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Grippe A, la mutation

Publie le vendredi 27 novembre 2009 par Open-Publishing
5 commentaires

Grippe A, la mutation du médecin

Il suffisait il y a quelques années de dire à son médecin « Je n’ai qu’un petit rhume, j’aimerais éviter les antibiotiques si cela est possible » pour s’entendre répondre « Soyez sérieux, prenez vos antibiotiques, ce n’est pas bon de laisser traîner des rhumes et angines » Voilà qu’aujourd’hui, je dis à mon médecin « ma fille a la gorge rouge, de la fièvre 39° » et je m’entends dire par celui-ci « C’est virale, vous inquiétez pas, ça va passer » Malheur à moi, si j’ose lui parler d’antibiotique.

La politique des laboratoires pharmaceutiques est aujourd’hui comme hier, de vendre, vendre et vendre. La politique simpliste des Etats libéraux, est de laisser se faire toutes sortes de douteux négoces. Tant qu’il n’est pas prouvé, démontré, vérifié, attesté, que la prise d’un médicament présente des risques, celui peut se vendre en masse comme un vulgaire baril de lessive. Pourquoi mon médecin a t’il changé radicalement de discour ?

Comme tout bon médecin, mon praticien est très souvent visité par les colporteurs des laboratoires pharmaceutiques pour écouler leurs dernieres marchandises, comme Renault vend sa dernière berline flambante neuve. A coup d’enveloppe bakchich sous forme de vacances au soleil ou au ski, dans une station balnéaire à la mode. L’entente se fait en échange des prescriptions multiples du dernier antibiotique ou vaccin dans le vent, que le médecin devra effectuer.

Peu importe que ces produits affaiblissent et détruisent les défenses naturelles à moyen et long terme, que des résistances apparaissent, dès lors que l’on élimine certaines maladies de notre présent. Pourtant, déjà en 1944, Fleming faisait remarquer que certaines souches de Staphylococcus aureus étaient capables de détruire la pénicilline, et il mettait en garde contre le fait qu’un mauvais usage de la pénicilline pouvait entraîner la sélection de bactéries résistantes.

Mon médecin, qui connaissait les dangers des résistances, a prescrit à tour de bras des antibiotiques, en se préoccupant plus de ses futures vacances que des risques liés à ces dérives médicales. Aujourd’hui, nous arrivons peut-être à une situation de type « Titanic » où chacun dénie les faits jusqu’au moment où il n’y a plus de solution.

Que faire ? Se faire vacciner ? Ne plus prendre d’antibiotique ? Manger cinq fruits et légumes par jour ? Alors qu’un médecin touche à l’existence même des individus, il est soumis à une contrainte moindre qu’un plombier ou un commerçant. Il serait peut-être temps que les médecins répondent de leurs actes.

Norbert Bartosek

Messages

  • Zut, y’a juste que les virus qui mutent, pas les multicellulaires ? Comment muter pour se prendre en main, être responsable de ce que l’on est , responsable de ce que l’on fait ? Faut muter quoi ? Mutons !!! Mutons !! Mutons !!! qu’on en finisse avec la conner.e ! Sinon une fois pour toute, au moins un moment !

  • Chaque année, il y a entre 250 miles et 300 miles morts par la grippe ; chaque année. Et on vient nous brouter le mou avec 68 morts d’une variante de la grippe en trois mois. Mais qui on cherche-t-on à baiser dans cette affaire et pourquoi ?

    On meurt. On meurt un jour, tôt ou tard et de circonstance qui le plus souvent vous échappe, puisque désireriez-vous ne pas mourrir que vous mourrez de la mort tout de même.

    Que cherche-t-on à nous insinuer :
     que la mort n’est pas un fait de la vie que l’on se doit de prolonger dans ces putains de souffrances ;
     que la femme n’enfante toujours pas dans la douleur du blanc médical de l’indifférence non consentie à tel point rendu "privé" qu’elle est toujours et encore seule face à cette engeance de la médicalisation de la vie ;
     que l’enfant ne grandit pas sous les coups de la morale des cons - nous ne sommes pas complémentaires mais individualistes - ;
     que la sexualité n’est pas brimée dès le plus jeune âge ;
     que le produit de son travail au travalleur ne lui passe pas au travers des doigts de son salaire un peu plus tard ;
     qu’il n’a de maîtrise sur rien de sa vie, sinon qu’en prenant un chien qu’il va promener pour faire sa crotte ;
     et qu’arrivé à la vieillesse, il perd tous les avantages qu’il a acquis de force lutte ?

    CELA ce n’est-il pas cette souffrance vivante que l’on veut dissimuler derrière des images d’un malheur plus terrifiant, plus terrible quoiqu’anodin et sans faille ?

    Le drap est lavé : il faut le mettre à sécher au soleil de nos possibles et pour cela débarrasser le ciel des nuages de leur "travail de misère".

  • BONJOUR NORBERT,

    SI VOTRE FILLE A LA GORGE ROUGE ET 39° DE TEMPERATURE, DEMANDER AU MEDECIN DE FAIRE UNE RECHERCHE DU STREPTOCOQUE PAR TEST LOCAL. C’EST FAIT EN 5 MINUTES, C’est distribué gracieusement par la sécu aux médecins qui en font la demande, et ça renforce le choix de prescrire ou non un antibiotique. Attention ça ne diagnostique pas une grippe, mais une bactérie souvent présente dans les angines. Ce test est d’ailleurs BEAUCOUP moins cher que celui du H1N1.

    NB : pour ma part, j’ essaie le plus possible d’exercer sans l’influence "bienveillante" des groupes pharmaceutiques, il faut résister mais c’est possible.

    BON WEEK-END ! UN TOUBIB DANS LA TOURMENTE

  • mais alors quel intérêt financier a t-il à refuser la prescription d’antibiotiques ?