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La justice a tranché : le congrès de l’UL CGT se tiendra comme prévu

Publie le jeudi 30 octobre 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

Le jour même où il était convoqué au TGI de Lille, M. Leclercq recevait une nouvelle assignation devant le tribunal d’instance de Douai, pour le même jour. Cette fois pour tenter d’interdire que les listes présentées aux élections prud’homales par l’UL puissent se revendiquer de la CGT.

Le TGI de Lille a rendu sa décision hier : le congrès de l’UL CGT du Douaisis pourra se tenir, aux dates annoncées, c’est-à-dire aujourd’hui et demain.

La première bataille que se sont livrées l’union locale (UL) de Douai et l’union départementale (UD) CGT s’est soldée par une défaite en rase campagne pour cette dernière. Une vraie Berezina. Le tribunal de grande instance (TGI) de Lille, dans l’ordonnance qu’il a rendue hier, a en effet débouté de toutes ses demandes l’UD, bras armé de la confédération elle-même dans cette affaire, et les 16 syndicats du Douaisis qui s’étaient joints. En conséquence, le congrès de l’UL se tiendra aujourd’hui et demain, comme prévu.

Le jugement est sans ambiguïté et balaye les principales accusations portées contre Jacques Leclercq, le secrétaire général de l’UL. « (...) si les demandeurs font état d’une "opacité" de la gestion financière de l’union locale et notamment de ce qui concerne les cotisations perçues (qui déterminent la possible participation au congrès et le nombre de voix de ses divers adhérents) (...), ils n’apportent pas la preuve des irrégularités qu’ils allèguent (...). » Le jugement met aussi en regard deux faits contradictoires : l’utilisation d’une procédure dont le fondement est l’urgence - le référé -, engagée à la dernière minute pour faire annuler un congrès annoncé depuis plusieurs mois. Ceux qui sont à l’origine de cette action en justice devront enfin payer 500 E à M. Leclercq, autant à l’UL et les frais de justice engagés par l’autre partie pour se défendre.
Une autre assignation

Les guerres civiles étant les plus dures, l’UD CGT n’a pas l’intention d’en rester là. « Nous demanderons un jugement sur le fond » indique Philippe Détrez, le secrétaire général de l’UD. M. Détrez reconnaît sans hésiter que l’attitude de M. Leclercq, qui conteste la ligne confédérale, entre en jeu dans ce conflit. « Jacques Leclercq a une vision complètement différente de ce que le congrès confédéral a adopté à 90 %. C’est son droit d’être en désaccord avec cette ligne, mais cela ne l’autorise pas à faire ce qu’il veut au nom de la CGT. » Les choses ne vont donc pas en rester là. L’UD l’annonce dans un communiqué rédigé hier, où elle affirme que M. Leclercq est minoritaire au sein de l’UL qu’il dirige.

M. Leclercq, qui était mardi au TGI accompagné d’une centaine de militants du Douaisis, ne cachait pas sa satisfaction de pouvoir tenir le congrès de l’UL. « Ce jugement a une portée politique importante. La justice dit en fait que ce n’est pas à elle de trancher un conflit de ce genre et que la CGT a des structures, comme un congrès, et des statuts pour ça. » Les guerres fratricides sont les plus cruelles disions-nous. Le jour même où il était convoqué au TGI de Lille, M. Leclercq recevait une nouvelle assignation devant le tribunal d’instance de Douai, pour le même jour. Cette fois pour tenter d’interdire que les listes présentées aux élections prud’homales par l’UL puissent se revendiquer de la CGT. N’ayant pas don d’ubiquité, M. Leclercq a écrit au président du tribunal d’instance et au premier président de la cour d’appel de Douai pour demander qu’il puisse faire valoir ses arguments devant le tribunal d’instance.

Par ailleurs, la direction nationale de la CGT et l’UD étant sur son dos, il sait très bien que la lutte, malgré un premier jugement qui lui est favorable, n’est pas finie. • J-L. R.

http://www.lavoixdunord.fr/Locales/...

Messages

  • Bonjour,

    Cette guerre est politique. Cela me rappelle les actions engagées par la direction de la CFDT envers les sections et unions locales opposées à sa politique de recentrage. Ces batailles peuvent aller jusqu’à des complicités avec les patrons pour éliminer les récalcitrants. On connait malheureusement la suite en ce qui concerne la CFDT.

    C’est la voie que certains voudraient que suivent la CGT. La lutte des places prend le dessus de la lutte des classes.

    Daniel Dauphiné.

  • eh bien voila qui donne le ton !

    La Voix du Nord, Voix de Patrons (presque seul journal de la région) fait ses choux gras de nos divisions : cet article peut se permettre d’être "neutre". On n’a pas besoin d’ennemi : la "famille" CGT suffit !

    Qui c’est qu’est content ?

    L’UD s’obstine à recourir à la justice bourgeoise : le congrès de l’UL de Douai se tient (30 et 31 octobre), et les positions se clarifieront suite à ce congrès

    On attend plutôt que notre UD organise l’offensive, que la CGT prenne l’initiative de lancer un mouvement unitaire de Tous les salariés face au laminoir Sarkozy !

    300 milliards garantis pour les spéculateurs, 40 milliards donnés à ces spéculateurs, par un radis pour les travailleurs et privés d’emploi, la chasse aux Sans Papiers, la Sécu démantelée, l’Hopital asphyxié, la Poste en voie de privatisation, le Code du Travail pulvérisé, etc....

    ON FAIT QUOI ????

    On prend nos cotisations pour payer l’un des avocats des plus chers de Lille contre une UD CGT ????

    On continue de soutenir le Fonds de Pension qu’est le Fonds de Réserve des Retraites (vice-président Le Duigou) ? On continue à spéculer ? A agir comme des capitalistes et voler la plu-value du travail des salariés (rendement de 4,7% en 2007) ?

    Fonds de réserve des retraites : sa valeur aurait fondu de 25 % !

    • Putaing, si j’y comprends quelque chose !!!???

      Bon, pour être clair, qui freine l’expression des salariés dans la rue : l’UL ou l’UD ? Parce que ça grogne de tous les côtés et personne n’agit. Il y a donc une volonté délibérée pour freiner le mouvement ouvrier qui a des choses à dire et à revendiquer plus que jamais au regard des milliards balancés sans cligner des yeux dans l’escarcelle des banquiers.

      Des sous il y en a, c’est certain à présent, donc nous voulons garder nos services publics, et l’aide à la formation et l’emploi. Après tout, ces quelques petits milliards c’est rien en comparaison des 360 milliards, même prêtés à 8 %, dixit Fillon. D’ailleurs s’il les prête c’est qu’il les a. Ah le couillon, et nous plus encore de le croire quand il dit que la France est en faillitte. Mon oeil.