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3.1 MILLIARDS d’EUROS PERDUS EN BOURSE POUR LE FONDS DE RESERVE DES RETRAITES

Publie le mercredi 9 avril 2008 par Open-Publishing
21 commentaires

PETITION CITOYENNE : JOUER AVEC NOS VIES, CA SUFFIT ! TOUCHE PAS A NOS RETRAITES, ICI

Le Canard Enchaîné ce jour révèle que la Caisse des Dépôts et consignations, qui a la tutelle du Fonds de *Réserve des retraites depuis 2002, lui a fait perdre 3.1 milliards d’euros ( ledit fonds est supposé financer nos pensions à parti de 2020).

Une note de la direction financière du fonds confirme ce retournement et n’augure rien de bon pour l’avenir si la Bourse continuait à dégringoler car "les risques portés par le FFR sont encore très concentrés sur les marchés actions, le rendant très vulnérable à un retournement".

Les syndicats siégeant au conseil de surveillance du Fonds (comme le Medef) étaient au courant, et Jean Christophe Le Duigou explique ainsi tranquillement au Canard que "les syndicats ont fait le choix d’investir dans des entreprises cotées pour soutenir l’économie"

Pourtant, deux membres du conseil de surveillance et notamment JL Beffa, PDG de SAint GObain, auraient tiré la sonnette d’alarme...en pure perte..

Lire l’intégralité page 3 du Canard Enchaîné ce jour.

Messages

  • « les syndicats ont fait le choix d’investir dans des entreprises cotées pour soutenir l’économie »

    A bon, ils protègent les économistes hypothécaires aussi, du reclassement en sorte, et moi qui pensais que les syndicats de salariés avaient pour premier objectif de défendre les intérèts des travailleurs !

    De la réforme, ah pour sur qu’il en faut a commencer par réformer les réformistes, je dirais mème les mettre tout simplement à la « réforme »

    A suivre un papier sur l’anticipation judiuciaire de certain cadre brestois de l’UD Cfdt " de la pointe bretonne. Aie Aie !

  • bonjour,

    la sonnette d’alarme est tirée depuis au moins le 15 mars :

    GEAB N°23 est disponible ! Crise systémique globale - Fin 2008 : Déroute des fonds de pension

    - Communiqué public GEAB N°23 (15 mars 2008) -

    Selon LEAP/E2020, d’ici la fin de 2008, nous allons assister à une formidable déroute de l’ensemble des fonds de pension de la planète, mettant en péril tout le système des retraites par capitalisation. Ce cataclysme financier aura une dimension humaine dramatique puisqu’il correspond à l’arrivée à la retraite de la première vague des baby-boomers aux Etats-Unis, en Europe et au Japon : les revenus des fonds de pension s’effondrent au moment même où ils doivent commencer à effectuer leur première grande série de versements aux retraités.

    Dans ce numéro 23 du GEAB, notre équipe anticipe l’évolution de cette prochaine crise des fonds de pension, précise les pays les plus touchés (notamment en Europe) et présente des recommandations opérationnelles et stratégiques pour y faire face. ..........................

    http://www.leap2020.eu/GEAB-N-23-est-disponible-!-Crise-systemique-globale-Fin-2008-Deroute-des-fonds-de-pension_a1425.html?PHPSESSID=4ac5100ead9a1d5190e9e0255772f342

  • Le Fonds de réserve des retraites : l’autre victime de la crise

    (Easybourse.com) La crise ne finit pas de faire des victimes. C’est au tour du Fonds de réserve des retraites (FRR) de faire état de pertes suite à des placements en bourse. Le fonds, crée en 2002 pour répondre aux besoins de financement des retraites du privé, a en effet perdu près de 3,1 milliards d’euros.

    Selon Le Canard Enchaîné, le Fonds de réserve des retraites a annoncé une perte de 3,1 milliards d’euros suite à des investissements en bourse. Auparavant valorisé à 34,5 milliards d’euros (au 31 décembre 2007), il ne vaut donc désormais que 31,4 milliards d’euros à la fin mars.

    Le FRR vulnérable à la volatilité boursière

    C’est pourtant la Caisse des dépôts et consignations qui a la responsabilité de ce fonds. Cette dernière a ainsi investi massivement dans les actions dans une période de crise et de forte volatilité boursière, juste avant la chute boursière, plutôt que de miser sur des placements plus sûrs.

    Cette prise de risque n’a pas été payante. Dans une note confidentielle aux membres du conseil de surveillance daté du 27 mars communiquée par Le Canard Enchaîné, le fonds fait part de son exposition à la crise financière.

    « La crise actuelle illustre le fait que les risques portés par le FRR sont encore très concentrés sur les marchés actions, le rendant très vulnérable à un retournement », peut-on lire dans cette note.

    Cette perte n’est pas encore définitive puisque le portefeuille pourrait reprendre de la valeur en cas de reprise, mais s’aggraverait si la bourse poursuit sa chute. « Après un tel départ, l’année 2008 risque de se solder par une performance négative », prévient ainsi le FRR dans sa note.

    Les pertes pourraient s’aggraver

    Le conseil de surveillance, qui doit se réunir le 15 avril, devrait analyser « son degré de tolérance à l’accumulation de performances négatives ». Des pertes supplémentaires pourraient en effet être à envisager. Le fonds parle d’un à deux ans de performances à -10%, soit potentiellement plus de 6 milliards d’euros, pour le quotiden.

    Les syndicats se défendent cependant, minimisant la portée de la perte à long terme puisque selon eux les gains compenseraient les pertes au final.

    Pour le moment, la performance depuis la création reste positive à 6% par an, selon Les Echos.

    W.A.

    http://www.easybourse.com/Website/article/6818-le-fonds-de-reserve-des-retraites-lLautre-victime-de-la-crise.php

  • LE FIGARO

    Retraites : 3 milliards partis en fumée ?
    Rachida El Mokhtari
    09/04/2008 | Mise à jour : 14:13 |
    .
    Selon « Le Canard enchaîné », le Fonds de réserve des retraites (FRR) aurait perdu 3.1 milliards d’euros en jouant sur les marchés financiers. Le FRR dément.

    Investir en Bourse aura coûté cher aux gestionnaires du Fonds de réserve des retraites. Selon « Le Canard enchaîne » qui s’est procuré une note du Conseil de surveillance du FRR, la Caisse des dépôts et consignations, qui a la tutelle du Fonds de réserve des retraites, a réalisé des placements boursiers. Si bien que le Fonds de réserve pèse 31.4 milliards fin mars 2008 contre 34.5 milliards au 31 décembre 2007. Entre temps ? Une fabuleuse panique boursière fin janvier 2008 et l’installation d’une crise financière.

    Mercredi, le FRR a démenti les informations publiées par l’hebdomadaire satirique. « Le Fonds n’a été à aucun moment investi dans des produits de titrisation » au coeur de la crise financière actuelle, précise le Fonds de réserve. Le FRR se défend également d’avoir perdu 10% de sa valeur au premier trimestre. Ajoutant qu’en bon « investisseur de long terme », « seule la performance annuelle moyenne des investissements permet d’apprécier la qualité de la gestion financière » et que la performance « reste très significativement positive et en ligne avec l’objectif de long terme poursuivi depuis 2003 par le FRR (6,3% en moyenne annuelle) », précise-t-il. Les chiffres sur la performance du Fonds seront communiqués officiellement le 15 avril prochain.

    http://www.lefigaro.fr/retraite/2008/04/09/05004-20080409ARTFIG00404-retraites-milliards-partis-en-fumee.php

  • Communiqué de presse du Fonds de Réserve pour les Retraites

    Le Directoire Paris, le 9 avril 2008

    Certains articles de presse se font l’écho d’informations sur les résultats financiers du FRR depuis le début de l’année en cours.
    Conformément à ses statuts, le Directoire rend compte des résultats de la gestion financière du Fonds au Conseil de surveillance de manière complète et régulière. C’est à l’occasion de la prochaine réunion de ce dernier, qui se tiendra le 15 avril et sera suivie d’une conférence de presse, que les comptes 2007 du FRR seront examinés après certification par ses commissaires aux comptes et que les données les plus récentes sur la performance du Fonds seront analysées par le Conseil et rendues publiques, comme l’ont toujours été sa stratégie d’investissement et ses résultats.

    Le FRR souligne qu’il est un investisseur de long terme. Sa période de décaissement débute en 2020, conformément à la loi, et court jusqu’en 2040. Compte-tenu de cet horizon d’investissement particulièrement long et comme tous les autres fonds de réserve étrangers, le FRR a fait le choix dans sa stratégie d’allocation d’actifs définie en 2003 et confirmée en 2006 d’investir la majeure partie (60%) de ses actifs dans des actions, plus rémunératrices à long
    terme.

    Ce faisant, le fonds s’expose inéluctablement, comme tous les investisseurs, à des variations de la valeur de ses actifs liées à celles des marchés financiers qui peuvent être brutales tant à la baisse qu’à la hausse. Ces variations se traduisent par des plus ou moinsvalues qui restent latentes.

    Dans une perspective de long terme, seule la performance annuelle moyenne des
    investissements permet d’apprécier la qualité de la gestion financière. Même si elle est naturellement affectée par les turbulences qui ont secoué les marchés financiers depuis neuf mois et surtout depuis le début de l’année, cette performance reste très significativement positive et en ligne avec l’objectif de long terme poursuivi depuis 2003 par le FRR (6,3% en
    moyenne annuelle). Il convient, en outre, de rappeler que le Fonds n’a été à aucun moment investi dans des produits de titrisation.
    **
    Contact :
    01 58 50 99 86 ** www.fondsdereserve.fr
    Fonds de réserve pour les retraites
    84 rue de Lille 75007 Paris – Tel : +01 58 50 99 86 – www.fondsdereserve.fr

    http://www.fondsdereserve.fr/IMG/pdf/Communique_9avril2008.pdf

  • Extraits ATTAC "Quelques explications sur la crise financière..."
    Christine LAMBERT

    "(...) Les produits de titrisation :

    Par le mécanisme de la titrisation, les banques qui ont prêté à des clients et détiennent donc des créances (immobilières par exemple) peuvent les céder à un organisme appelé SPV (Special Purpose Vehicle ) souvent établi dans les paradis fiscaux. Même si les banques continuent à gérer les relations avec les clients, les créances ne sont plus présentes dans leur bilan et elles n’en portent pas le risque (le risque étant le non remboursement des clients).

    Le SPV émet pour financer ces créances des titres appelés de manière générale ABS (Asset Back Securities ). Lorsqu’il s’agit de créances immobilières, on parle aussi de MBS (Mortgage Back Securities). Ces ABS (ou MBS) sont divisés en plusieurs tranches (en général 3) :

     La tranche « Equity » : c’est celle qui rapporte le taux de rendement le plus élevé, mais qui présente le risque maximal, elle peut être achetée par des fonds risqués ou être conservée par la banque.
     La tranche mezzanine : son taux est moins élevé et son risque de non remboursement beaucoup plus faible
     La tranche senior : considérée (en tout cas avant les problèmes …) comme quasiment sans risque, son taux de rendement est encore moins élevé.

    Le mécanisme dit de « structuration » est le suivant : les défauts des clients seront affectés à la tranche equity. En supposant qu’elle représente 10% de l’ensemble du montant, il faut qu’il y ait plus de 10% des clients qui ne remboursent pas pour que la tranche médiane (mezzanine) ne soit pas remboursée totalement…et il faudrait qu’il y ait de nombreux défauts (ce qui semblait il y a quelque temps impossible) pour que la tranche senior soit affectée.

    Le montage peut aussi comprendre différentes techniques comme le rehaussement de crédit ou des techniques d’assurances.

    Les tranches sont notées par les agences de notation (par exemple l’agence Standard and Poors). Compte tenu du très faible risque des tranches seniors des ABS, elles sont généralement notées AAA (la meilleure notation : la même que celle de l’État français) mais la rémunération obtenue étant quand même légèrement meilleure que celle obtenue en achetant des obligations d’État français, les investisseurs ont acheté ces produits qui leur permettait de dynamiser leurs portefeuilles en améliorant leur rémunération.

    Les ABS peuvent être achetés librement par les investisseurs et l’AMF (Autorité des marchés financiers) en autorise la détention par les OPCVM français.

    Lorsque les investisseurs achètent des ABS ils savent très peu de choses sur les créances détenues par le SPV, mais font confiance à la note donnée par l’agence de notation. En achetant ces produits, il est donc très possible qu’ils prêtent aux ménages américains surendettés, mais s’il s’agit de la tranche senior, le risque est limité puisqu’il faudrait qu’un important pourcentage des ménages ne rembourse pas pour qu’eux-mêmes ne soient pas remboursés. En ce qui concerne la tranche notée AA, le non remboursement peut intervenir plus vite, mais la rémunération est meilleure.(...)"

    http://www.france.attac.org/spip.php?article7373

  • Comment les syndicats de salariés investissent dans le capitalisme sauvage !Et je ne salue pas le "représentant"cgt qui soutient ce type d’action.....Et oui camarade n’allons pas droit dans le mur du réformisme tels autres. fraternellement.momo11

  • on ne s’étonne plus des paroles de Le Duigou, réformiste parmi les réformistes : la pente graisseuse vers la collaboration de classe est de plus en plus pentue pour notre direction confédérale : je critiquais récemment la CFDT sur ce sujet, mais ce n’est pas mieux !

    Pour un fonds de réserve des retraites ambitieux

    LE POINT DE VUE DE : JEAN-LOUIS BEFFA, RAOUL BRIET et JEAN-CHRISTOPHE LE DUIGOU

    Une institution publique au service du long terme et des générations futures, impliquant fortement les partenaires sociaux dans ses orientations stratégiques et qui cherche à prendre en compte des objectifs sociaux et économiques plus larges dans sa mission de gestionnaire financier avisé... Cela pourrait apparaître comme une utopie ou, au mieux, un privilège réservé à quelques pays du nord de l’Europe. C’est pourtant ce que cherche à incarner concrètement dans notre pays le Fonds de réserve pour les retraites (FRR) depuis fin 2002.

    Fonds de lissage devant contribuer à la consolidation de notre système de retraites par répartition et ayant l’assurance légale de n’avoir aucun décaissement à effectuer d’ici à 2020, le FRR a le privilège d’avoir un horizon long. Et il n’a pas manqué d’en tirer tout le parti possible. L’allocation stratégique définie au printemps 2003 de façon unanime privilégie ainsi clairement un investissement en actions : 55 % contre 45 % aux obligations. Prise de risques certes, mais prise de risques dûment pesée s’appuyant sur des hypothèses techniques prudentes et motivées par le seul objectif de restituer à la collectivité nationale tout le bénéfice que procure au FRR son horizon de très long terme et sa capacité à investir dans des classes d’actifs diversifiées, de manière à réduire le risque global de ses investissements.

    Dans ce même esprit, le FRR a décidé début 2005 d’investir 1,5 milliard d’euros dans les trois à quatre ans qui viennent dans les actions non cotées, majoritairement en Europe, avec l’impact positif que l’on peut en attendre sur le développement des petites et moyennes entreprises, l’innovation et l’emploi.

    Le FRR a entendu également faire en sorte que, compte tenu de sa vocation, la politique d’investissement menée soit cohérente avec le respect des valeurs collectives favorables à un développement économique, social et environnemental équilibré. Cette vision large a plusieurs implications concrètes. Ainsi, le FRR a exigé en 2004 que l’ensemble des mandataires du fonds exerce effectivement ses droits de vote dans les assemblées générales des sociétés où il était investi afin de favoriser la transparence du gouvernement des entreprises. Il a rendu public un « référentiel », à savoir les principes que les gestionnaires ont commencé à mettre en application cette année de manière satisfaisante.
    Autre concrétisation de cette vision large de son rôle : la décision d’investir en 2006 au moins 600 millions d’euros dans des mandats « actions européennes », pour lesquels les gestionnaires devront, dans l’analyse et la sélection des titres, intégrer de façon explicite les critères de l’investissement socialement responsable (ISR). L’approche ne consiste en aucune manière à exclure ex ante des secteurs d’activité ou des entreprises. Elle vise à sélectionner les meilleures sur la base de critères d’appréciation regroupés autour de cinq principes : respect du droit international, développement de l’emploi, responsabilités environnementales, respect des règles de fonctionnement du marché, bonne gouvernance des entreprises.

    Le FRR n’entend ainsi nullement sacrifier sa fonction principale à une « noble cause ». Il considère que l’analyse ISR, en prenant en compte les risques extra financiers de long terme, complète et enrichit l’analyse financière classique, et il entend valider l’intuition selon laquelle une entreprise soucieuse de ses risques extra financiers de toute nature se valorise mieux à long terme.

    Cinq ans après l’annonce de son lancement, trois ans après sa mise en place officielle, le FRR est aujourd’hui en état de marche. Le professionnalisme de ses équipes est reconnu et même salué par les observateurs, son identité d’investisseur public de long terme au service de la collectivité nationale se dessine clairement et le montant total des réserves accumulées fin 2005 - plus de 25 milliards d’euros - commence à être significatif (1,5 % du PIB).

    Pour autant, il se situe à la croisée des chemins. Car, à la différence d’autres grands fonds de réserve publics (Norvège, Irlande), le FRR n’est assuré de ne bénéficier que d’abondements annuels modestes. La loi lui affecte 1,3 milliard d’euros de recette fiscale. Et comme les autres ressources possibles dépendent d’excédents des régimes sociaux - peu vraisemblables dans un horizon proche - et de décisions ponctuelles d’affectation du produit de cessions d’actifs (le FRR a bénéficié ainsi d’environ 6 milliards depuis l’origine), le risque est réel de voir le FRR s’installer à compter de 2006 dans un état végétatif. Les travaux du Conseil d’orientation des retraites (COR) soulignent que s’il n’était doté d’ici à 2020 que de la seule recette fiscale ainsi que des excédents sociaux susceptibles de réapparaître aux alentours de 2010, le montant total des réserves accumulées atteindrait 87 milliards d’euros dans un scénario où le chômage se situerait à 7 % à compter de 2015. Soit un montant très inférieur à l’objectif de 150 milliards affiché en 2000 et insuffisant pour assurer le lissage après 2020. L’évocation de ces perspectives, dans un contexte difficile pour nos finances publiques, ne manque évidemment pas de développer la tentation du court terme, qui serait dans les faits celle du renoncement.

    Dans le même temps, des économistes soucieux d’optimiser la gestion patrimoniale des administrations publiques soulignent que, dans la période de taux d’intérêt bas que nous connaissons, il ne fait guère de doute sur le long terme que 1 milliard d’euros investis par le FRR, majoritairement en actions, est d’un meilleur rendement pour la collectivité qu’une diminution de même importance de la dette de l’Etat détenue sous forme d’obligations.
    Entre le renoncement et l’ambition, il est légitime que le débat ait lieu. Les enjeux qui s’y attachent sont en effet multiples : l’équité intergénérationnelle, la restauration d’une plus grande confiance vis-à-vis de l’avenir, l’émergence d’un investisseur public de long terme, incarnant une approche originale dans le concert des grands fonds internationaux anglo-saxons axés sur le court terme, le dynamisme et l’attrait de la place financière de Paris. Et au seul énoncé, peut-on raisonnablement penser que notre pays, ainsi placé à la croisée des chemins s’agissant de l’avenir du FRR, puisse faire un choix autre que celui de l’ambition ?

    JEAN-LOUIS BEFFA est PDG de Saint-Gobain, RAOUL BRIET est président du conseil de surveillance du fonds de réserve pour les retraites, JEAN-CHRISTOPHE LE DUIGOU est secrétaire confédéral de la CGT.

    http://www.lesechos.fr/patrimoine/retraite/200067308.htm

    Ainsi justifie-t-on l’exploitation de salariés par d’autres salariés ! Les plus hautes instances de la CGT qui défendent un fond de pension....

    Si de tels écrits paraissaient dans la VO, cela ferait quelque bruit !

    • ooohhh BEURKKKKK (Patrice, tu publies de ces trucs toi alors !!! humour)

       :)

      C’est à ce point là ?!!....

      C’est encore plus grave que ce que je pensais...

      C’est terrible. Nous devons réagir d’urgence.

      La Louve

    • Il est quand même paradoxale de voir des syndicalistes dans cette galère et ne plus entendre d’appel à la mobbilisation sur l’election des administrateur
      de la SECU. JP

    • Au concret, le fonds de réserve a servi de zinzin pour soutenir les cours.

      L’argent des travailleurs a été mis sur la table du banquet pour que la spéculation goinfre à qui mieux mieux.

      D’ailleurs tout ce qui a été bien public de près ou de loin, un bien populaire, de près ou de loin, a été versé là pour soutenir la bourgeoisie financière.

      Des cadeaux somptuaires et prêts à taux d’amis de la BCE , de la FED, afin d’aider la bourgeoisie et ses outils spéculatifs, (arrangements que les ménages populaires auraient aimé avoir) à passer les fins de mois, des transferts de l’impot vers la bourgeoisie (sarko), maintenant les fonds des travailleurs sont mis à disposition afin que la bourgeoisie y puise à pleines louches !

      La bêtise là dedans de représentants de travailleurs est stupéfiante et rappelle combien ce qui ce fait hors contrôle des travailleurs, dans la naïveté d’une alliance capital-travail, se paye au prix fort.

      Les fonds de pension sont dans le viseur des suites de la crise. Ils sont l’étape actuelle des bilans, les sommes engagées par ces fonds sont immenses, les trous qui s’y dégagent sont inquiétants.

      La spéculation, les secousses sur tous les marchés (matières premières, actions, monnaies, etc) présentent d’immenses dangers. Des bulles inédites peuvent se créer en très peu de temps , ainsi que de brutaux écroulements.

      Les trous repérés dans un nombre important de groupes financiers, peuvent amener à des ventes massives d’autres champs de spéculation rien que pour combler et limiter les bilans à des manœuvres encore plus dangereuses pour sauver la mise.

    • Tu as raison JP c’est grave de voir des syndicalistes dans cette galère et pas d’appel à la mobilisation sur l’élection des administrateurs de la SECU.

      Personnellement j’ajouterai que c’est purement lamentable.Et ,d’ailleurs,c’est extrèmement grave de ne pas voir d’appel à aucune mobilisation.

      Que faut-il pour que les directions bougent ? Pour que des luttes soient organisées ?

      On attend les vacances en nous promettant une rentrée chaude ?

      La Louve a raison commençons tout de suite par répliquer avec une pétition.

      François Pellarin.

    • Encore une fois l’on retrouve Le Duigou en excellente compagnie...Cet honorable syndicaliste est, il est vrai, souvent très bien entouré (cf.le conseil d’administration de "Confrontations Europe") EL DIABLO

  • "C’est Jospin qui l’avait inventé et lui promettait un avenir pour « nos futures pensions »..

    ’’Créé par la loi de financement de la sécurité sociale pour 1999, le FRR a vu le jour sous la forme d’une section comptable spécifique au sein du Fonds de solidarité vieillesse (FSV). La loi du 17 juillet 2001 en fait un établissement autonome. Cette réforme est rendue nécessaire par la mission assurée par le Fonds et l’importance des sommes qui lui sont confiées en gestion. A cette occasion, il prend officiellement le nom de « Fonds de réserve pour les retraites », établissement public de l’Etat à caractère administratif placé sous la double tutelle du ministre chargé de la sécurité sociale et du ministre chargé de l’économie et du budget par le décret du 19 décembre 2001.’’

    Le Fonds a pour mission de gérer les sommes qui lui sont affectées en les mettant en réserve jusqu’en 2020 afin de contribuer à la pérennité des régimes obligatoires d’assurance vieillesse (le régime général, CNAVTS) et des régimes alignés des salariés agricoles (ORGANIC) et des artisans (CANCAVA). » (http://www.fondsdereserve.fr/)

    Ce Fonds de Réserve pour les Retraites avait réussi, plutôt mal que bien, à engranger 33.8 milliards d’euros à fin 2007. Le « Canard Enchaîné » nous apprend qu’il aurait perdu 3 milliards depuis. En effet, si on regarde la composition de ses investissements, on comprendra mieux : 60% en actions et 30% en obligations. Une vraie gestion de bon père de famille. On sait tous (ou enfin, on croit savoir) que pour garantir la pérennité d’un capital investi, on évite les investissements fluctuants tels les actions ou autres placements risqués. Nos grosses têtes, à la tête de ce fonds auraient su parfaitement respecter une prudence élémentaire dans la gestion de l’argent de nos retraites futures.

    Quand on sait, parallèlement, que ce gouvernement assoiffé d’argent qu’il ne trouve plus nulle part, sauf à vendre les bâtiments de l’Elysée et Matignon, aurait l’intention de s’approprier les 30 milliards restant au fonds, on voit que les « expériences financières supposées hasardeuses » des dirigeants de ce fonds lui serviront d’alibi pour y mettre fin.

    Cerise sur le gâteau, le slogan du fonds : « Pour protéger l’avenir des retraites ». Quand on navigue sur le site du FRR, on ne voit que le bilan à fin 2007. Pour se défendre de l’article du Canard, le FRR s’est fendu d’un communiqué du 9 avril 2008 (quel hasard, le même jour de l’édition du Canard) qui défend sa politique d’investissements à long terme privilégiant les actions (60%) plus rémunératrices.

    Même moi, qui ne suis pas grand sorcier financier, je n’ai investi que 42% dans les actions et obligations."

    http://jconsult.lejdd.fr/2008/04/09/43-qui-connait-le-frr-10-en-6-mois

  • Retraite : les nuages s’accumulent sur le Fonds de réserve
    [ 08/04/08 - 09H32 ]

    Les performances financières du Fonds de réserve des retraites se sont détériorées au premier trimestre avec la déprime boursière. L’exécutif aimerait récupérer la recette annuelle du FRR mais il hésite face au front uni des partenaires sociaux.

    Alors que la présence de François Fillon était espérée, le gouvernement ne sera pas représenté, mardi prochain, lors d’un colloque consacré aux cinq ans d’activité du Fonds de réserve des retraites. Créé en 1999 par le gouvernement Jospin, puis devenu établissement autonome en 2001, le FRR a commencé à exercer effectivement ses activités en 2003 et disposait au 31 décembre 2007 de 34,5 milliards d’euros d’actifs, dont 64,5 % placés en actions.

    Les partenaires sociaux craignent un démantèlement du fonds, Nicolas Sarkozy leur ayant fait part, lors du sommet du 6 février à l’Elysée, de son peu d’appétence pour cet outil visant à lisser, à partir de 2020, les besoins de financement du régime de retraite des salariés du privé. Les cinq grands leaders syndicaux (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC) lui avaient pourtant adressé un courrier commun insistant sur la préservation du FRR. Et le Medef, qui s’était opposé à la création du fonds, a indiqué au gouvernement la semaine dernière être hostile à sa suppression, car ce serait une solution de facilité synonyme de non-réforme.

    Une mort lente

    Voilà pourquoi l’idée de liquider le FRR semble aujourd’hui écartée. " Pour qu’un tel geste soit acceptable, il faudrait pouvoir garantir aux générations futures que les régimes de retraite seront équilibrés, ce qui implique le relèvement de l’âge légal de la retraite. Or, le passage à 61 ans a été repoussé ", souligne une source gouvernementale. Mais le débat reste entier sur la récupération de la principale ressource du fonds, à savoir le prélèvement social de 2 % sur les revenus du patrimoine et de placement (1,6 milliard d’euros). Le gouvernement Villepin avait été tenté de " débrancher " le FRR, avant de reculer. Cette recette pourrait opportunément être basculée vers la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades), qui perçoit déjà la CRDS. Cela permettrait de transférer de nouvelles dettes accumulées par la Sécurité sociale sans prolonger la durée de vie de la Cades. L’autre option serait d’augmenter le taux de la CRDS, mais François Fillon l’a fermement écartée.

    Pour les défenseurs du fonds de réserve, la perte de cette seule recette garantie le condamnerait néanmoins à une mort lente. Les actifs accumulés en 2020 seraient en effet très loin de l’objectif initial (150 milliards d’euros). D’autant que la conjoncture boursière n’aide pas. Le fonds pâtit de son exposition sur les marchés actions : sa performance cumulée annualisée depuis son origine (les premiers mandats de gestion ont été investis mi-2004) a été ramenée à 8,8 % fin 2007, contre 11 % fin 2006. Elle devrait chuter autour de 6 %, voire en dessous, au 31 mars.

    Le FRR va s’attacher à montrer la semaine prochaine que ces secousses ne remettent absolument pas en cause l’objectif d’un rendement de 6 % à 6,5 % sur le long terme."

    http://www.lesechos.fr/patrimoine/retraite/300255690.htm

  • Ce fond FFR est comme ses freres du monde entier, un fond de pension (public mais en realité privé) qui a pour vocation de soutenir les marchés financiers dans la logique immuable du capital : privatisation des benefices, socialisation des pertes .

    Ces zinszins ne sont pas reformables, il n’y a pas de bonne gestion du capital dans l’interet des pauvres, il faut sortir de cette logique dans laquelle depuis des generations on nous enferme...

    Il y a une vie apres le capitalisme ?!!!!