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FAMINE ET COMMUNISME

Publie le lundi 14 avril 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

de babeuf42

On nous avait dit qu’avec néo-libéralisme, "la faim dans le monde" aurait été extirpée pour le début du vingt et unième siècle grâce "aux échanges libres et non faussés".

Les manifestations de la faim dans les pays pauvres et asphyxiés par les obligations de l’organisme de contrôle du capitalisme, le FMI, montrent qu’il n’en est rien et que le pire est envisageable.

L’excellent éditorial de Patrick Appel Muller dans l’humanité de ce matin révèle toutes les raisons de ce fléau qui reprend de la vigueur dans le monde et pas seulement dans les pays en voie de développement.

Patrick a raison de souligner quel est le bras qui arme cette famine : la misère.

Et la misère provient de quoi, sinon que de cet "Attila" des temps d’aujourd’hui, le libéralisme qui détruit tout sur son passage.

Le capitalisme, pris dans sa frénésie de recherche du taux de profit maximum a besoin de labourer toutes les terres de profits existantes dans le monde.

De la spéculation sur les monnaies, sur la profitabilité à tout prix de la production, sur le fric à se faire sur l’habitat, sur les cultures et l’alimentation rien ne doit lui résister.

Nous avions connu, hier les émeutes de Buenos-Aires parce que les gens avaient été détroussés de leurs économies et que leur argent ne valait plus rien et aujourd’hui on les détrousse dans le monde entier en multipliant par trois les prix des denrées alimentaires.

Tous les peuples sont sous la coupe de cette égorgeur : le capital.

On nous parle des droits de l’homme pour la Chine ; c’est vrai que les chinois devraient faire autrement que de jouer les répressifs car ils ont toutes les raisons de montrer qu’ils font mieux que les pays capitalistes qui règnent dans le monde et qui l’affame ce monde : ne sont-ils pas sortis des famines qui caractérisaient leur pays et c’est un exploit de permettre à ce milliard et demi d’individus de vivre sans avoir la faim qui le tenaille et la mort qui le guette.

Encore une fois, Patrick a raison de dénoncer cette banque mondiale et ce FMI qui ont imposé aux pays pauvres l’abandon des cultures vivrières au profit des matières premières à exporter et de pointer du doigt ces multinationales qui dictent leur loi dans le monde entier.

On nous parle de dictature en Chine, OK, mais la dictature des marchés est bien plus horrible car elle fait mourir des millions d’individus de faim et aussi de manque de santé.

Cela, nos pontifes de l’information n’en parlent jamais.

Un homme, l’ancien rapporteur spécial des Nations –unis sur le droit à l’alimentation, a jeté l’alarme depuis bien longtemps, c’est Jean Ziegler, et il n’hésite pas à dire que « c’est un crime contre l’humanité ».

En France et en Europe, nos dirigeants nous dit-on n’ont rien vu venir ; je m’insurge contre cette allégation ; ils ont vu venir puisqu’ils sont les incitateurs principaux de cette misère qui se développe un peu partout dans le monde.

Cette Union Européenne du profit en est le principal responsable avec les Etats-Unis d’Amérique et leurs dirigeants ont tout fait pour rétrécir le prix de la force de travail et les peuples sont pris par les deux bouts de leurs sales politiques : la baisse des salaires et de la protection sociale et la hausse des prix.

Ce qui devait arrivé est arrivé : les émeutes de la faim font sortir les affamés.

Je plaide pour que ce monde des affamés fassent disparaître les temples du fric du monde entier.

Une dernière chose de cette article : comment faire pour changer ce monde pourri par le fric sinon que d’en appeler à une autre société et les communistes ont toutes les raisons de reprendre leur bâton de pèlerin pour changer cette société et arrêter de se frapper la poitrine.

Le capitalisme est entrain de montrer à travers cette famine qui le traverse de part en part qu’il n’est plus producteur de progrès de l’humanité.

Et qui peut l’être ?

Le Communisme !

A nous de le dire déjà dans notre pays.

PCF j’y tiens.

Messages

  • Entièrement d’accord, bien sûr, mais pourquoi ne pas appeler le capitalisme par son vrai nom au lieu de le désigner si souvent par celui de "libéralisme" tellement trompeur ?? Rappelons sans cesse que la liberté, avec le capitalisme, c’est la liberté du renard dans le poulailler et, mieux encore : la liberté des poules dans le poulailler quand le renard y est entré !

    • Que ce soit le capitalisme ou le liberalisme, le problème, à mon avis, est d’expliquer ce qu’est le libéralisme et ce qu’est le capitalisme. Cela afin que notre peuple décide de se mettre en mouvement conscient des actions à menées et de sa force.
      Je trouve cette citation de rosa Luxembourg très juste : "ceux qui ne bougent pas, ne sentent pas leurs chaînes".
      Dans un même mouvement pour prendre conscience il faut bouger.
      Le libéralisme est trompeur mais c’est une réalité. Le libéralisme existe, alors il nous faut expliquer ce que cette logique à médiévale. La concurence acharnée, la liberté pour les plus riches de ce monde de dicter leurs lois à l’ensemble de la planète... Les nouveaux seigneurs sont les saigneurs du monde.

  • Comment s’étonner face à ce fléau organisé par le capital et les lobyies a tout crin que ces peuples
    en voie d’extermination et en totale desespérance ne fonctionneraient -t-il pas avec le terrorisme mondial .
    Des observateurs scrupuleux et attentifs font remarquer que le térrorisme et la barbarie se nourrissent mieux
    parmi les peuples affamés , sinon les plus " oubliés " Seule une politique de prévention , à long terme peut mettre fin à ce fléau , comme d’annihiler la menace barbare et son corollaire meurtrier et aveugle qu’est :
    le terrorisme .

    • Le PCF, j’y tiens cependant si c’est pour nous mener à la situation de RIFONDAZIONE en Italie, je ne vois pas à quoi ça sert, sinon à s’esquinter pour procurer des places à des opportunistes qui se satisfont en fin de compte de cette société grâce à une position sociale qu’ils nous doivent, qui ont perdu de vue nos difficultés quotidiennes et surtout la volonté de se battre. Quand je pense moi aussi à ces "camarades", je pense à la fable "Le chien et le loup." Vivement le congrès qu’on y voie plus clair, ras-le-bol de ces constats d’impuissance : réorganisons-nous pour la lutte des classes.