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Crise mondiale : Exigeons des réponses neuves !

Publie le lundi 13 octobre 2008 par Open-Publishing
5 commentaires

Nous vivons l’une des plus graves crises économiques de notre histoire. Aux États-Unis, les pertes du système de retraite privées avoisine 2.000 milliards de dollars (20% des retraites sont parties en fumée) et deux millions d’américains se retrouvent à la rue.

Et la crise s’étend, elle est mondiale. L’effondrement des bourses et de grands établissements financiers vont avoir des conséquences redoutables. Si l’on ne fait rien, c’est toute l’économie qui va être touchée, les salaires, l’emploi, les retraites, le logement, l’accès à la santé, les services publics. En bref, c’est la vie quotidienne et l’avenir de chacun d’entre nous qui est en jeu.

Face à cette situation, il est clair que les gouvernements ont perdu le contrôle : le mini sommet de Sarkozy n’a pas calmé la fureur des marchés. Pire, pour renflouer quelques spéculateurs, ils dilapident des milliers de milliards d’euros, et continuent d’alimenter l’incendie financier. L’ampleur de cette catastrophe est telle que les héros du libre-marché parlent maintenant de moraliser, de réguler le capitalisme. Mais c’est le système lui-même qui est en bout de course. Un système qui choisit d’alimenter la spéculation plutôt que l’emploi. Un système obsédé par les profits, la rentabilité et l’enrichissement sans limite de quelques uns au détriment du développement de chacun. Un système qui va de crises en crises – sociale, alimentaire, écologique, financière… - et nourrit des tensions et des conflits de plus en plus graves.

Dans ces conditions, il faut avoir le courage d’avoir des réponses à la hauteur. Des mesures d’urgence pour stopper la crise, combattre le capitalisme financiarisé. Et des réformes de fond pour que ça ne recommence plus jamais.

Des mesures d’urgence énergiques

Rétablir la confiance. En France, et en Europe, il faut une garantie absolue des dépôts des petits et moyens épargnants. Il faut que Nicolas Sarkozy le propose au Conseil européen du 15 octobre.

Pas d’argent public sans pouvoir de gestion. S’il doit venir au secours d’un établissement financier, comme Dexia, l’Etat doit pouvoir maîtriser sa stratégie et sa gestion. Et quand il l’estime justifié, compenser l’aide apportée par une nationalisation durable de ses actifs sains contribuant ainsi à construire un grand pôle public du crédit.

Couper le robinet de la spéculation. Il faut cesser de favoriser les profits, qui alimentent l’incendie financier. Mettre fin au bouclier fiscal des plus riches. Refuser de livrer nos retraites aux fonds de pension.

S’attaquer par des réformes de fond à la logique folle du capitalisme

Orienter l’argent vers l’économie réelle. Il faut s’attaquer aux profits qui nourrissent la spéculation pour augmenter les salaires, retraites et allocations, défendre et développer la protection sociale, le logement, les services publics, financer l’éducation, la recherche, les investissements utiles. C’est le seul moyen pour que l’économie reparte.

Créer un grand pôle public du crédit. Les privatisations ont livré la quasi totalité de notre système financier aux intérêts privés. Pour financer les investissements utiles, il faut, autour notamment de la Caisse des dépôts et consignations, créer un pôle public puissant du crédit.

Assurer la transparence du système bancaire. L’argent géré par les banques est celui des salariés : il doit être géré de façon limpide. La monnaie et le crédit sont un bien commun, ils doivent être maîtrisés par les citoyens.

Refonder l’Europe. Aujourd’hui, la Banque Centrale Européenne est l’esclave des marchés financiers. Il faut la mettre au service du développement de l’industrie et des services. Non seulement en remettant en cause son « indépendance » et ses missions, mais aussi en menant bataille pour un nouveau traité mettant fin au pacte de stabilité, au dogme de « la concurrence libre et non faussée », et au choix du dumping social et fiscal.

Dans une situation aussi grave, la gauche doit être au rendez-vous, rassemblée autour de propositions réalistes et audacieuses. C’est la condition pour sortir de la crise, et ouvrir enfin une véritable alternative aux ravages du capitalisme. C’est à cela que les communistes consacrent tous leurs efforts.

Messages

  • Pas d’argent public sans pouvoir de gestion. S’il doit venir au secours d’un établissement financier, comme Dexia, l’Etat doit pouvoir maîtriser sa stratégie et sa gestion. Et quand il l’estime justifié, compenser l’aide apportée par une nationalisation durable de ses actifs sains contribuant ainsi à construire un grand pôle public du crédit.

    Parcequ’il pourrait ne pas "être justifié" de nationaliser les actifs sains en même temps que les actifs toxiques ?

    CN46400

  • MAIS MERDE A LA FIN !!!

    Tout ça c’est très bien mais on FAIT COMMENT ??????????

    Soit c’est grave et dramatique ( pour les travailleurs et les contribuables ) et je suis d’accord mais dans ce cas on doit agir et arrêter de blablater et de s’excuser ( je signale à tous ceux qui chouinent en permanence sur la censure du PCF que MG Buffet était chez BAzin sur I télé ce matin et qu’elle a eu un bon temps de parole. FRANCHEMENT je ne vois pas du tout la différence entre son discours et un discours social démocrate).

    Soit on estime en vrai que finalement, c’est pas si grave et dans ce cas là merci d’aller faire votre propagande électoraliste ailleurs.

    J’ai bien une idée mais j’aimerais bien que ce soit la DIRECTION DU PCF qui prenne SES RESPONSABILITÉS au lei de jouer les pompiers de la social démocratie.

    C’est pas dans les prochaines hypothétiques élections que ça va se régler, ceux qui disent ça sont des MENTEURS ET DES MENTEUSES. C’est dans les grèves, dans la rue, dans les manif c’est comme ça sinon très simple on n’aura RIEN.

    UNION DES COMMUNISTES DANS LA RUE, TOUS LES COMMUNISTES (les PCF les LCR les NPA les LO les PT les PRcf les unitaires et que sais je) ET AVEC LES SYNDICATS.

    On doit dire stop - ils vont juste nous TONDRE comme des œufs NOUS, et EUX continuer à s’en foutre dans les poches. Ils vont nous faire bosser le dimanche, nous réduire à la condition ouvrière du 19 ème siècle.

    Vous êtes aveugles vous ne voyez pas ce qui va se passer là ou quoi ?!! Augmentation des durées et des cadences de travail, baisse des salaires, licenciements.

    En tant que cadre, provenant d’une famille de petits bourgeois, ayant sué à faire 6 ou 7 ans d’études en travaillant, et à bosser comme un âne les 10 premières années de ma vie professionnelle, ayant pu croire un temps dans ma prime folle jeunesse à la mythique redistribution des richesses et à la récompense du mérite ( qu’il soit fondé sur la qualification ou sur la pénibilité du travail) je suis RÉVOLTÉE que mon parti en soit encore aux mots.

    Mais qu’est ce qu’on attend BORDEL ?!

    MG Buffet, Arlette Laguillier, O Besancenot etc VOUS DEVEZ UNIR TOUS LES COMMUNISTES MAINTENANT ! Nous sommes au bas mot UN BON MILLION DE COCOS ou sympathisants EN FRANCE ET AU MOINS AUTANT DE SOCIALISTES ET SYNDICALISTES sincères et déterminés alors on attend quoi ?

    O Besancenot, Alain Krivine, si MGB ne le fait pas, vous devez prendre vos responsabilités aussi - proposez officiellement à tous les communistes (et pas seulement aux "anticapitalistes") de s’unir dans la lutte , la politique de la main tendue au PCF vite.

    (Si le PS veut s’y joindre et revenir à la lutte des classes sur NOS mots d’ordre , très bien , mais sinon qu’ils aillent se faire voir les cols blancs de service/)

    Ca fera tomber les masques au moins et on y verra toutes et tous plus clair.

    C’est VOTRE SEULE UTILITÉ à vous les dirigeants d’orga, CELLE DE PERMETTRE AUX TRAVAILLEURS DE S’ORGANISER dans ce genre de moment - pourquoi nous obliger à réinventer le fil à couper le beurre ????.

    Je me fous de la couleur de X ou Y je voudrais LA LUTTE. En tant que militante, je suis personnellement prête à travailler avec tout le monde ( je le fais depuis longtemps ) et je suis certaine de ne pas être la seule au PCF ou ailleurs.

    Y’a pas à se casser la tête pour les mots d’ordre :

    GRÈVE GÉNÉRALE

    L’ARGENT PUBLIC EST A NOUS ET PAS AUX BANQUES

    DIRECTION COLLECTIVE POPULAIRE DES BANQUES & ASSURANCES

    NON AUx LICENCIEMENTS NON A L’AUGMENTATION DE LA DURÉE DE TRAVAIL

    NON AUX RÉIMPORTATIONS DE PRODUITS DÉLOCALISES

    NATIONALISATIONS DES GRANDES INDUSTRIES (AUTO GAZ TELECOMS ÉLECTRICITÉ...)

    DÉMOCRATIE PROLÉTARIENNE DANS LES INSTITUTIONS ET DANS LES ENTREPRISES

    PLAFONNEMENT DES PLUS HAUTS SALAIRES DE CADRES ET DIRIGEANTS

    Allez - On vous attend.

    La Louve

  • "Pour financer les investissements utiles, il faut, autour notamment de la Caisse des dépôts et consignations, créer un pôle public puissant du crédit."

    Pour les investissements des capitalistes qui vont se creer des profits grace aux travailleurs,il faut recourir a la logique capitaliste, OK, donc interets sur ces credits

    mais pour les travailleurs qui consomment a credit, il faut changer de logique :

    « Toute société doit viser à l’élimination des prêts à la consommation, qui ne devraient jamais être nécessaires ; d’ici qu’on y soit parvenu, ils ne doivent pas être assortis d’un intérêt ».

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=839

    • Nous n’avons pas à exiger des réponses neuves - C’EST A NOUS DE LES APPORTER

    • Faut-il défendre les détenteurs même petits de livrets en actions ? Faut-il tolérer les mesures de répression anti-chômeurs prises une semaine tout juste avant l’annonce de la progression spectaculaire du chômage (chiffres de l’été) et avant le krach financier ? Faut-il voler au secours des capitalistes qui de toute façon vont nous faire payer ? Que MGB s’occupe de mettre en accusaton Sarkozy, ses 50 000 euros mensuels d’argent soutiré de l’état, ses privatisations qui nous appauvrissent, ses cadeaux multiples aux riches, l’ utilisation de nos impôts et taxes pour effacer l’ardoise des spéculateurs en supprimant des emplois utiles de fonctionnaires...
      Encore une déclaration qui va faire sourire nos exploiteurs : je me vois dire à Sarko : "j’exige des réponses neuves, na !"