Maxime Gremtez, un suicide politique à Amiens ?

MUNICIPALES 2008 / Interview
Maxime Gremetz donne Gilles de Robien favori

Le député de la Somme Maxime Gremetz n’est pas candidat aux élections, cantonales comme municipales. Il soutient cinq candidats et en présente huit pour l’élection au conseil général. Il porte un regard sur ce scrutin, comme sur celui des municipales à Amiens.

l’union : Sans être vous-même candidat, vous serez présent avec Communistes en Somme sur ce scrutin, notamment sur Amiens...

Maxime Gremetz : « En tant que député, j’ai été sollicité pour soutenir des gens de diversités politiques, sociales, culturelles et de couleur. C’est le cas sur des cantons d’Amiens Ouest, d’Amiens Nord et d’Amiens Nord-Est de Claude Chaidron, Maki Meraoumia et Jean-Marie Givry. Le premier a toujours travaillé en osmose avec moi et a été lâché par l’union de la gauche, le deuxième est un jeune issu du quartier Nord. Il a réussi mais il n’a pas hésité à embaucher 40 % de gens du quartier dans son entreprise. Quant au troisième, il a fait un très bon travail de maire à Rivery. »

l’u : Vous avez également sur Amiens Nord-Ouest un candidat qui part sous la bannière Communistes en Somme.

M.G. : « C’est mon suppléant Jean-Luc Belpaume. Tous ces candidats au Nord d’Amiens sont sur des terres que je connais bien, et où on ne voit jamais les conseillers généraux. Je pense que ces candidats ont tous de grandes chances d’être présent au second tour. »

l’u : Attendez-vous un désistement de l’union de la gauche si un de vos candidats était le mieux placé au soir du premier tour ?

M.G. : « Je l’espère, mais aucun accord n’a été signé avec Claude Manable. Et si ce n’est pas le cas, il n’y aura aucun désistement de notre part. Rappelons que pour le conseil général, il y a un troisième tour. »

l’u : Pensez-vous que la gauche va gagner le département ?

M.G. : « Beaucoup s’y voient déjà et le croient à gauche, mais ce n’est pas si sûr. Ce sera beaucoup plus serré que beaucoup le pensent. »

l’u : Quel est votre sentiment sur les municipales à Amiens ?

M.G. : « Beaucoup de mes électeurs pensaient que le député devait avoir sa liste aux municipales, et que j’étais le seul qui pouvait battre Gilles de Robien. Je n’y suis pas allé car il n’y avait aucun accord avec Gilles Demailly pour le second tour. Tout le monde sait que sans notre liste, de Robien a de grandes chances de l’emporter. Je constate que la liste de gauche ne mobilise pas les couches populaires, et qu’il y a plus d’ouvrier sur la liste de Robien. »

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