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La LDH demande à Sarkozy d’offrir l’asile à Marina Petrella comme aux Farc repentis

Publie le samedi 5 juillet 2008 par Open-Publishing
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La Ligue des droits de l’Homme (LDH) a demandé vendredi à Nicolas Sarkozy de renoncer à l’extradition de l’ancienne membre des Brigades rouges Marina Petrella, au moment où il se dit prêt à accueillir les guérilleros colombiens des Farc qui renonceraient à la violence.

"Accueillir les ravisseurs d’Ingrid (Betancourt, NDLR) et laisser mourir Marina ? Un président de la République ne peut avoir qu’une parole", estime la LDH dans un communiqué.

"Nicolas Sarkozy a eu raison de renouveler sa proposition d’accueillir en France leurs ravisseurs sous la seule condition qu’ils renoncent à la violence politique : c’est seulement ainsi que se dénouent les guerres civiles", selon le texte.

"Le président de la République est pleinement dans son rôle : il comprend la nécessité de contribuer à l’issue d’une tragédie politique", poursuit la LDH.

"Or c’est exactement ce qu’a fait François Mitterrand en promettant aux membres des Brigades rouges italiennes, il y a plus de vingt ans, que la France les accueillerait et ne les extraderait pas s’ils renonçaient définitivement à toute violence politique", rappelle-t-elle, estimant que "l’engagement présidentiel avait le même sens et la même raison d’être".

Marina Petrella "s’est réfugiée en France en 1993 sur la foi de la promesse présidentielle. Elle a, depuis lors, scrupuleusement tenu sa parole. Mais la France a renié la sienne", selon le communiqué.

"Aujourd’hui, elle se laisse mourir en prison", s’inquiète la LDH.

Condamnée en Italie en 1992 en son absence à la réclusion criminelle à perpétuité, notamment pour le meurtre d’un commissaire de police en 1981, Mme Petrella a été arrêtée en août 2007. Elle se trouve actuellement en chambre d’isolement à l’hôpital psychiatrique Paul-Guiraud de Villejuif (Val-de-Marne).

"La convention d’extradition franco-italienne comporte une clause humanitaire que la simple équité commande d’appliquer à Marina Petrella", selon la LDH.

"Nicolas Sarkozy a besoin que l’on puisse croire en sa parole. Il doit tenir celle de la France", conclut l’association.

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