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Les réactions au renvoi de Jacques Chirac

Publie le vendredi 30 octobre 2009 par Open-Publishing

Voici les principales réactions au renvoi de Jacques Chirac en correctionnelle dans le dossier des chargés de mission de la Ville de Paris :

 Nicolas Sarkozy : "La justice en France est totalement indépendante". "Il existe un principe qui est celui de la séparation des pouvoirs : je suis le président de la République, successeur de Jacques Chirac. S’il y a bien quelqu’un qui ne peut présenter le moindre commentaire, c’est moi". "Quels que soient par ailleurs les sentiments je peux avoir à l’endroit de Jacques Chirac, je ne peux faire aucun commentaire", a martelé le chef de l’Etat à Bruxelles.

 L’avocat de Jacques Chirac, Me Jean Veil : l’ancien président "savait très bien (...) qu’il aurait à répondre dans un certain nombre de dossiers, c’est ce qu’il a fait dans celui-ci". "Je ne me plains pas du problème de la durée de la procédure et de l’ancienneté des faits. Qu’il puisse y avoir acharnement dans un dossier dont j’ai le sentiment qu’il a été instruit exclusivement à charge, c’est autre chose".

 Jean-François Probst, ancien collaborateur de M. Chirac à la mairie de Paris : "c’est peut-être rassurant de savoir que nous ne sommes pas dans une République aux coups d’Etat permanents, une République bananière". "Nous sommes dans une démocratie où les pouvoirs sont indépendants (...) mais c’est une bonne chose, une chance pour l’ancien président Jacques Chirac d’aller comme vous ou moi, citoyens lamba, être jugé par la justice".

 L’UMP :

Le porte-parole de l’UMP Dominique Paillé s’est dit "surpris dans la mesure où ça ne correspondait pas aux réquisitions". "Jacques Chirac est un personnage que les Français aiment bien, il est dommage qu’en sa fin de carrière personnelle, il soit renvoyé en correctionnelle, tout simplement parce que c’est sans doute pour un président de la République une épreuve très douloureuse, et pour l’image de la France, pas forcément très positif".

le député de la Drôme Hervé Mariton : "c’est un moment difficile. C’est donc un moment pour dire notre amitié et notre fidélité au président Jacques Chirac".

le député des Alpes-Maritimes Lionnel Luca : "le renvoi de Jacques Chirac en correctionnelle est conforme à l’idée d’une justice indépendante du pouvoir politique". "Il vaut mieux pour l’ancien président de la République qu’il puisse s’expliquer devant la justice de son pays plutôt que de laisser croire qu’il bénéficie d’une impunité pour ’ancienneté et popularité".

 Le Parti socialiste :

la présidente PS de la région Poitou-Charentes Ségolène Royal : "Jacques Chirac, sans doute, a beaucoup de choses à se reprocher si la justice le poursuit, mais en même temps, il a aussi donné beaucoup au pays. Aujourd’hui, c’est un homme qui mérite d’être tranquille". "Mais, en même temps, il faut que la justice soit la même pour tous, (...) pour les petits comme pour les puissants".

le député socialiste de Saône-et-Loire Arnaud Montebourg : "il ne peut y avoir d’exception d’âge ou de statut dans notre état de droit pour quiconque". "Jacques Chirac, dont chacun comprendra qu’il aspire légitimement à la tranquillité publique et judiciaire, ne peut éternellement échapper au cours normal de la justice". "Cette absence d’impunité est par ailleurs essentielle pour servir d’exemplarité à ceux qui occupant les fonctions suprêmes seraient tentés de croire dans une hypothétique et fâcheuse impunité".

le député socialiste André Vallini est "partagé entre deux sentiments", celui de la "satisfaction de voir que la justice fonctionne de façon indépendante dans notre pays, (...) fait son travail quelles que soient les personnalités mises en cause", répondant à "l’exigence républicaine", et le sentiment que cette mise en examen "vient bien tard", puisque "ces affaires remontent à 15 ans en arrière".

l’ancien premier secrétaire du PS François Hollande "éprouve comme tout un chacun un malaise par rapport à une affaire qui est ancienne et qui resurgit aujourd’hui, et (...) parce qu’il s’agit de Jacques Chirac, un ancien président". "Ce n’est quand même pas la meilleure promotion" pour la France à l’étranger.

 Le député-maire Verts de Bègles (Gironde) Noël Mamère : "Je dirai que ce n’est que justice". "Je n’ai pas du tout d’acharnement contre la personne de Jacques Chirac, mais je pense que, quand on est dans un pays où on pratique la justice d’abattage avec les comparutions immédiates, qui s’attaquent aux plus vulnérables et aux plus faibles, on ne peut pas continuer plus longtemps de protéger ceux qui ont accédé au sommet du pouvoir et se sont protégés eux-mêmes".

 Le Parti communiste estime que "la justice doit faire son travail. Et elle doit être la même pour tout le monde. Elle doit travailler en toute indépendance et (...) son travail doit être respecté".

http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/politique/20091030.FAP0892/les_reactions_au_renvoi_de_jacques_chirac.html