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Un film choc sur l’Opus Dei au festival de Saint-Sébastien (video)

Publie le samedi 27 septembre 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

"Camino", film choc et intimiste de l’Espagnol Javier Fesser sur l’influence de l’Opus Dei sur une fillette malade en stade terminal, a été bien accueilli jeudi au festival de Saint-Sébastien (nord), par un public et des critiques visiblement ébranlés.

Ce long-métrage projeté en compétition officielle raconte les derniers mois de la vie de Camino, une fillette de onze ans qui découvre en même temps l’amour, son premier amour, et la mort. "Ce film fait l’effet d’un coup de poing émotionnel, il ne laisse personne indifférent", a expliqué en conférence de presse l’un de ses producteurs, Luis Manso, exprimant le sentiment de nombreux spectateurs et critiques, dont certains sont sortis de la projection les yeux rougis de larmes.

Camino est éduquée de manière très stricte, dans le respect des dogmes de l’Opus Dei, puissante organisation catholique internationale fondée en Espagne et dont sa mère suit les préceptes avec une ferveur appliquée. Au fur et à mesure de l’évolution de la maladie de la fillette, un cancer rare, sa mère s’obstine à lui répéter, comme pour s’en convaincre elle-même, qu’elle a été choisie par Dieu pour mourir, et que cette épreuve sera pour elle une "chance" d’être plus près de Jésus Christ.

Inspiré de l’histoire réelle d’une adolescente décédée en 1985 à Pampelune (nord) - berceau de l’Opus Dei-, et actuellement en processus de béatification, ce film de près de deux heures et demie mêle habilement aspects dramatiques, et ceux du conte fantastique dans lequel aime se réfugier la jeune héroïne. Javier Fesser n’hésite pas à évoquer les aspects les plus conservateurs de l’Opus Dei, en montrant par exemple la soeur aînée, "numéraire" (célibataire qui vit en communauté après avoir ressenti un appel de Dieu, ndlr) à Pampelune, se voir refuser la permission d’aller au chevet de sa soeur mourante à Madrid.

Ce long-métrage peut être interprété à bien des égards comme une critique à l’encontre de la puissante organisation fondée en 1928 par l’Espagnol José Maria Escriva de Balaguer, qui eut les faveurs du défunt pape Jean Paul II qui lui accorda une canonisation "express", à laquelle il parvint dès 2002.

Le réalisateur assure toutefois avoir "voulu faire ce film du point de vue le plus objectif possible et proposer une radiographie fidèle de l’Opus Dei, tout en défendant le respect de la diversité d’opinions", loin du thriller "Da Vinci Code" qui mettait en scène un tueur fanatique de l’Opus. Il a dit se reconnaître dans le personnage du père, désespéré de voir sa fille subir d’atroces souffrances et doutant des consignes de l’Opus Dei.

Messages

  • sur Jose Maria Escriva de Balaguer, directeur de "conscience" de Pinochet, et égérie de Franco :

    Le pape Jean Paul II canonise le très controversé fondateur de l’Opus Deï

    Josemaria escriva de Balaguer, fondateur de l’Opus Deï a été canonisé par Jean Paul II, il accède au titre de "Saint Homme", mais qu’en est-il de ses relations avec l’Espagne fasciste ? Ce "Saint Homme" a été également directeur de conscience du général Pinochet, mais nous nous appliquerons ici à démontrer ses liens particuliers avec la dictature Espagnole du général Franco

    la suite...

    http://www.confidentiel.net/article.php3?id_article=179

    • Selon "La Dépêche" :

      "Le président colombien Alvaro URIBE, fidèle membre de l’organisation catholique de l’OPUS DEI"

      http://www.ladepeche.fr/article/200...

      Après Pinochet et Franco, pour ce qui est du passé, Uribe, dans le présent, est bien "fidèle"... à ses abominables prédecesseurs. De plus, il a une tronche de premier communiant à qui on "donnerait le bon dieu sans confession", ce que n’avaient pas Franco et Pinochet (ni Santos, son ministre de la défense). C’est peut-être un androïde piloté par Santos ? Et Benedictus Radzinger ?

    • OPUS DEI signifie OEUVRE DE DIEU

      ... Ben, elle est belle, tiens, "l’oeuvre de dieu" pour laquelle milite l’angelot Uribe ! Alvaro Uribe, justement, vient d’être accusé par le Tribunal International d’Opinion, convoqué sur son cas à Bruxelles, de violation des droits de l’homme.

      Ce tribunal, convoqué par des organisations colombiennes avec l’appui des parlementaires européens "de gôche" (verts compris) a étudié pendant trois jours les preuves de "disparitions forcées, executions sans jugement, déplacement forcés et torture" (entre autres crimes contre l’humanité) dont s’est rendu coupable l’Etat Colombien, présidé par Alavaro Uribe.

      Parmi les "oeuvres de Dieu" pour lesquelles il milite figure sans doute le massacre d’El Aro, perpetré en 1997, alors qu’Uribe était gouverneur de cette région. Massacre au cours duquel "des paramilitaires entrèrent dans un village, coupèrent la tête de ses habitants, et jouèrent au football avec".

      http://www.bellaciao.org/fr/spip.ph...

  • On apprenait il y a une bonne dizaine d’années, dans le bouquin de Christopher Hitchens, que mère Thérésa portait le culte de la souffrance dans les hospices qu’elle avait fait ouvrir. L’auteur rapporte les propos qu’elle tient à un lépreux tordu par la douleur sur son lit de mort, "c’est Jésus Christ qui t’embrasse", le supplicié répondant "s’il vous plait, dites lui qu’il arrête" (de mémoire, j’ai lu le livre il y a longtemps, mais c’est ça que ça disait...).

    Olivier.