars 2007 par Open-Publishing
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1° L’annonce d’un grand retournement

Début février nous annoncions très froidement depuis l’Ocséna qu’il allait y avoir selon les hauts principes dialectiques un sérieux coup de balancier dans l’équilibre de la présidentielle, dans l’axe Royal-Sarkozy. Sur l’instant, le propos fut bien sûr reçu comme inaudible, non-avenu, oui mais trois semaines plus tard le voilà en revanche totalement acquis dans les esprits, les faits ayant montré la due réalité actée du pronostic.

2° Les artistes UMP du lancer de "crottin humain"

Il serait peut-être intéressant maintenant de revoir ou voir sommairement les tenants et les aboutissants possibles du curieux process évoqué. Rappel des faits : Il y a trois semaines, comme on s’en souvient, personne ne donnait plus tripette de survie à Ségolène Royal. Elle était à l’heure de l’agonie provoquée.

3° Le drame farceur et collatéral du purin

L’affaire pourtant n’était pas du tout partie sinistre pour Ségo. La presse l’avait portée sur un enchantement d’abord, un grand surf de féminisme collectif non-dit aspirant à voir enfin une femme au sommet de l’Etat. Idylle, first ! Oui mais, crac ! patatras ! la presse s’était reprise d’un coup, avait lâché ses intérêts éditoriaux momentanées et favorables pour revenir à ses choix fondamentaux lesquels étaient clairement pro-sarko. La presse avait aussi ce-faisant répondu net au signal général du massacre lancé depuis la rue d’Enghien par les trente éboueurs-épandeurs de service là-bas, artistes politiques du lancer de lisier, joyeux drilles au fond à leur façon, convaincus de recevoir après mai les awards de leur incommensurable talent dégueulatoire.

Sauf que qui lance du crottin patauge incidemment dans le purin au risque d’y glisser. Contre l’attente donc des moustachus du gang des cafouilleux, Ségolène reprenait pied magistralement par une seule émission de télé et un ensemble de prestations suivant après. La "conne", "l’incapable", "la nulle" de tous les beaufs de France récessifs, montrait qu’elle avait de la tripe et de la ressource : En quelques jours, les journaux "plutôt morveux" se rattrapaient au moins petitement, listaient les bourdes oubliées de Nico, sortaient les must immobiliers possiblement douteux de Neuilly, de son ISF, etc. Le bordel ambiant puant changeait d’orientation et de camp.

4° L’Etat des forces partisanes en présence

A ce stade de la partie, on peut en tout cas dire que la guerre-éclair des sarkozistes a abouti à quelques faits totalement inattendus et contreperformants pour eux :

 La monstration d’une sacrée force de caractère de l’impétrante Ségo (quoi qu’on en pense par ailleurs eu égard à sa personnalité ou eu égard à son programme)
 L’ébranlement moral du favori Sarko (pour le moment certes encore symbolique, il est vrai, mais...)
 La mise en trajectoire montante d’un outsider, qui n’est encore très claire à personne mais qui n’est en soi favorable ni au PS ni à l’UMP : Bayrou.

Si les trois principaux candidats éligibles se maintiennent donc dans la course selon le schéma classique, il en va sans perturbation aussi des candidats non-éligibles dans la pleine force de protestation, de contestation et de proposition conceptuelle qu’on attend d’eux.

5° Notre grille de lecture rapide de l’immédiat avenir

En définitive pour faire aujourd’hui sobre et synthétique, diverses considérations ou approches selon nous vont devenir essentielles pour se déterminer :

1° et d’abord la capacité affirmée par les candidats de passer à l’acte en urgence, massivement, sur les priorités suivantes : Chômage, pouvoir d’achat, logement. Les programmes que nous avons considérés jusqu’à présent ne sont pas méprisables, chacun ignore toutefois l’urgence et l’amplitude de l’action, y compris le programme socialo. Les Français ne peuvent plus attendre. Cela doit être pris en compte.

2° Secundo, l’entreprise. L’attentisme délibéré pratiqué en matière d’embauche tout 2006 et début 2007 par les entreprises françaises grandes ou petites appelle une protestation et un new deal explicite. La grande entreprise française comme les start up plus petites se sont retirées quoi qu’on raconte du projet national. Il y a un blabla économique qui ne plus passer. Cela doit être pris en compte.

3° A gauche, en dehors de la considération spécifique portée à la candidate du PS, le succès final ne pourra être assuré sans qu’il y ait une levée de la rancune que la gauche porte à la gauche. Le PS devra travailler ça s’il veut le succès. S’il l’oublie, on le parie, le succès foutra le camp ailleurs.

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Les pensées zaz de l’Ocséna

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