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Les finances de Dubaï et le dollar faible font chuter les Bourses mondiales

Publie le jeudi 26 novembre 2009 par Open-Publishing
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Les finances de Dubaï et le dollar faible font chuter les Bourses mondiales

PARIS, 26 nov 2009

Les Bourses européennes et asiatiques ont fortement reculé jeudi, sous le coup de la quasi-faillite de l’émirat de Dubaï et de la faiblesse du dollar, provoquant la chute de nombreuses valeurs bancaires.

Wall Street était fermée pour les fêtes de Thanksgiving.

La Bourse de Paris a chuté de 3,41% à la clôture, Londres de 3,18%, Francfort de 3,25%, Milan de 3,60%.

En Russie, le RTS, la principale place boursière moscovite, a perdu 4,25% et le Micex 3,29%.

En Asie, Shanghai a dévissé de 3,62% et Hong Kong de 1,78%. A Tokyo, l’indice Nikkei a cédé 0,62%.

La quasi-faillite de Dubaï "a alimenté une crise de confiance alors que ressurgissent les craintes sur les excès de dette publique", a expliqué Xavier de Villepion, vendeur d’actions chez Global Equities.

Dubaï a demandé aux créanciers de son groupe phare Dubai World un moratoire pour 6 mois du remboursement de sa dette de 59 milliards de dollars. Les agences de notation Standard & Poor’s et Moody’s ont aussitôt abaissé leurs notations sur tous les grands groupes de Dubaï.

"Cette région géographique ressemble désormais à un mirage du point de vue de la stabilité", a affirmé à l’AFP Manus Cranny, analyste de MF Global. "Ce moratoire de la dernière minute (...) est inacceptable", selon lui, affirmant que Dubaï ressemble à "une Irlande —non pire, une Islande— dans le procédé".

Les grandes banques européennes pourraient elles aussi en faire les frais : selon une note de Credit Suisse, leur exposition à la dette de Dubaï et des sociétés qui lui sont rattachées est estimée à environ 13 milliards d’euros.

Une estimation sous-évaluée selon des analystes interrogés par Dow Jones Newswires qui avancent le chiffre de 26 milliards d’euros.

Selon Credit Suisse, sont notamment concernées les britanniques HSBC, RBS et Barclays, les françaises BNP Paribas et Calyon (Crédit Agricole), la première banque allemande Deutsche Bank et la suisse UBS.

Logiquement, les valeurs bancaires ont particulièrement souffert sur les marchés jeudi : Credit Suisse a chuté de 5,42% et UBS de 4,73%. A Paris, Société Générale a cédé 5,48%, BNP Paribas 5,06% et Crédit Agricole 5,19%. Deutsche Bank a décroché de 6,38%.

Les investisseurs continuent par ailleurs de craindre la faiblesse persistante du dollar, descendu jeudi sous la barre des 87 yens, son plus bas niveau en quatorze ans. Mercredi, l’euro était passé temporairement au-dessus du niveau de 1,51 dollar pour la première fois depuis 15 mois.

Un billet vert faible nuit aux exportations asiatiques et européennes.

Au total, les investisseurs se sont détournés des marchés actions pour se replier sur des placements jugés plus sûrs, comme les obligations ou l’or, qui vole de record en record. Le métal jaune s’approchait jeudi du seuil de 1.200 dollars l’once.

http://www.agefi.com/Quotidien_en_ligne/News/index.php?newsID=233402

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