Accueil > RÉGIONALES : Jean-Claude Gayssot n’est plus des nôtres !

RÉGIONALES : Jean-Claude Gayssot n’est plus des nôtres !

Publie le mercredi 13 janvier 2010 par Open-Publishing
23 commentaires

DE L’AMBIGUÏTÉ A L’ACTE...

10 novembre 2007, le quotidien l’Humanité rendait compte d’un débat tenu à Argenteuil ayant pour thème « Communisme et PCF : quel avenir ? »

Dans une intervention, Jean-Claude Gayssot y avouait son enthousiasme à s’engager « en faveur de la création d’une force politique nouvelle ». Il développait l’idée que « C’est parce que nous avons combattu avec enthousiasme et honnêteté en faveur d’un système que nous avons présenté comme la fin de l’histoire, le système communiste que nous sommes dans la difficulté ». Il proposait alors, « de créer cette force avec des socialistes, des écologistes, des altermondialistes, des humanistes, des syndicalistes, des militants d’extrême gauche unitaires ». Mais, il ajoutait « Ne le faisons pas sous la houlette du Parti Communiste ».

Plus loin dans le débat, JC Gayssot indiquait « On me reproche de vouloir situer la nouvelle force politique que j’appelle de mes voeux à la gauche du Parti Socialiste... Il ne s’agit pas de se transformer en aile gauche du PS, de jouer la mouche rouge du coche social-démocrate qui se social-libéralise... C’est que je crois qu’il existe au PS des gens qui pensent juste de mener un combat contre le capital et le système. »

Aujourd’hui, son ralliement à la politique sociale-libérale incontestable de Georges Frêche, en opposition au vote quasi unanime des communistes du Languedoc-Roussillon, vient de lever toute l’ambiguïté qu’il entretenait autour de ses positions. Il vient de couper le cordon ombilical avec « la matrice des partis communistes » qu’il dénonçait. Il a, ainsi, signifié l’aboutissement de sa démarche d’abandon à la cause révolutionnaire.

Jean-Claude Gayssot n’est donc plus des nôtres !

Aimé COUQUET (Béziers le 12/01/10)

Messages

    • les brevets de bons ou mauvais communistes sont souvent distribué par des anticommunistes.je ne partage pas la demarche de j c gaissot mais je n’ai pas la memoire courte et j’ai le souvenir d’un militant avant qu’il soit un ministre qui a reellement sauvé une derniere fois les intérets de la sncf et ses cheminaux

    • Là tu devrais demander aux cheminots. Quand il était Ministre des Transports, nous n’avons eu cesse de lutter (nous militants de la CGT) contre toutes les réformes qu’il menait considérant qu’elles seraient néfastes pour la SNCF (et nous avions raison).
      Cela a mené à la création de RFF qui était supposé sauver l’entreprise et à l’application de touts les directives européennes qui mènent tout droit à la fin du service public.

    • Désolé de te contredire ( ou de moins de devoir rectifier !).

      RFF (à qui l’État a cédé la propriété des infrastructures ferroviaires (*), dont la SNCF avait auparavant la charge directe par délégation) a été mis en place sous le gouvernement JUPPE par le Ministre des transports B. PONS en Février 1997.

      A ce moment-là, la socialiste S. ROYAL et le communiste J.C. GAYSSOT, à l’Assemblée Nationale, se sont opposés à la loi qui mettait en place ce système scélérat, déclarant publiquement, l’une et l’autre, que si la gauche revenait au pouvoir, ils se hâteraient de supprimer cette loi ; GAYSSOT allant jusqu’à évoquer ce qu’il a appelé : "la réforme de la réforme".

      Le hasard de la dissolution de l’Assemblée par CHIRAC, quelques mois après a conduit et ROYAL et GAYSSOT au gouvernement...

      Et le Ministre des transports GAYSSOT, malgré les exigences permanentes de la CGT Cheminots - très soutenue par les cheminots dont une grande partie de cadres - et malgré les interventions parfois musclées (verbalement et par écrit) de nombreux militants cheminots communistes (je sais de quoi je parle...) n’a jamais bougé le petit doigt dans ce sens !

      Le pire, c’est que le PCF, en tant que tel, a refusé de mettre ce sujet à l’ordre du jour, en supposant (c’est moi qui émet cette hypothèse) que le Ministre ne pouvait pas le faire, piégé qu’il était dans le gouvernement Jospin...

      La CGT Cheminots, elle, a poursuivi et poursuit son combat pour la réunification des chemins de fer Français.

      (*) Même si le statut de RFF (Établissement Public Industriel et Commercial : EPIC) est le même que celui de la SNCF, il faut noter que les infrastructures ferroviaires appartenaient auparavant à l’État non à la SNCF) ; le transfert, en sus de la "dés-intégration" du système ferroviaire français, a constitué également une forme de privatisation du domaine de l’Etat...

      PZ : Le Reboursier, tu me corriges si je déconne... (Un "cul de plomb à la retraite, des fois...)

    • Des "culs de plomb"à la retraite ou en activité comme toi j’aimerai en avoir beaucoup.La CGT aussi.

      Tu as résumé parfaitement l’historique de RFF,autant sur le plan politique que syndical.D’ailleurs ton message me fait penser à une réunion du comité de lignes du Languedoc-Roussillon que nous avons eu en décembre,et à laquelle,comme d’hab,participait GAYSSOT en tant que vice-président de région chargé des transports.

      Ce mec a pas d’ulcère à l’estomac.Alors que nous buvions un coup entre Cdes,il est venu,suite à mon intervention en séance,me dire avec un aplomb extraordinaire que la seule solution serait que RFF retourne dans le giron de la SNCF.

      Alors que lui a eu 5 ans pour le faire.

      Il a failli me faire étouffer avec mon pastaga,et je te dis pas la suite.Sa seule défense a été : "tu verras si un jour tu es ministre ! "

      Après tout il est très bien dans le panier à crabes de FRECHE.Bon débarras !

      Fraternellement LR

    • Le Reboursier, merci de tes compliments, venant d’un ouvrier du rail, j’en rougis.

      Bon...

      Le même Gayssot, au Congrès du PCF de Martigues, en 2000 (Martigues m’a tuer !) m’a dit exactement la même chose et m’a même proposé de venir comme chef de cabinet... T’as qu’à voir !

      Mais au-delà des anecdotes (qui sont quand même assez significatives) c’est la position du PCF qui m’a le plus "choqué" à l’époque car, lui, aurait dû se considérer en position de dire ce que le ministre ne pouvait (soit-disant) pas dire ; et je suis sûr qu’à l’époque, compte tenu des réflexions qui parcouraient les rangs des communistes, un grand nombre d’adhérents seraient montés au créneau pour défendre cette revendication.

  • Il a, ainsi, signifié l’aboutissement de sa démarche d’abandon à la cause révolutionnaire

    Il n’en finit pas de signifier son abandon... et il a encore sa carte !!!

  • sans oublier ses trois compères frechetistes : Boré, Collerais, Garino : certainement de futurs adhérents de la social-démocratie et pourquoii pas du MODEM pendant qu’ils s’y sont !

  • Il y a belle lurette qu’il ne l’est plus............
    son passage comme ministre n’a fait que le "conforter" dans sa ligne.........
    et ses accointances avec le repreneur-pilote- mafieux, dont j’ai déjà oublié le nom a fait le reste................bon vent !!

  • Etait il encore au parti lorsqu’il a été ministre des transports ?
    j’en doute
    Si le PCF veut continuer, ce que je souhaite, il n’a pas besoin de blaireaux pareils

    le retraité

    • En vieil habitué des arcanes du PCF je poserai simplement trois questions :

      "Qui encaisse ses cotisations ?"

      "Qui lui remet sa carte ?"

      "A quelle cellule et section est-il affilié ?"

      Parce que c’est sympa de dire : Il est ci, ça, il a toujours sa carte, il devrait plus, la Section, la Fédé ne sont plus d’accord.

      Mais b....el, y a bien quelqu’un qui en est responsable, ? Non ?

      Alors, Gayssot mis à part, ... QUI ? Qui entretient le quiproquo ? "Quid Fecit" , comme aurait dit César.

      Pas le sculpteur ou le bistrotier de Pagnol, mais le Romain.

      S’il n’a plus de carte, s’il ne paie plus de cotisations, s’il ne dépend plus de quelque section ou cellule que ça soit... Qui lui permet donc de se réclamer encore de l’identité de Communiste membre du PCF ?

      En bref : "QUI LE COUVRE ?"

      Je veux pas dire par là qu’il n’est pas Communiste de conviction, ça c’est un autre débat. Mais à se baser sur cet exemple, moi qui ai quitté le PCF il y a 7 ans je devrait pouvoir revendiquer le Poste de Premier secrétaire national. ((- :

      G.L.

    • G.L. je imagine que tu a une idee de qui le "couvre", personnellement je pense que on peux les trouve carrément au CN du PCF ici a Paris... et dans les places les plus importante...

      RF

    • (((- :

      Ben ouais, Roberto. Je le sais, et pas d’aujourd’hui.

      Mais je mettais la dialectique sur le tapis afin de dire aux camarades qui pouvaient encore se poser des questions ou il fallait mettre le doigt pour faire mal.

      Parce que, si je ne me trompe, dans le Languedoc-Roussillon, d’autres camarades, dont le Secrétaire de la Fédé de l’Hérault, ont monté une liste alternative comprenant aussi le NPA.

      Mais si au CN on "couvre" les Gayssot, Boré et autres transfuges... Comment comprendre qu’au CN on soutienne AUSSI en public la liste alternative en la proposant comme une "victoire de l’Union" ?

      Les divergences internes auraient elles pris autant d’ampleur ???

      Ou certains mettraient-ils deux fers au feu ??? En flinguant l’union des forces de gauche pour maintenir quelques avantages de pouvoir et de finances ???

      La suite à venir bientôt.

      G.L.

  • Gayssot est au communisme ce que le PS est à la gauche !

  • il est fidèle à lui même....."quand le fruit est mûr ...il se détache de l’arbre" dit-on...

  • Gayssot ; on se souvient de toi quand tu étais le "larbin du P.S.. dans ton poste de ministre des transports. Les Routiers que nous sommes ; tu nous as abolis le droit de Gréve en nous menaçant de retirer nos permis de conduire et en nous envoyant les forces de l’ordre. Tout ça pour ne pas ternir la campagne présidentiel du candidat Jospin du P.S.F.I.O..iIl faut dire que le patron du P.C.F. était Robert roi des serviteurs de la sociale démocratie et pour couronner le tout il critiqquait M.G.B. sur les résultats pésidentiels
    Bravo les courageux du FRONT de GAUCHE d’affronter les traites.
    Nous dans le 44 ; les Communistes nous sommes dans le FRONT de GAUCHE. malgrés la position des Rois dirigeants des olivettes.

  • De toutes vos critiques il s’en fout,... Le parti lui a permis d’avoir une carrière politique et une bonne retraite,... et il doit bien se marrer de voir tous ces cons qui lui ont fait confiance et qui râlent !

  • Loin de moi l’idée de défendre Gayssot, mais lorsqu’il dit :

    Il a failli me faire étouffer avec mon pastaga,et je te dis pas la suite.Sa seule défense a été : "tu verras si un jour tu es ministre ! "

    je crois qu’il y a quelque chose à en tirer, et ça me conforte dans ce que dit le NPA à propos du pouvoir : arriver au pouvoir n’a d’intérêt que si c’est en étant porté par un haut niveau de mobilisation sociale, c’est à dire dans un contexte de rapport de force favorable aux travailleurs par rapport à la bourgeoisie et au pouvoir économique (au medef).

    Arriver au pouvoir au sein d’institutions pensées pour protéger l’état bourgeois et hors d’une période de très fortes mobilisations ne peut amener qu’à faire une politique un minimum favorable à la bourgeoisie.

    La tâche prioritaire, mettre réellement les mains dans le cambouis, c’est oeuvrer à l’organisation de la classe et à la construction de la lutte. C’est pas être prêt à presque tout pour arriver dans les fauteuils (en s’imaginant plus ou moins sincèrement que ça va être utile).

    Les régionales à venir et les différentes stratégies en présence sont à mon sens de bons travaux pratiques : faire des majorités avec le PS en avalant des couleuvres et être dans l’impossibilité d’amener des réformes radicales, ou obstinément proposer et essayer de populariser des solutions anticapitalistes en affirmant haut et fort que seules les luttes amènent des progrès sociaux (le rôle principal des élus anticapitalistes étant de soutenir et de relayer les luttes au sein des institutions).

    Chico