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Agressions racistes en Bolivie lors du referendum divisionniste illégal

Publie le vendredi 9 mai 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

Un journaliste Urugayen résident au Venezuela, Pablo Siris, porte secours à un Indigène (ici, on dit "Indien", mais ils n’aiment pas) frappé par les divisionnistes financés par les USA.

Il raconte : "Quarante ou cinquante jeunes armés de chaînes de motocyclettes, de bâtons avec des clous, de tuyaux d’échappement, se dirigèrent vers un terrain situé derrière un collège.(...) Tout le groupe frappa à l’unison un jeune indigène des Hauts Plateaux Andins (...) aux cris de "Meurs ! Race maudite ! Qu’ils apprennent qu’ils n’ont rien à faire à Santa Cruz !"."

"Un autre me demande : "Mais tu ne vois pas qu’ils sont de la merde ?"

"J’ai demandé à mes collègues de m’aider. D’abord la vie de cette personne, ensuite les photos. (...) Je ne peux accepter de me dire que ce sont des choses qui arrivent quand il y a des affrontements. Je ne peux accepter le racisme et le fascisme comme normaux. (...) Je ne peux accepter que nous, êtres humains, nous soyons capables de nous conduire comme des hyènes. Je préfère conserver la nausée qui s’est installée en moi depuis ce moment, et, simplement ne pas comprendre ce qui a été vécu par Reynaldo [la victime]."

http://www.aporrea.org/tiburon/n113... + Video

Faut-il le dire encore une fois ? Ce sont les mêmes, ceux qui arment, financent, et glorifient comme "démocrates" les divisionnistes de Bolivie, que ceux qui arment, financent et glorifient comme "démocrates"... les divisionnistes Français.

 Ah ? Il n’ y en aurait pas chez nous ? Pas plus que d’"Indiens" ?

Messages

  • Bonjour,
    je vis en Bolivie depuis 10 ans. Tous les jours nous assistons a ce type de brutalité. La société bolivienne est composée de beaucoup de pesonnes ignorantes,l’école et l’ universitaire est totalement obsoléte. Il n’y aucune ethique ni éducation enseignée. 60% des jeunes filles sont violées entre 15-18 ans. A la campagne les paysans ont un niveau de vie du moyen age.Les villes comme Santa Cruz de la Sierra donnent une impression d’abondance,mais c’est seulement un miroir aux alouettes. Les jeunes sont frivoles et la plupart alcooliques. l’alcoolisme est un des grands problemes de la société Bolivienne. Le nouveau gouvernement rend la dignité aux plus demunis, mais manque totalement de vision progresiste. Il n’y a pas d’ideal pour améliorer et diriger ce pays seulement un idée vague. Ce qui fera avancer la Bolivie, c’est l’education que recoivent les Boliviens a l’exterieur et qui dans quelques années vont revenir. Les Boliviens sont des personnes trés bien, qui ont un grand potentiel,mais qui manquent d’une formation culturelle,sociale et professionnelle. Mais ce sera un pays fantastique,si un jour les Boliviens rencontrent un peu d’autoestime.
    J.P

    • En premier lieu, un grand bravo et un grand merci à Pablo Siris qui a su lâcher son appareil photo pour porter secours au campanero massacré par la jeunesse fasciste de Santa Cruz.
      J’ai eu la chance de vivre un 1er mai (2007) à La Paz, et je puis parler non pas d’une "vague idée" de vie de la part des boliviens, mais bien d’un idéal à visage humain.
      Idéal dont les thématique sont parfois difficilement appréhendable pour mon esprit imprégné d’occidentalisme : multi-éthnie, redistribution des terres au peuples colonisés depuis 500 ans, conciliation des médecines occidentales et indiennes, etc ...
      Parler d’éthique est totalement hors propos, trop subjective, trop moralisatrice ...

      Bien sûr, la bolivie demeure le pays le plus pauvre des amériques, et cela peut s’en ressentir dans ses travers que l’on peut juger très rapidement. Bien sûr, beaucoup de femmes ont leurs droits bafoués, beaucoup d’enfants travaillent dans un cadre de vie abjecte (les gamins d’El Alto cireurs de chaussures pour les blancs et les touristes, les enfants de Potosi travaillant dans les mines de la montagne "la plus riche du monde" afin de rendre cette ville encore plus schyzophrène - richesses ostentatoires et pauvreté d’un autre âge, adolescent emmitouflés fabriquant des tas de sel à Uyuni regardant passer des bus de touristes venant frissonner dans le grand désert, des piots transportants des hottes de soude et de coca pour la fabrication de la cocaine base, en tongs dans les jungles du chiapare, pour quelques euros la journée - bien mieux que ne rien avoir du tout, ...).

      Mais le programme d’apprentissage de la lecture "Yo puedo" (loué par l’ONU) fait reculer d’une manière impressionnante l’analphabétisme et l’illétrisme, les boliviens ont tous des opinions, et n’hésitent pas à les verbaliser à qui veut l’entendre (ce qui ne se faisait pas autrefois, au temps de Banzer et de sa horde l’oligarque raciste).
      Les boliviens savent pertinemment ce qui se trame chez eux. Ils en comprennent parfaitement les causes et les aboutissants.
      Le racisme est flagrant en Bolivie, et partout : métis se faisant traiter de "choco", noirs boliviens n’étant pas intégré du tout dans la société, aymaras considérés comme un peuple arriéré et rétrograde (ne machent ils pas la coca, ces paysans ?), Guaranis rendus à l’état d’esclaves par les riches propriétaires terriens (ceux là même qui pronent la démocratie à corps et à cris), ...
      Le racisme est une composant de la société, et elle fait son lit sur les disparités énormes que subit la Bolivie au quotidien, sur la pauvreté engendrée par la dictature et le libéralisme sauvage, sur les préjugés traditionnellement provoqué par les pressions sociales, ...

      Et le voici donc, l’idéal de la bolivie : faire que ce pays puisse vivre ensemble avec toutes les ethnies corroborant leurs efforts pour le bien commun.
      Il ne faut pas envisager le gouvernement d’Evo comme tirant les ficelles. Les peuples de bolivie aussi prennent les choses en main, dans des initiatives locales ou régionales, dans de l’entraide là où s’est possible, dans la solidarité au jour le jour. Evo n’est qu’une émanation de ce sentiment multiéthnique (n’a t’il pas été élu par la coordination de 4 grandes organisations très disparates) qui désire un changement profond de la société, pas juste quelques lois assouplissant la misère.

      Pour en revenir au sujet de l’article, j’ai eu peur que des affrontements plus durs encore ne surviennent le 4 mai, lors du référendum. SantaCruz est une ville très xénophobe et particulièrement violente socialement. Mais heureusement, elle ne reflète pas non plus la totalité de la Bolivie, loin de là !

      Courage companeros boliviens et boliviennes, courage des millions d’yeux vous regardent et vous envient !
      On apprend beaucoup sur nous par votre résistance, vos idéaux, et vos motivations.

      Que le vaya bien !

  • petit résumé des propos du gars qu’on voit sur les images de la vidéo il anime les groupes de fachos de son quartier et dit à la fin à la caméra :

    "c’est pas de not’faute s’ils sont pauvres, c’est pas d’not faute s’ils sont noirs et moches (précisons qu’il parle des indiens, ses voisins ) c’est pas de not’faute si on est blancs (sic) et à peu près présentables..."

    la bête est revenue