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Ecouter : Pascale Pascariello litteralement agressée par les UMPistes de corbeil

Publie le jeudi 13 mars 2008 par Open-Publishing
6 commentaires


Reporter violemment prise à partie à Corbeil Essones


Etrange conception de la liberté de la presse à Corbeil-Essonnes. Pascale Pascariello, journaliste à France Inter, reporter de l’émission de Daniel Mermet, "Là-bas, si j’y suis", s’est fait secouer par les gros bras de Serge Dassault, lors d’une réunion publique à Corbeil-Essonnes, vendredi 8 février.

L’intéressée, pourtant habituée des reportages difficiles, avoue "avoir eu très peur". Elle enquêtait depuis plusieurs jours à Corbeil, ville populaire de 40 000 habitants, où la campagne municipale est particulièrement tendue.

C’est dans ce contexte que la journaliste s’est rendue à une réunion publique organisée le 8 février 2008, à la Bourse du travail, à deux pas des Tarterêts. Elle enquêtait depuis quelques jours déjà. "J’ai croisé un jeune qui m’a montré un SMS. ’C’est un message de SD’, m’a-t-il dit. On l’invitait à une réunion publique de l’UMP. SD signifie Serge Dassault pour les jeunes."

Pascale Pascariello s’y rend :

"A peine entrée, on m’a demandé qui j’étais et on m’a photographiée. Ça m’a surprise. J’ai dit que j’étais journaliste."

A la fin de la réunion, dans une salle toute acquise à Serge Dassault, Pascale Pascariello se rapproche de la tribune où se tient l’édile et tend son micro siglé France Inter. La journaliste raconte qu’"il s’est d’ailleurs félicité d’avoir France Inter". Devant l’assistance, elle l’interroge sur son succès à Corbeil-Essonnes, sur des propos qu’il aurait tenus à propos de la ville, mais surtout sur ces affaires qui enveniment la campagne. Le maire l’interrompt et refuse de répondre.

La jeune femme est immédiatement prise à partie :

"Je pense que j’ai dû dire le mot qu’il ne fallait pas. J’ai vu des hommes assez musclés en costume m’entourer. Avant, ils se tenaient aux côtés de Serge Dassault ou gardaient les portes. J’ai été bousculée. Certains habitants, pas des jeunes, d’ailleurs, m’ont aussi agrippée. Je me suis accroupie. J’ai eu peur de prendre un coup. Je ne comprenais pas s’ils voulaient me sortir ou me retenir à l’intérieur. C’était très violent. Il a fallu que quelqu’un m’aide à sortir. J’ai vraiment eu très très peur."

La jeune femme est choquée. On l’entend sur la bande-son qu’elle a enregistrée pendant l’altercation.

Un témoin explique que les hommes de la sécurité avaient des oreillettes et qu’ils sont tous partis en même temps :

"J’imagine qu’ils avaient reçu un ordre. Ensuite, il y a eu un mouvement de foule. Je crois quelle n’avait pas calculé le danger."

Une habitante des Tarterêts confirme :

"C’était très violent,j’ai cru qu’ils allaient la lyncher."

Pourtant, l’habitante des Tarterêts confirme que le micro était siglé France Inter. Ce que dément le directeur de campagne de Serge Dassault. Il ajoute :

"Les questions étaient une provocation. Voilà une conception du journalisme qui n’est pas la mienne."

Le plus étonnant dans tout cela, c’est qu’aucun des élus sur l’estrade n’a réagi. Pascale Pascariello n’en revient pas :

"Serge Dassault a laissé ses hommes de main et des habitants me prendre à partie très violemment, sans rien dire. Je croyais qu’un maire devait assurer la sécurité de ses habitants."

 http://www.rue89.com/2008/03/06/les...

Messages

  • Dassault et les subsides de l’état.Sénateur maire,il vote les subventions aux entreprises et les achats de l’état d’avions......Cherchez l’erreur.momo11

  • c’est une honte de ce qui vient d’arriver à cette pauvre journaliste et ça fait très peur.Désolé d’être vulgaire mais ces gens là sont vraiment des enculés il n’y a pas d’autre mots pour le décrire.Le plus grave c’est que je suis sure que ça ne va pas aller plus loin.Moi je suis d’Agen et l’ump à récolté 48% des voix, je savais qu’ils achetaient des voix aux jeunes à coup de pizzas ou d’ordi portables mais hier j’ai appris qu’ils achetaient des procurations aux plus faibles.C’est écoeurant.De toute façon il n’y a que comme ça qu’ils y arrivent.
    Ne nous décourageons pas, comme dit notre maire actuel, "il n’y a que les combats que nous abandonnons que nous perdons"

  • pas mal pas mal !!

    Mais vous souvenez-vous de ça ? Hé hé ! Pas mal aussi dans le même style, non ? Les deux pays dans lesquels arrivent ces incidents ont le même régime politique : l’oligarchie.

    Je crois qu’il se précise que l’Occident fait face à un coup d’Etat néo-fasciste. Une classe sociale fascisante, la bourgeoisie, nous tient entre ces mains depuis trop longtemps : maintenant, elle se lache. Et puis pendant que j’y suis, matez ça.

    Rajoutez à ça des trucs comme le groupe Bilderberg, style ça : ou encore ça.
    Je sais pas où vous en êtes mais moi, mon idée est faite. A chacun d’en tirer les conséquences.

    • he oui 78 73 si tu me permet, va voir dans google et tu tape "les maitres du monde" ça fait hérisser le poil !

      Marin

    • Le problème c’est pas que les gens ne le voient pas, mais que les gens ne veulent pas le voir.

      Ils sont dans leur cocon avec toujours un plus malheureux qu’eux en dessous et ça suffit à les consoler de leur misère.

      De plus bien souvent l’éducation qui leur a été donnée par l’Etat capitaliste fait que philosophiquement et éthiquement la majorité ne vaut pas mieux que la minorité qui l’opprime.

      La seule différence est que la majorité n’a pas eu l’accès au pouvoir, ou la capacité de devenir oppresseur.

      Si de plus tu ajoutes que si tu tentes de populariser le concept on te fait passer pour un jobard conspirationniste, (Dans notre monde dit "civilisé"), ou qu’on te fait tout simplement disparaître, (Dans le reste du Monde), ça incite pas à étudier ni à parler de la question.

      Avant, c’est à dire au siècle dernier, il y avait des structures politiques qui formaient le Peuple aux analyses en profondeur hors de l’idée dominante.

      Depuis ces structures ont soit disparu, soit se sont fondue dans le concert du "politically correct". Et les contingences immédiates de la lutte pour un pouvoir hypothétique. Et ont abandonné leur rôle d’éducation révolutionnaire des masses sous prétexte de ne pas "endoctriner" celles-ci.

      Comme si lorsqu’on n’"endoctrinait" pas les masses, ("Apprendre à réfléchir" = "endoctriner" chez tenants du pouvoir) celles ci ne l’étaient pas par les autres.

      Mais bon, pour reprendre tout ça, ça va demander du temps.

      Et je sais pas si les autres nous en laisseront beaucoup. LOL.

      G.L.