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Profs absents : la solution du recteur de Créteil.

Publie le vendredi 27 novembre 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

Le recteur de Créteil ne manque pas d’idées, parfois polémistes, pour gérer son Académie.

Le mois dernier, c’est lui qui avait proposé de mettre en place une "cagnotte scolaire" pour lutter contre l’absentéisme en récompensant pécuniairement les élèves assidus.

Hier, dans une circulaire envoyée aux chefs d’établissement et intitulée "Amélioration des pratiques liées au remplacement" des enseignants absents, Jean-Michel Blanquer leur propose de piocher "dans leur entourage personnel ou parmi leur population de vie scolaire, des étudiants ou des personnes titulaires au minimum d’une licence ou ayant des compétences avérées qui pourraient venir valablement alimenter le vivier de contractuels ou de vacataires".

Rappelant que « les familles ont l’impression qu’aucune prise en charge des élèves n’est assurée » en cas d’absence de professeurs, le recteur souhaite « qu’en cas d’urgence » il soit possible d’« installer immédiatement la personne que vous aurez choisie, la validation par les inspecteurs venant ultérieurement ».

Du côté des syndicats, la réaction ne s’est pas faite attendre. On parle de "bricolage".

"Le gouvernement ne cesse de minimiser les effets des suppressions de postes sur la qualité de l’enseignement. Le recteur de l’académie de Créteil, en adressant un étrange courrier aux chefs d’établissements, met les pieds dans le plat", a réagi le SE-UNSA dans un communiqué.

Pour l’organisation syndicale, "cette lettre est un aveu sans détour des difficultés lourdes que rencontre aujourd’hui notre système éducatif pour assurer dans de bonnes conditions l’ensemble des heures d’enseignement dues aux élèves".

http://aliceadsl.lci.tf1.fr/france/societe/2009-11/profs-absents-la-solution-du-recteur-de-creteil-5565298-536.html

Messages

  • Je suppose que c’est surtout en cas de grève des enseignants . Si l’on installe immédiatement ces "jaunes" à la place des absents et que l’autorisation de l’inspection n’arrive que des semaines plus tard, ces personnes ne seront pas payées et auront travaillé pour rien pendant des semaines si l’autorisation est refusée .
    Voilà de quoi faire réfléchir les éventuels candidats "jaunes" .

    • Il n’y a pas que les jours de grève ! Trois fois rien...

      Mais un prof peut attraper une grippe sévère, une angine sérieuse, se fouler la cheville, se casser une jambe, se faire opérer d’une appendicite, etc. Comme tout citoyen. Exceptionnellement recevoir un coup de couteau.

      Il peut aussi avoir droit à un congé maternité, cette dernière n’étant pas encore considérée comme un état pathologique, cependant trois mois.

      Il peut aussi préparer un concours, savoir si c’est une maladie ou non... mais il peut avoir droit à quelques jours...

      Dans tous ces cas, de moins en moins de remplaçants...

      Faut dire que si c’est galère pour un prof, ça l’est aussi pour un suppléant.

      Bien dommage pour les élèves.

      Depuis quelques années, Créteil tente des solutions. Les syndicats feraient mieux de voir comment agir plutôt que de démolir systématiquement.

    • Quant à la validation, inutile d’attendre les manques de jugement des inspecteurs. La plupart y ont trouvé une planque pour fuir directement les classes. Bien sûr, il y en a de bons, mais c’est l’exception.

      La validation est se fait dans la première journée par les classes, le soutien de la hiérarchie et les résultats.

      Elle dure le temps de la suppléance, une année si c’est le cas.

      Le reste est soit de la mauvaise littérature, soit des procès d’intention, soit de la psychologie de piètre qualité.

    • Nous pouvons aussi profiter de cet article pour tenter d’en finir avec la jalousie des citoyens sur les vacances des profs.

      I) Le salaire annuel, très modeste, est calculé en tenant compte des congés, puis divisé par douze,

      II) du temps où les instits et les profs ne finissaient pas l’année lessivés par des élèves fainéants ou arrogants, parfois les deux, quand bien même ils sont souvent minoritaires, ce sont les enseignants qui assumaient, parfois sur deux mois,

       colonies de vacances, camps de jeunes, à la mer, à la montagne ou à la campagne, apportant un supplément de santé et de culture aux enfants,

       durant l’année beaucoup de temps bénévole était consacré à des travaux supplémentaires.

      Maintenant, les profs sont tellement au bout du rouleau en fin d’année, qu’ils aspirent à être le plus loin possible de ce qui peut rappeller certains élèves.

      Alors parents et politiques critiqueurs, ils seraient temps de revenir à la raison et de voir enfin où se situent l’intérêt des enfants en général et des vôtres en particulier.