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OGM, le retour ?

Publie le lundi 3 novembre 2008 par Open-Publishing
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de Michel MENGNEAU

Le 3 avril 2008, je terminais un article au titre évocateur : "OGM, qu’en pensent nos députés !", par ces mots : "Malheureusement pour nous, nos mains risquent de trembler longtemps car si la Loi est votée dans la même forme et sur le même texte que celui sorti du Sénat l’avenir sera ouvert pour les OGM par des moyens plus ou moins détournés. A suivre…".

Et bien nous y sommes. Les inquiétudes qui perçaient à travers mes propos vont peut-être voir le jour. En effet, j’avais à l’époque épluché consciencieusement la LOI n° 2008-595 du 25 juin 2008 relative aux organismes génétiquement modifiés et la fin de l’article 2 m’avait fait tiquer :

"La liberté de consommer et de produire avec ou sans organismes génétiquement modifiés, sans que cela nuise à l’intégrité de l’environnement et à la spécificité des cultures traditionnelles et de qualité, est garantie dans le respect des principes de précaution, de prévention, d’information, de participation et de responsabilité inscrits dans la Charte de l’environnement de 2004 et dans le respect des dispositions communautaires.".

Donc, si l’on interprète bien la loi il se peut qu’en dernier ressort ce soient les instances européennes qui aient le dernier mot. Ce qui ne n’est pas encourageant vu l’attitude de celle –ci sur ce récurrent problème.

En Effet, EFSA (l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments) a donné un avis favorable pour le Mon 810 dont la culture avait été suspendue depuis le mois de février 2008 par les autorité française. Ceci en arguant d’arguments qui sont maintenant un leitmotiv, comme par exemple qu’aucunes preuves scientifiques ne s’opposent à la consommation desdits produits, sans préciser d’ailleurs que ces expériences n’ont pas encore la certitude du long terme, et qu’elles ne reposent que sur une courte période. De toute façon comme il s’agit de protéger et d’aider un lobby économiquement prometteur, tout les arguments sont bons, même les plus fallacieux. Par conséquence une telle attitude pourrait amener les dirigeants européens à contraindre la France de lever l’interdiction des cultures. On imagine le tollé de protestations dans ce cas là, ce qui fait que Borloo -le roi de l’écologie d’apparats- fanfaronne moins.

Donc, le clown médiatique de l’écologie s’en est ému auprès de l’EFSA en précisant que la décision reviendrait en dernier ressort à la commission et au conseil des ministres de l’Europe, donc à priori rien n’était définitif.

C’est vraiment de la poudre aux yeux car naturellement dans ce cas là, même s’il fait le naïf, il sait pertinemment que l’avis de la commission sera prépondérant. Il y a donc de quoi s’inquiéter car déjà en catimini la commission a autorisé au mois d’aout la mise sur le marché d’un soja génétiquement modifié de chez Bayer…

Sans être d’un pessimiste outrancier, je crois bien une nouvelle fois qu’il faille s’inquiéter car on pourrait voir le retour des OGM sans que cette fois l’on n’y puisse rien ; ceci probablement à grande échelle !!!

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