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Otan hotel ibis des témoignages remettent en cause la version officielle (video)

Publie le lundi 6 avril 2009 par Open-Publishing
20 commentaires

Communiqué de la Legal Team de Strasbourg.
Lundi 6 avril 2009 00h14

Incendie de l’hotel Ibis de Strasbourg : la version des faits donnée par la police remise en cause par de nombreux témoignages.

Plusieurs témoignages font état de l’impossibilité de l’origine de l’incendie de l’hotel Ibis par des manifestants. Les vitres et les portes ont été enfoncées par des manifestants, et le mobilier a été sorti de l’hotel pour alimenter la barricade qui se trouvait devant. La police provenant des rues adjacentes de l’hotel a évacué les alentours de l’établissement dans une charge, et a contrôlé l’ensemble de la place devant l’hotel. Il n’y avait à ce stade aucun incendie de l’Hotel Ibis.

Un autre témoignage publié sur internet déclare : "nous étions au 1er rang lorsque les flics ont lancé leur 1ère charge, et ce qui est sûr est qu’il n’y avait aucun signe d’incendie dans l’hôtel à ce moment. ce qui signifie : soit il y avait un petit début d’incendie donc on ne voyait rien de l’extérieur, et dans ce cas il était facilement maitrisable, mais d’après ce qu’on voyait rien de cela, car ni flamme ni fumée, soit la cause de l’incendie ne provient pas des manifestants."

Un groupe qui se situait "près de l’église taguée à 50 m des deux bâtiments" témoigne, concernant l’hotel Ibis, qu’ils ont été témoins de "tirs tendus des hélicoptères de fusées gaz lacrymogènes et de fusées incandescences" qui ont touchées ce bâtiment avant de s’embraser Sur une video publiée sur youtube, le cameramen déclare à la fin du film " ils les envoient de l’hélico" ( sous-entendu : les fusées lacrymo et incandescantes)

 http://www.youtube.com/watch?v=PnfH...

Deux autres témoignages que nous avons recueillis affirment que la police maitrisait l’espace autour de l’hotel Ibis lorsque l’incendie s’est déclaré, et que les manifestants étaient à distance. Enfin d’après plusieurs témoignages la police française aurait renvoyé les pompiers allemands arrivés rapidement sur le site. Au total au moins douze témoignages concordants remettent sérieusement en cause la version des faits avancée par la police, et relayée largement par les médias. Rappelons que la ministre de l’intérieur Mme Alliot-Marie, à propos de l’hotel Ibis a parlé aujourd hui d’ "incendie volontaire" et de "tentative d’homicide volontaire"

. La legal team de Strasbourg recueille d’éventuels autres témoignages. tel : +33 (0)3 68 46 02 62.

Messages

  • Juste une chose (un détail mais bon)

    "Legal team" :

    équipe juridique.

    Ça vous aurait fait si mal que ça de prendre une dénomination en français ?!.... je suis perplexe....Et vous allez rendre une "legal opinion" ensuite ?

    Pourquoi la langue du capitalisme par excellence ça "fait plus chic" ? Ou plus crédible ? Je ne comprends pas.

    • A mon avis le terme vient du fait qu’il y avait beaucoup de militants étrangers et qu’en cas de pépin il est plus simple pour eux de comprendre legal team que poste juridique par exemple.

      Ce n’est qu’un humble. Et si cet été je vais à Rome, je comprendrai mieux ce terme qu’un terme Italien. Cela étant, je peux me renseigner avant d’aller sur place, mais bon.

    • La réponse est sans doute dans leur charte :

      4 : La Legal Team Strasbourg coopère et coordonne ses actions avec la structure analogue sur le territoire allemand : La Legal Team Freiburg.

      De plus, les participants venant de toute l’Europe, et la langue de l’impérialisme étant la plus pratiquée ...

    • Etrange ce chauvinisme...

      Rappelons quand même que ce contre sommet était international et que les membres de la legal team étaient de différents horizons.

      Ce commentaire, qui émane visiblement d’une personne absente lors des événements désignés, montre combien c’est un poison de s’exprimer sur des choses que l’on ne connait pas.

      La legal team a fait un travail extraordinaire et elle est la plus a même de fournir des infos sur ce qui s’est passé. Elle a su faire preuve d’impartialité et de sans froid, autant à l’égard des modérés que des radicaux. Je lui tire mon chapeau !

      Un participant au Black Bloc qui sait que l’hôtel Ibis a cramé depuis le haut et qui a vu l’hélicoptère jeter les grenades lacrymogènes depuis le ciel.

  • Un petit coup d’oeil ici...on voit que le feu a pris depuis la toiture et c’est déjà un bel élément.

    Par aileurs, il y a des vidéos ou on voit des lacrymogènes tomber sur les tuiles des maisons pendant qu’un manifestant discute tranquillement avec un habitant...

    http://www.phototheque.org/photo/27153.html

    Il faut aussi absolument faire tourner la vidéo : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article83668

    Voilà qui confirme une fois pour toute le harcèlement répressif qui a eu lieu à Strasbourg et qui était dénoncé depuis le début !

    • Entre l’incendie de la pharmacie et celui de l’hôtel il y a eu plus de 15 minutes pendant lesquelles la police est restée passive !, elle observait des hélicos. Des CRS étaient postés à 5OOm. De plus les pompiers de Kehl ont été renvoyés, empêchés d’éteindre le feu avant l’arrivée des pompiers strasbourgeois. Autre question : pourquoi à 18h y avait -il des flammes de trois mètre de haut qui consommaient encore l’immeuble ( la toiture) sans qu’un seul pompier soit sur place, alors que l’endroit était totalement sécurisé ( les manifestants étant retournés au camp après la manif) voulait -on effacer des traces , des preuves ?

    • 15 minutes entre la prise de feu à la pharmacie (en face de l’hôtel) et le début d’incendie à l’hôtel ibis, pendant lesquels les hélicos de la police observaient et des CRS étaient positionnés à 5OO mètres. A 700 mètres de là, la police allemande en gros nombre avec plusieurs véhicules équipés de canons à eau. Des pompiers allemands renvoyés chez eux, alors qu’ils étaient les premiers sur place. Un feu qui continue à de propager à 18H ( 3 heures après) avec des flammes de 3 mètres qui s’échappent de la toiture, alors qu’aucun pompier est sur place et que l’endroit est totalement sécurisé ( les manifestants étant retournés au camp après la manif). Plus que troublant, non ?

    • A qui profite le crime ? 15 minutes entre le départ de feu en face à la pharmacie et celui de l’hôtel, sous les yeux de la police

    • reuters :
      polémique enfle après les violences à Strasbourg
      lundi 6 avril 2009 12h47 Imprimer cet article[-] Texte [+]
      1 / 1Plein écranPARIS (Reuters) - Les violents incidents survenus en marge du sommet de l’Otan à Strasbourg suscitent une polémique entre l’opposition et le gouvernement, accusé de ne pas avoir pris toutes les mesures nécessaires pour empêcher des casseurs de ravager un quartier populaire de la ville.

      Le maire socialiste de Strasbourg, Roland Ries, a demandé dimanche soir des "éclaircissements" sur la stratégie des forces de l’ordre dans le quartier du Port-du-Rhin, tout en appelant l’Etat à réparer rapidement les dégâts occasionnés samedi.

      La ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a déploré lundi la réaction du maire de Strasbourg, qui répond selon elle à une logique de "politique politicienne".

      "Comme l’a annoncé le président de la République, il est évident qu’il y aura des indemnisations (...) Que M. Ries essaie maintenant de récupérer le plus possible, je peux le comprendre, mais il ne faut pas non plus exagérer en la matière", a-t-elle dit sur LCI.

      "Si ce quartier est sacrifié, ce n’est pas du fait de l’Otan, s’il y a des difficultés dans ce quartier, elles existaient bien avant", a-t-elle ajouté.

      Michèle Alliot-Marie a précisé que Roland Ries lui avait dit, avant les incidents, que le dispositif était "parfaitement adapté", même si elle a reconnu que les forces de l’ordre n’avaient "pas pu tout empêcher".

      L’ancien poste de douane du pont de l’Europe, un hôtel Ibis et une pharmacie du quartier du Port-du-Rhin, situé à proximité de la frontière allemande, ont notamment été incendiés.

      Roland Ries a regretté que les habitants du quartier aient été "livrés aux casseurs et non protégés" alors que 9.000 policiers et gendarmes et 1.500 militaires avaient été mobilisés pour le sommet de l’Otan.

      L’intervention tardive des forces de l’ordre - une heure et demie après le début des incidents - a été critiquée par les habitants du quartier et les organisateurs de la manifestation officielle qui se voulait pacifiste.

      TOUT POUR QUE "ÇA PARTE EN ’SCHWEPPES’"

      Le secrétaire général de l’Unsa Police a déploré lundi, sur France Info, des "lacunes dans la chaîne de commandement".

      "On ne peut pas laisser un quartier sans défense pendant une heure et demie", a dit Henri Martini, qui réclame une enquête administrative.

      Pour Olivier Besancenot, les autorités ont "tout fait" pour que la manifestation dégénère en modifiant le tracé initialement prévu et en conduisant les manifestants "dans une vraie souricière".

      "Des milliers de manifestants ont été amenés dans une rue avec les deux issues complètement bloquées, et on s’est fait canarder de gaz lacrymogènes, sans interlocuteur à ce moment-là, avec des tirs tendus, avec des tirs de flashballs. On a frôlé le drame", a déclaré le porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste sur France Inter.

      "Une manifestation où il y a du monde, où il y a des interlocuteurs, où il y a un parcours de manifestation (et) des forces de l’ordre visibles, ça ne dérape pas. Quand il y a tout le contraire, ça dérape et c’est exactement ce qui s’est passé", a-t-il ajouté.

      "On a fait en sorte que cette manifestation parte en ’schweppes’ comme on dit dans mon quartier."

      Réagissant aux propos du porte-parole de l’UMP Frédéric Lefebvre, qui a accusé le NPA d’être "la vitrine légale des casseurs", Olivier Besancenot a démenti faire partie du Black Block", une mouvance anticapitaliste européenne souvent violente.

      Michèle Alliot-Marie a jugé "scandaleux" les propos du leader d’extrême gauche.

      "M. Besancenot doit savoir que les violences ne font pas partie du dialogue démocratique, il faut un jour ou l’autre savoir si on se place du côté de la démocratie, de l’expression de ses idées (....) mais on n’a pas le droit de s’exprimer par la violence", a-t-elle dit.

      La ministre de l’Intérieur a jugé que l’émergence de groupuscules violents "qui refusent de s’inscrire dans la démocratie" s’expliquait en partie par "l’affaiblissement considérable des partis extrêmes, notamment du Parti communiste".

      Clément Dossin, avec Véronique Tison, édité par Gilles Trequesser

    • 15 minutes entre le départ de feu de la pharmacie et celui de l’hôtel. Sous les yeux des policiers ! c’est déjà un premier indice

    • "M. Besancenot doit savoir que les violences ne font pas partie du dialogue démocratique, il faut un jour ou l’autre savoir si on se place du côté de la démocratie, de l’expression de ses idées (....) mais on n’a pas le droit de s’exprimer par la violence", a-t-elle dit.

      La ministre de l’Intérieur a jugé que l’émergence de groupuscules violents "qui refusent de s’inscrire dans la démocratie" s’expliquait en partie par "l’affaiblissement considérable des partis extrêmes, notamment du Parti communiste".

      ... et le 2ème indice est dans les propos tenus par Alliot-Marie. Elle a tendu un piège grossier à Besancenot qui, il faut bien le reconnaître, séduit de plus en plus de monde, notamment les jeunes et ceux qui rêvent d’une vie sans violences, n’en déplaise à MAM ! Et quant à se fiche de la poire du Parti communiste, gare, l’idéal est loin d’être mort, il est même ravivé, car le mot "solidarité" reprend des couleurs, au regard de ce que la crise provoque dans les pays ultra-libéraux, individualistes à souhait !

      Mam, je t’le jure, aux européennes toute la gauche va faire un malheur et ton parti et le ps associés perdront la moitié des sièges.

  • Témoignage entièrement partagé. J’étais sur les lieux samedi en début d’après midi, et il n’y avait aucun signe extérieur de feu dans l’hôtel lors de la première charge des flics. Le seul feu lié à l’hôtel était celui du mobilier sortie de l’hôtel et alimentant une barricade. Les flics repoussent et prennent possession des lieux et toujours aucun signe extérieur de feu de l’hôtel à environ 100m (pas la moindre fumée). Seul à ce moment l’office de tourisme et la douane brûle. Et confirmation également de tir de fusée incandescente aux abords de l’hôtel et sur les pelouses du jardin. Incendie d’hôtel carrément douteux...

  • Voici la question que j’ai posée à Roland Ries (maire de Strasbourg) sur Libé ce matin et sa réponse :

    Zibert. Des témoins et une vidéo sur YouTube semblent prouver qu’il n’y avait pas d’incendie de l’hôtel Ibis, quand les CRS ont pris le contrôle du carrefour. Des hélicoptères, par contre, ont tiré des grenades lacrymogènes et des fusées à incandescence. Quand, allez-vous dénoncer la manipulation de MAM et de la préfecture ?

    Je ne suis pas du tout d’accord. Ce que vous laissez entendre, c’est que les incendies auraient été allumés par la police ou les hélicoptères, c’est une affabulation complète. Je confirme et tous les témoins le confirment, y compris ceux qui sont critiques par rapport à la police, c’est bien les Black blocks qui ont mis le feu au poste de douane, à la pharmacie, à l’Office du tourisme et à l’hôtel Ibis. Ce sont eux aussi qui ont saccagé la station-service et le bureau de poste, ceci n’est pas sérieusement contestable.

    http://www.liberation.fr/politiques/1201130-dialoguez-avec-le-maire-de-strasbourg